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 "Le Livre des Vertus - Dogme Aristotélicien"

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MessageSujet: Re: "Le Livre des Vertus - Dogme Aristotélicien"   "Le Livre des Vertus - Dogme Aristotélicien" - Page 5 Icon_minitimeDim 25 Nov - 18:42

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Les Anciens : Saint Benoît

"Le Livre des Vertus - Dogme Aristotélicien" - Page 5 Saintbenoitqu3


Introduction :

Benoît de Pise Yaolo, Ben pour les afficianados ou Saint Benoît pour les aristotéliciens, fondateur de l'ordre bénédictin désormais éteint et surtout inspirateur de l'essor monastique. Il est considéré comme le Saint Patron des ordres religieux aristotéliciens et du monachisme, inspiré par la Tablette d'Oane, rédacteur de la Règle Saint-Benoît (mère de toutes les autres chartes internes aristotéliciennes) et des 12 préceptes portant aussi son nom destiné à civiliser un peu la vie de la cité.

Enfance :

Le petit ben est né vers l’an 480 dans une famille de snobinards romains. En proie à une crise existentielle et rejetant le mode vie dépravé de son milieu, il s'intéressa à l'étude de la logique d'Aristote et au mysticisme de Christos.

A cette époque, une bonne part des populations rurales des Royaumes d'occident était la proie des pires hétérodoxies. Le petit ben rencontra un vieil homme, un ermite, sur un marché. Benoît lui demanda pourquoi il vivait ainsi, différent des autres, marginal parmi les marginaux. Le vieil homme lui répondit par la réponse de Christos : " Disciples ! Vivez pour les autres au lieu d’attendre des autres qu’ils vivent pour vous. C’est à la cité d’accueillir les marginaux, et non aux marginaux d’aider la cité. "

L’ermite lui apprit que la morale qui ouvre à Dieu doit être transmise aux hommes unis dans la même cité. Pour les guider, il faut la raison. Celle-ci vient par l’éducation en suivant les sages, les hommes et femmes mûrs, qui ont avancé sur la route de la Vérité. Ainsi peut surgir la morale qui ouvre à Dieu et donne la paix dans la "grande boulasse". Ils se mirent à parler, à discuter. Leur échange dura trois jours et trois nuits Ils n’en eurent cure, continuèrent ainsi et ils finirent par s’endormir...

Lorsqu’il s’éveilla, Benoît était seul, l’ermite avait disparu. Sa voix résonnait encore en lui en une phrase qui resta gravée jusqu’à ses dernieres gouttes de vie : "une cause finale est une intelligence pure, une divinité. Si on remonte l’ordre des causes et des effets, on ne trouve qu’une seule cause finale. Donc Dieu est unique … De Dieu il n’y en a qu’un, ce moteur immobile du monde, cette volonté parfaite qui est la source de toute substance, de tout mouvement. Dieu est la finalité cosmique de l’univers.". Benoît tomba à genoux, saisit par l’intensité de la révélation qui se faisait jour en lui. Benoît rejeta les faux dieux des mondes obscurs tant il fut illuminé par la lumière de la Révélation.

"Le Livre des Vertus - Dogme Aristotélicien" - Page 5 Saintbenoitqu3


Vocation :

Ben demanda l’autorisation de partir à ses parents. Devant sa résolution, son père ne put que se plier à sa décision, il lui confia une bourse dodue et Benoît s’en fut. Il fréquenta les doctes aristotéliciens, se prêtant à leur jeu de réflexion. Il lut tous les livres que lui confiait ses maîtres. On le pressait d’entrer en religion, mais il ne se sentait pas prêt.

Il découvrit avec émotion la Raison, le logos mais aussi la Cité et l’esprit de la Cité. Agé de 21 ans, il partit à nouveau et gagna la Gaule, terre sauvage encore pour une grande partie de son territoire. Il voulait être seul face à la création, devenir sage par l’observation du grand œuvre divin.

Il se construisit un refuge sur une montagne environnée de forêts. Il apprit à vivre loin des hommes et se mit à méditer l’enseignement reçu, apprenant des bêtes et de lui-même, confronté qu’il était à un milieu étranger. Sa nourriture se composait de poissons qu’il pêchait dans un lac à l’eau pure et de quelques légumes et fruits sauvages qu’il cueillait. Son intelligence et son charisme, dynamisé par cette saine nourriture atteignirent un haut niveau de développement. Les bêtes sauvages le laissait passer parmi elles sans s’effaroucher pour les plus faibles, sans l’attaquer pour les plus fortes. Son corps se sentait pleinement en harmonie avec la nature mais son âme d'animal social ressentait souvent la solitude le soir au coin du feu.

Son intelligence devint aiguë, sa pensée devint totalement aristotélicienne en même temps que son âme. La Raison était en lui. Pendant 9 ans, il découvrit l’absence des hommes, réfléchit à leurs vices et à leur travers, médita sur leur beauté et leurs vertus. Il fit alors l’expérience profonde de la Morale qui seule put le conduire, le mener à rester homme selon la Raison. Il eut l’expérience intime du lien entre l’Homme, la Raison et la Morale. « Tout est question de proportions et de rythmes harmonieux ». Il comprit alors l’enseignement de Christos " La foi apporte la vérité. Mais pour la comprendre, il nous faut user de la raison. " Il prit conscience de la beauté du monde, de la beauté de l’Homme, son âme dénuée de tous les artefacts perçut que La beauté sensible est une image de la Beauté éternelle que l'âme a toujours déjà contemplée. Sa connaissance de la morale, de la raison et des vertus s'était beaucoup dévellopée mais de façon trop théorique et Ben ressentait de plus en plus le besoin de passer à la pratique.

Une nuit, il fit un rêve étrange : une roue tournait dans un ciel pourpre, sur ces barreaux siégeaient des démons munis de fouets qu’ils faisaient claquer sur le dos de bœufs. Leurs yeux étaient voilés, sur chaque voile figurait le nom d’un vice : luxure, avarice, orgueil…. La roue était animée par l’avancée de ces bœufs liés à elle. Ces bœufs marchaient, marchaient sans cesse, tournant en rond dans un mouvement qui faisait tourner la roue. Sur chaque bœuf était marqué un nom, l’un d’entre eux portait celui de Benoît. Chacun d’entre eux était solitaire, ne voyait rien d’autre que ce ciel pourpre à travers son voile. Alors il sut, L'homme sage doit participer à la vie de la cité où il devait apporter les fruits de sa sapience. Dès qu’il fut éveillé, Benoît s’activa. Il prépara ses maigres affaires et s’en fut dans les cités des hommes.

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Monde :

Benoît s’installa sur les places publiques, les places du marché, et il se mit à prêcher. Il raconta aux femmes, aux hommes et aux enfants présents les vertus, la nature et son enseignement, la beauté profonde de l’homme. Son message était simple, c’était celui de Christos : " Si pour vous la vie n’a pas de sens, alors aimez la vie plus que le sens de la vie. N’attendez pas de mourir pour comprendre que vous passez votre vie à côté de la vie. Rappelez vous : Nous ne sommes pas nés seulement pour mourir, nous sommes nés pour vivre. ". Il leur disait aussi l'Etre Divin est tout-puissant ET l'essence des choses est dans les choses-mêmes, et leur donne forme. La forme idéale est la cité pour l’homme éduqué puisse atteindre le bonheur.

On se moqua de lui, certains lui jetant même des pierres. La milice l’arrêtait parfois, le bastonnant et le conduisant aux portes de la ville. Pourtant, il continua son œuvre. Certains, de tous âges, le suivaient, de village en village, de ville en ville. Benoît découvrit alors les difficultés de l’enseignement. Ces hommes et ces femmes qui le suivaient écoutaient sa parole, certains accomplissant les tâches nécessaires à ce que tous vivent. Faire comprendre que les choses sont des copies des Idées, qu’il faut donc toujours œuvrer sur les choses pour que l’idée soit le plus purement exprimée. Il vit alors que son enseignement portait ses fruits avec ceux qui fournissaient un effort et travaillaient pour tous.
Il l’imposa à chacun. Certains se détournèrent de lui, le quittèrent. Tous les autres formèrent alors la communauté errante. Les plus agiles se mirent à prêcher eux aussi.

Les pas de la communauté les menèrent en Bourgogne, terre barbare et païenne s'ouvrant peu à peu à la civilisation aristotélicienne. Les villages les reçurent avec respect, un lien intangible se tissait. La foule se pressait à sa venue, l’écoutait avec amour et compréhension. Devant l’afflux de Burgondes suivant son enseignement, la princesse Clothilde, la future épouse de Clovis, roi des Francs, le fit venir au palais des rois burgondes.

Benoît et Clotilde éprouvèrent un amour intense l’un pour l’autre. Ils n’y succombèrent point cependant. Benoît sut lui faire suivre les sentiers de son prêche, Clothilde réussit à convaincre son père d’écouter à son tour. Il le mit à l’épreuve de ses prêtres devant l’assemblée des nobles burgondes. Pendant une semaine, ils débattirent, pendant une semaine Benoît fit front et démonta une à une les valeurs païennes de ceux-ci. L’Assemblée aristocratique était mouvante, les prêtres leur apportait l’aide d’un pouvoir sur les hommes. Benoît comprit alors l’adage de Christos et le clama d’une voix de stentor, haute et forte, intelligible par tous : " Il n’est de noblesse que d’âme, et c’est dans votre cœur qu’il vous faut être noble. Mais sachez que même ainsi, vous serez vulnérable, car la noblesse est souvent blessée par la bassesse. "

Les nobles burgondes comprirent son message, ils l’acclamèrent alors, chassant la fausse religion et ils demandèrent à leur Roi de l’entendre en face à face. Pendant trois jours, le Roi et Benoït conversèrent et Benoît conquis le cœur et l’esprit de cet homme indomptable. Il se convertit aristotélicien et tous les Burgondes à la suite de leur roi, heureux qu’il ait compris le message du saint homme.. Seul l’honneur permet d’éviter la bassesse lui apprit le roi. Et Benoît apprit ainsi l’intérêt du pouvoir des hommes sur les hommes, de ces chefs respectés qui mènent leur peuple à la rencontre de l’avenir. Il sut que c’est par eux aussi qu’il faut s’adresser pour que la Raison soit parmi tous les hommes. Ben dit alors à ce sujet dans un lettre à un ami : "La vie de la cité ne peut se dérouler que dans l'ordre établi. La seule grâce, dont le suzerain tire sa légitimité, découle d'un ordre voulu par le Divin. Contester l'ordre établi revient à sombrer dans la tentation du chaos et de la créature sans nom. Gare tout de même au suzerain qui oublie notre autorité canonique et s'éloignent de nos enseignements dogmatiques."

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Dernière édition par le Dim 25 Nov - 18:43, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: "Le Livre des Vertus - Dogme Aristotélicien"   "Le Livre des Vertus - Dogme Aristotélicien" - Page 5 Icon_minitimeDim 25 Nov - 18:43

Tablette et Lois :

Le roi attribua à Benoît une terre à Cluny pour qu’il puisse installer sa communauté. La communauté prit son essor. Les bâtiments furent érigés, les moines assemblés en un lieu où chacun pouvait venir trouver la sagesse. A la tête de ce premier monastère, il maintint fermement la vie régulière : aucun moine n'eut plus la licence, comme précédemment, de dévier du chemin de la sainte vie en s'écartant à droite ou à gauche. De rage, les frères perdirent la tête. Ils cherchèrent le moyen de le faire mourir. Par sa puissante prière et par ses bénédictions, Benoît dévoile chacune des intrigues machiavéliques, et tente de démasquer les attaques de l’antique ennemi. Ben se posa donc la question des règles de morale idéale pour organiser la cité et un communauté monastique.

Suivant le conseil du Christos : « Si l’on refuse de vous accueillir et d’écouter vos paroles, sortez de cette maison ou de cette ville en secouant la poussière de vos pieds », Benoît quitte le monastère et revient s’installer à les hauteurs du Mont Cassin, ancien haut-lieu hétérodoxe. L'homme de Dieu dès son arrivée brisa l'idole, renversa l'autel. Le sans-nom se déchaîne et use d’artifices les plus divers pour entraver la construction du monastère… Au pire moment et en proie au désespoir, Dieu lui donna un coup de pouce dans son entreprise et Saint benoît fit un rêve étrange: " ... Au centre d'un oasis se dressait une stèle sur la quelle était fixée la tablette d'Oane, la fameuse tablette reprenant les commandements de Dieu. Cette Pierre qui avait été gravée par le doigts du Créateur et confié à la première communauté pour qu'elle n'oublie jamais qu'au delà de l'Amour nous étions aussi lié à la loi de la Création. Cette pierre qui pourtant aurait du disparaître avec la cité était là, intacte. Dans son trip onirique, Il vit un homme l’inviter à s’approcher, il semblait âgé et portait la barbe.... Il ressemblait aux portrait antiques Aristote, mais ça aurait pu être Christos ou même Oane. L’homme ramassa du sable, mais peut être que c’était du sel... Une femme portant une cruche s’approcha de lui et l’homme versa le sable dans la cruche. La femme se dirigea alors vers la stèle et versa le contenu de la cruche sur la pierre... ce n’était pas du sable, ni du sel, ni quoi que ce soit qu’il connaissait... On aurait dit qu’un arc-en-ciel se déversait sur la pierre et elle se mis à rayonner de mille feux. La tablette brillait mais sans l’éblouir, et les mots bien qu’écrit dans une langue que désormais l'homme ne savait plus lire, lui paraissaient familier. Ben s'entretient longuement avec le couple, ils dirent qu’ils représentait à la fois ce qui fut et ce qui serra, ils lui expliquèrent que la tablette avaient été préservée mais retirée de la vue des hommes car ils n’étaient pas encore prêt à la regarder, mais que lui Benoît de Pise Yaolo pourrait peut être traduire un texte qu’Aristote avait ramené après avoir découvert et déchiffré la pierre. Ils lui montrèrent où ce texte avait été caché et oublié ... "

Et le matin en se réveillant , il savait ou se rendre... un lieu très proche: une crypte mortuaire dans une grotte bien cachée à la base du Mont Cassin. Ben y trouva comme son rêve lui avait montré une envelloppe de cuir scellée contenant plusieurs rouleaux d'antiques parchemins en mauvais états. Aristote les avait rédigé en respectant le style gréco-alexendrin en vigueur à son époque et la traduction fut longue et laborieuse. Fort de sa connaissance indirecte de la Loi Divine donné par la Tablette d'Oane, Ben va rédiger dans son scriptorum 12 préceptes afin d'encadrer un minimun les moeurs relachées dans la cité ainsi que la fameuse règle monastique qui désormais portent tout deux son nom. Benoît développa son message d'ordre et de paix, seule garante d’une communauté d’hommes et de femmes tournées vers la vérité et l’éducation à la vérité.

Cette expérience a transformé sa vie et lui a donné l'inspiration nécessaire pour continuer son oeuvre. Le nouvel édifice qu'il aidait à créer fut un jaillissement plutôt qu'une construction. Des hommes silencieux apparaissaient dans la campagne ou dans la forêt, creusant, défrichant, bâtissant. D'autres hommes silencieux qu'on ne voyait pas se tenaient assis dans le cloître glacé, fatiguant leurs yeux et tendant leur esprit, péniblement occupés à copier et à recopier les manuscrits qu'ils avaient sauvés. Nul ne contestait ou ne renonçait, nul n'attirait l'attention sur ce qu'il faisait mais, peu à peu, les bois marécageux devenaient un ermitage, une maison religieuse, une ferme, une abbaye, un séminaire, une école, une cité. Des routes, des ponts la mettaient en rapport avec d'autres abbayes et d'autres cités qui avaient grandi de la même manière.

La communauté bénédictine fut ainsi fondée. Le travail y est l’axe qui permet à la raison de se développer pour la satisfaction de tous. La vigne est l’essentiel des travaux manuels, car comme le disait Benoît : « c’est le sang de la terre, don de notre seigneur aux hommes. Par ce sang, faisons fructifier la maison des hommes pour la grandeur de dieu ». Chacun avait sa place, pouvait en changer. La recherche de la beauté dans le travail car La beauté sensible est une image de la Beauté éternelle que l'âme a toujours déjà contemplée et découvrir les proportions, les mesures et les rythmes harmonieux qui permettent sa manifestation. Benoît suivait en cela les principes d’Aristote, L'essence des choses est dans les choses-mêmes, et leur donne forme. Benoît n’oublia point l’éducation des hommes : des prêtres dans chaque village, des évêques pour les mener, des moines itinérants pour sans cesse les épauler et leur faire partager la sagesse. A ceux qui protégeaient la communauté étaient réservées les part de viande pour qu’ils puissent être forts. A ceux qui prêchaient auprès des burgondes étaient attribués en priorité les fruits et les légumes pour que leur charisme se développent au mieux ; le poisson pour ceux qui restaient à l’abbaye, travaillant sur les causes premières et l’étant, leur intelligence devait être la plus vive car comme le dit Aristote : « Parce que le bien ultime réside dans le divin, sans nul doute et pour identifier le bien, il suffit donc de s’attacher à l’analyse de l’essence du divin. La substance du tout puissant étant intelligibilité pure et parfaite, le bien ne peut être que perfection de la substance, et donc de la nature d’une chose. »

Un abbé pour diriger la communauté, un conseil pour l’épauler et prendre en charge les moines en petits groupes, chacun trouvant un guide toujours présent. La Bourgogne devint une grande terre de la religion aristotélicienne.

Les 12 préceptes de Saint-Benoit :
    1) Un seul Dieu tu adoreras et aimeras parfaitement.
    2)Son Saint Nom tu respecteras, fuyant blasphême et faux serment.
    3)Le jour du Seigneur garderas, en servant Dieu dévotement.
    4)Tes père et mère honoreras, tes supérieurs pareillement.
    5)Meurtre et scandale éviteras, haine et colère Identiquement.
    6)La pureté observeras, en tes actes soigneusement.
    7)Le bien d'autrui tu ne prendras, ni retiendras injustement.
    8)La médisance bannira, et le mensonge également
    9)En pensées, désirs, veillera à rester pur entièrement.
    10)Bien d'autrui ne convoiteras pour l'avoir malhonnêtement.
    11)Foi et Raison te guiderons simultanéement.
    12)Seuls Aristote et Christos tu loueras, évitant les faux prophètes.

"Le Livre des Vertus - Dogme Aristotélicien" - Page 5 Saintbenoitqu3


Annexe à l'hagio : Règle de St-Benoit

Mère de toutes les autres chartes internes aristotéliciennes

PROLOGUE

Écoute, mon fils, l'enseignement du maître, ouvre l'oreille de ton coeur !

Accepte volontiers les conseils d'un père qui t'aime et fais vraiment tout ce qu'il te dit. En travaillant ainsi à obéir, tu reviendras vers Dieu. En effet, en refusant d'obéir par manque de courage, tu étais parti loin de lui.

Maintenant, c'est donc à toi que je parle, à toi, c'est-à-dire à tout homme qui renonce à faire sa volonté égoïste et qui prend les armes très fortes et belles de l'obéissance pour combattre sous les ordres de Christos, le vrai Roi, notre Messie. Avant tout, quand tu commences à faire quelque chose de bien, supplie Aristote par une très ardente prière de conduire lui-même cette action jusqu'au bout. Il a bien voulu faire de nous ses enfants. Aussi nous ne devons jamais lui faire de la peine par notre mauvaise conduite. Oui, les dons qu'il a mis en nous, nous devons toujours nous en servir pour lui obéir. Sinon, il sera comme un père en colère qui punit ses enfants et il nous enlèvera notre héritage.

Et même, si nous refusons de le suivre jusqu'à la gloire, il sera comme un maître terrible qui se fâche à cause de nos fautes. Et il nous condamnera à une punition sans fin comme des serviteurs très mauvais.

LE SUPERIEUR

Le Supérieur, celui qui est digne d'être à la tête d'une communauté, doit toujours se rappeler le nom qu'on lui donne. Il doit prouver par ses actes son nom de « supérieur ». C'est pourquoi il ne doit rien enseigner, rien établir, rien ordonner en dehors des commandements de Dieu. Mais ses ordres et ses enseignements agiront comme un ferment pour répandre la justice de Dieu dans le coeur de ses disciples. Le Supérieur doit toujours se rappeler ceci : le jour terrible où Dieu jugera les hommes, il examinera ces deux choses : son enseignement et l'obéissance de ses disciples. Le Supérieur doit le savoir : si, parmi ses brebis, le père de famille en trouve une en mauvais état, c'est le berger qui en portera la responsabilité. Au contraire, si le berger se fatigue beaucoup pour des brebis qui ne restent pas tranquilles et qui n'obéissent pas, s'il fait tout ce qu'il peut pour les guérir de leurs actions mauvaises, au jour du jugement, Aristote le déclarera innocent. C'est pourquoi, quand quelqu'un reçoit le nom de Supérieur, il doit conduire ses disciples en les enseignant de deux façons : Tout ce qui est bon et saint, il le montre par ses paroles, et encore plus par son exemple. Pour les disciples qui ont le coeur docile, c'est par ses paroles qu'il présente les commandements de Dieu. Mais pour ceux qui ont le coeur dur et pour ceux qui comprennent moins bien, c'est par son exemple qu'il fait voir les commandements de Dieu. Et quand le Supérieur explique à ses disciples ce qui est mal, c'est aussi par son exemple qu'il montre qu'on ne doit pas le faire. Sinon, lui qui enseigne aux autres, il sera condamné. Et s'il commet des péchés, un jour Dieu lui dira : « Tu récites mes commandements : mais pourquoi ? Tu parles de mon alliance : pourquoi donc ? Toi, tu détestes tout règlement. Tu jettes mes paroles derrière toi ! ». Et aussi:« Tu remarques la paille dans l'oeil de ton frère, mais tu ne remarques pas la poutre qui est dans le tien !». Le Supérieur prend tous ses repas avec les hôtes et les étrangers. Mais quand il y a moins d'hôtes, il peut inviter à sa table les frères qu'il veut. Pourtant, il laissera toujours un ou deux anciens avec les frères pour maintenir le bon ordre.

LE SUPÉRIEUR AIME TOUS LES FRÈRES SANS FAIRE DE DIFFÉRENCE
Dans le monastère, le Supérieur ne fera pas de différence entre les moines. Il n'aimera pas un frère plus qu'un autre, sauf s'il en trouve un qui agit mieux ou qui obéit mieux que les autres. Il ne fera pas passer l'homme libre avant celui qui était esclave, sauf pour une bonne raison. Mais si, pour une raison juste, le Supérieur pense qu'il faut agir ainsi, il le fera sans tenir compte du rang des frères dans la communauté. En dehors de ce cas, chacun gardera son rang d'entrée au monastère. En effet, esclave ou homme libre, tous nous sommes un dans Christos et nous portons tous la charge du même service pour l'unique Dieu. Non, Dieu ne fait pas de différence entre les hommes. La seule chose qui compte à ses yeux, c'est d'être meilleurs que les autres par nos actions bonnes, et d'être humbles. C'est pourquoi le Supérieur aimera tous les frères d'un amour égal. Il appliquera les mêmes règles à tous, mais selon les mérites de chacun. Obéir en tout aux ordres de le Supérieur, même si celui-ci se conduit autrement, espérons que non ! -. Dans ce cas, rappelle-toi le commandement de Christos : « Faites ce qu’ils disent et ne faires pas ce qu’ils font ! ». Le Supérieur prendra un très grand soin des frères qui ont fait des fautes. En effet, « ce ne sont pas ceux qui sont en bonne santé qui ont besoin du médecin, mais les malades »

LE SUPÉRIEUR AGIRA COMME LE BON BERGER
Le Supérieur doit faire tout ce qu'il faut et très vite, pour ne pas perdre une seule brebis du troupeau que Dieu lui a confié. Pour cela, il se sert de toute son intelligence et de toute son habileté. En effet, il le sait : il a reçu la charge de conduire des personnes malades et non pas de faire peser un pouvoir exagéré sur des personnes en bonne santé. Il aura peur de la menace que Dieu a faite par la bouche du prophète Aristote : « Les brebis que vous trouviez grasses, vous les avez prises. Mais les faibles, vous les avez chassées » Le Supérieur imitera la tendresse du bon berger qui laisse ses 99 brebis sur les montagnes pour aller chercher une seule brebis perdue. Il a tellement pitié de la faiblesse de cette brebis qu'il va jusqu'à la mettre sur ses épaules saintes et il la ramène ainsi vers le troupeau.

BIEN ET OBJETS DE L’ABBAYE

Pour s'occuper des biens du monastère : outils, vêtements et tous les autres objets, le Supérieur choisit des frères en qui il a confiance. C'est leur bonne conduite et leur façon de faire qui guident son choix. Le Supérieur leur donne la responsabilité de ces différents objets, comme il le juge bon. Alors les frères en prennent soin et ils les rangent. Le Supérieur aura la liste de ces choses. Ainsi, quand les frères se succèdent dans un service, le Supérieur sait ce qu'il donne et ce qu'il reçoit. Si quelqu'un traite les objets du monastère sans propreté ou avec négligence, on lui fera des reproches. Si ce frère ne se corrige pas, on le punira selon la Charte de Charité.

LES MALADES

SERVIR LES MALADES, C'EST SERVIR DIEU
Avant tout et par-dessus tout, il faut prendre soin des frères malades. On les servira vraiment comme Christos lui-même, parce qu'il a dit : « J'ai été malade, et vous êtes venus me visiter ». Et : « Ce que vous avez fait à l'un de ces plus petits, c'est à moi que vous l'avez fait ».

COMMENT SOIGNER LES MALADES
Les malades ont un logement à part, exprès pour eux. Pour les servir, on leur donne un frère qui respecte Dieu avec confiance, qui est plein de dévouement et soigneux. Chaque fois que c'est nécessaire, on offre aux malades de prendre un bain. Mais on le permet plus rarement à ceux qui sont en bonne santé et surtout aux jeunes. De plus, on permet aux frères qui sont très faibles de manger de la viande pour refaire leurs forces. Mais, quand ils vont mieux, tous se privent de viande comme d'habitude. Le Supérieur veillera avec très grand soin à ce que les cellériers et les infirmiers ne soient pas négligents avec les malades. En effet, c'est le Supérieur qui est responsable de toutes les fautes de ses disciples.
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MessageSujet: Re: "Le Livre des Vertus - Dogme Aristotélicien"   "Le Livre des Vertus - Dogme Aristotélicien" - Page 5 Icon_minitimeDim 25 Nov - 18:57

LE TRAVAIL MANUEL

La paresse est l'ennemie de l'âme. Aussi, à certains moments, les frères doivent être occupés à travailler de leurs mains. A d'autres moments, ils doivent être occupés à la lecture de la Parole de Dieu. C'est pourquoi nous croyons qu'il faut organiser ces deux occupations de la façon suivante : De Pâques au 1er octobre, en sortant de l'office de Prime, les frères font le travail nécessaire jusqu'à 10 heures environ. De 10 heures jusqu'à l'office de Sexte, ils font leur lecture. Après Sexte, en sortant de table, ils se reposent sur leur lit dans un silence complet. Ou bien, quand un frère veut lire en particulier, il lit tout bas, sans gêner les autres. On dit None plus tôt, vers 2 heures et demie. Puis les frères recommencent à travailler jusqu'à Vêpres. Quand ils doivent rentrer les récoltes eux-mêmes, parce que c'est nécessaire là où ils sont, ou bien parce qu'ils sont pauvres, ils ne seront pas tristes. En effet, quand ils vivent du travail de leurs mains, comme nos Pères, alors ils sont vraiment moines. Pourtant, on fera tout avec mesure, à cause de ceux qui sont faibles. Du 1er octobre jusqu'au début du Carême, le matin, les frères font leur lecture jusqu'à 8 heures environ. Puis, vers 8 heures, ils disent Tierce. Ensuite, ils font le travail qu'on leur a commandé jusqu'à 3 heures de l'après-midi environ. Au premier signal de None, tous les frères laissent leur travail pour être prêts au deuxième signal. Après le repas, ils lisent de nouveau ou ils étudient les psaumes. Pendant le Carême, ils font leur lecture depuis le matin jusqu'à 9 heures. Puis ils font le travail qu'on leur a commandé jusqu'à 4 heures de l'après-midi. Pendant ce temps du Carême, chaque frère reçoit un livre de la bibliothèque. Il le lira à la suite et en entier. On distribue ces livres au début du Carême. Avant tout, on nomme un ou deux anciens qui circulent dans le monastère au moment où les frères font leur lecture. Ils les surveillent : il y en a un peut-être qui n'a de goût à rien. Il passe son temps à ne rien faire ou bavarde au lieu de s'appliquer à la lecture. Ce frère se fait du tort à lui-même et, de plus, il distrait les autres. Quand on trouve un moine de ce genre - espérons que non ! -, on lui fait des reproches une fois, deux fois. S'il ne se corrige pas, on le punit selon la Charte pour que les autres en éprouvent de la crainte. Un frère n'ira pas avec un autre frère quand ce n'est pas le moment. Le dimanche, tous les frères s'occupent à la lecture, sauf ceux qui sont responsables de services divers. Si un frère négligent ou paresseux ne veut pas ou ne peut pas méditer ou lire, on lui commande un travail pour qu'il ne reste pas sans rien faire. Quant aux frères malades ou de santé fragile, on leur donne une occupation ou un métier qui leur convient. Ainsi, ils ne restent pas inoccupés, et pourtant ils ne sont pas écrasés par un travail trop dur, ou ils n'ont pas envie de le fuir. Le Supérieur doit tenir compte de leur faiblesse.

ROUTE VERS LE NOVICIAT :

UNE ENTRÉE DIFFICILE
Quand quelqu'un arrive pour mener la vie religieuse, on ne le laisse pas facilement entrer. Mais on suit le conseil de St-Benoit: « Cherchez à savoir si l'esprit qu'ils ont vient de Dieu ». Pourtant, celui qui arrive continue à frapper à la porte. Après quatre ou cinq jours, on voit qu'il supporte avec patience le mauvais accueil et les difficultés qu'on lui fait. Et il demande toujours à entrer au monastère. Alors on lui permet d'entrer, et il reste dans la maison des hôtes pendant quelques jours.

EST-CE QUE LE NOUVEAU VENU CHERCHE VRAIMENT DIEU ?
Ensuite, il va dans la Crypte des novices, là où ils méditent, mangent et dorment pendant 15 jours. On les confit au Maître des Novices, capable de les entraîner vers Dieu. Ce frère s'occupe d'eux avec le plus grand soin. Il regarde attentivement le nouveau venu. Est-ce qu'il cherche vraiment Dieu ? Est-ce qu'il s'applique avec ardeur au Service de Dieu, à l'obéissance, aux épreuves qui rendent humble ? On lui parle à l'avance de toutes les choses dures et pénibles par lesquelles on va à Dieu.

UN ENGAGEMENT POUR LA VIE
Celui qu'on va recevoir parmi les frères promet devant tous, dans l'abbatiale, de rester toujours dans la communauté, de vivre maintenant en moine, et d'obéir. Il fait cette promesse devant Dieu et devant les saints. Alors, s'il lui arrive de se conduire autrement, il doit le savoir : le Dieu dont il se moque le condamnera. Il fait sa promesse par écrit au nom des saints qui ont leurs reliques à cet endroit, et au nom de le Supérieur présent. Cette promesse, il l'écrit lui-même de sa main. S'il est illettré, il demande à un autre de l'écrire pour lui. Le novice trace un signe sur sa promesse et il la met lui-même sur l'autel. Après cela, le novice commence tout de suite ce verset : « Accueille-moi, Aristote, selon ta parole, et je vivrai.

Ne décourage pas mon attente ». Toute la communauté continue trois fois ce verset, et elle ajoute le « Credo ». Alors le frère novice se prosterne aux pieds de chaque moine afin qu'on prie pour lui. A partir de ce jour-là, il fait vraiment partie de la communauté.

L’HABIT

L’Habit donné à l’entrée des moines dans l’ordre doit être porté par tous à tous les jours. Cet habit comprend la robe blanche, le scapulaire noir, la ceinture de cuir et une croix en bois alentour du coup. Ce qui distinguera les pères des frères et oblats sera une croix en argent au lieu de celle en bois.

ACCUEILLIR LES HÔTES

Tous les hôtes qui arrivent seront reçus comme le Fils de Dieu. En effet, lui-même dira : « J'étais un hôte et vous m'avez reçu » On les reçoit tous avec le respect dû à chacun, surtout les frères aristotéliciens et les étrangers. C'est pourquoi, dès qu'on annonce l'arrivée d'un hôte, le supérieur et les frères vont à sa rencontre avec tout l'honneur que l'amour inspire. Ils commencent par prier ensemble. Puis ils se donnent la paix. On donne ce baiser de paix seulement après la prière, à cause des tromperies de l'esprit du mal. Dans les salutations, on montre tous les signes de l'humilité à tous les hôtes qui arrivent ou qui partent. On courbe la tête ou bien on se prosterne à terre pour adorer en eux Christos qu'on reçoit. Après cet accueil, on conduit les hôtes à la prière. Puis le supérieur ou le frère qu'il envoie s'assoit avec eux. Avec toute la communauté, le Supérieur lave les pieds de tous les hôtes. Le Supérieur verse de l'eau sur les mains des hôtes. On reçoit les pauvres et les étrangers avec le plus grand soin et la plus grande attention. En effet, c'est surtout à travers eux qu'on reçoit Dieu. Les riches, on les craint, alors on les respecte toujours. Aucun frère ne va trouver les hôtes ou parler avec eux, quand il n'en a pas reçu l'ordre. Mais s'il les rencontre ou s'il les voit, il les salue humblement, comme nous l'avons dit, et il demande une bénédiction. Puis il continue son chemin en disant qu'il n'a pas la permission de parler aux hôtes. On nommera un frère, frère hôtellier, qui prendra soin des hôtes, avec la bénédiction de le Supérieur.

RECEVOIR LES MOINES ÉTRANGERS
Un moine étranger arrive de très loin. Il veut rester au monastère comme un hôte. S'il se contente des coutumes qu'il trouve à cet endroit, s'il ne trouble pas le monastère en demandant trop de choses, et s'il est content tout simplement de ce qu'il trouve, on le reçoit aussi longtemps qu'il veut. S'il reproche quelque chose ou s'il fait des remarques de façon raisonnable et avec un amour plein d'humilité, le Supérieur réfléchit avec prudence : est-ce que Aristote ne l'a pas envoyé exprès pour cela ? Ensuite, s'il veut rester pour toujours dans la communauté, on ne s'opposera pas à cette demande. En effet, pendant son séjour dans la maison des hôtes, on a pu voir sa façon de vivre. Mais si, pendant ce temps, il s'est montré exigeant, ou si sa conduite a été mauvaise, on ne doit pas l'unir au corps du monastère. On lui dira plutôt, mais poliment, de s'en aller, pour que sa mauvaise conduite ne fasse pas de mal aux autres. Au contraire, quand il ne mérite pas qu'on le mette dehors, on le reçoit s'il le demande; ou mieux, on lui conseille fortement de rester et on le fait entrer dans la communauté, pour que les autres apprennent quelque chose par son exemple. En effet, partout on sert le même Dieu, on combat sous les ordres du même Roi. Et même, quand le Supérieur voit que ce moine le mérite, il peut le mettre à un rang un peu plus élevé que celui de son entrée. Et le Supérieur peut faire cela non seulement pour un moine, mais aussi pour un prêtre ou pour un clerc, s'il juge que leur conduite le mérite. Nous l'avons déjà dit plus haut. Pourtant, le Supérieur fera bien attention : il ne gardera jamais longtemps un moine d'un autre monastère connu, sans l'accord de son abbé ou sans une lettre de recommandation. Car Aristote a dit : « Ne fais pas aux autres le mal que tu ne veux pas pour toi ».

AMOUR

Dans le coeur, il peut y avoir un feu mauvais et amer qui sépare de Dieu et conduit loin de lui pour toujours. Il peut y avoir aussi un bon feu qui sépare du mal et conduit à Dieu et à la vie avec lui pour toujours. Ce feu-là, les moines le feront donc passer dans leurs actes avec un très grand amour. Voici comment : chacun voudra être le premier pour montrer du respect à son frère. Ils supporteront avec une très grande patience les faiblesses des autres, celles du corps et celles du caractère. Ils s'obéiront mutuellement de tout leur coeur. Personne ne cherchera son intérêt à lui, mais plutôt celui des autres. Ils auront entre eux un amour sans égoïsme, comme les frères d'une même famille. Ils respecteront Dieu avec amour. Ils auront pour leur abbé un amour humble et sincère. Ils ne préféreront absolument rien à Christos et Aristote. Qu'il nous conduise tous ensemble à la vie avec lui pour toujours !

LA NOURRITURE

Pour le repas de chaque jour, vers midi ou trois heures de l'après-midi, nous pensons que deux plats cuits suffisent à toutes les tables. Et cela, à cause des faiblesses de chacun. Alors celui qui ne peut pas manger d'un plat mangera de l'autre. C'est pourquoi deux plats cuits suffisent à tous les frères. Et quand on peut avoir des fruits ou des légumes frais, on les ajoute comme troisième plat. Quand il y a un seul repas, et aussi quand il y en a deux, à midi et le soir, un gros morceau de pain suffit pour la journée. Quand on fait un repas le soir, le cellérier garde le tiers du morceau de pain pour le donner aux frères à ce moment-là. Quand il y a plus de travail que d'habitude, le Supérieur peut, s'il le juge bon, ajouter quelque chose. Mais il faut surtout éviter les excès, de façon que jamais un moine n'arrive jusqu'à l'indigestion. En effet, il n'y a rien de plus contraire à tout aristotélicien que de manger trop. Christos a dit : « Attention ! Ne rendez pas vos coeurs lourds en mangeant et en buvant trop ! ». Pour les jeunes enfants, on ne sert pas la même quantité de nourriture que pour les plus âgés. On leur en donne moins, en gardant la mesure en toutes choses. Mais tous éviteront absolument de manger de la viande, sauf les malades qui sont très faibles.

LA BOISSON

Chacun reçoit de Dieu un don particulier : l'un celui-ci, et l'autre celui-là. C'est pourquoi nous hésitons un peu à fixer la quantité de nourriture et de boisson pour les autres. Pourtant, à cause de l'infirmité de ceux qui sont faibles, nous pensons qu'une hémine de vin suffit à chaque frère pour la journée. Mais, à certains, Dieu donne la force de s'en priver. Ceux-là doivent le savoir, ils recevront pour cela une récompense spéciale. Quand on a besoin de boire davantage de vin à cause de l'endroit où l'on est, à cause du travail ou de la chaleur de l'été, le supérieur décide d'en donner plus. Mais, en tout cas, il fait attention à ceci : les moines ne boiront pas trop de vin et ils ne deviendront jamais ivres. Pourtant, voici ce que nous lisons : « Le vin n'est absolument pas fait pour les moines. » Mais, aujourd'hui, on ne peut pas les convaincre de cette vérité. Alors, mettons-nous d'accord au moins pour dire : il ne faut pas en boire trop, mais avec mesure. En effet, à cause du vin, même les sages peuvent abandonner Dieu. Quelquefois, l'endroit est tellement pauvre qu'on ne peut même pas trouver la quantité de vin fixée plus haut. On en trouve beaucoup moins ou pas du tout. Alors les moines qui vivent là béniront Dieu au lieu de murmurer. Oui, avant tout, voici ce que nous recommandons : que les moines ne murmurent jamais !

LA PRIÈRE

Quand nous voulons demander quelque chose à des gens puisssants, nous n'osons le faire qu'avec humilité et grand respect. Alors, quand nous supplions le Dieu du monde entier, nous devons le faire avec plus d'humilité encore, avec un coeur pur et tout donné à Dieu. Et nous le savons : Dieu nous exaucera, si nous prions non pas avec beaucoup de paroles, mais avec un coeur pur, peiné jusqu'aux larmes d'avoir offensé Dieu. C'est pourquoi la prière doit être courte et pure, sauf si Dieu, dans sa bonté, nous touche et nous inspire de prier plus longtemps. Mais, en communauté, la prière sera très courte. Et, dès que le supérieur donnera le signal, les frères se lèveront tous ensemble.


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RÈGLES IMPORTANTES
    1. Être présent régulièrement et participer à la vie de l'abbaye.
    2. Assister à l'office religieux régulièrement et participer aux célébrations des grandes fêtes religieuses.
    3. Les absences prolongées justifiées seront jaugées à l'aune de l'investissement religieux du cistercien dans l'église et l'ordre. Le prévôt est chargé d'un audit régulier du respect des voeux par les frères.

NON RESPECT DES RÈGLEMENTS

Le prévôt a le droit discrétionnaire de réprimander en public ou en privé toute infraction légère manifeste d'un cistercien. Chaque réprimande fera l'objet d'un rapport au chapitre. La récidive manifeste ou une infraction importante donne la possibilité au prévôt de convoquer le tribunal de l'ordre.

Les Sanctions :
    => Rappel strict et public.
    => Repentir public.
    => Sermon public lors de la messe faite dans la ville de résidence.
    => Pèlerinage.
    =>aumône
    => Flagellation publique avec un fouet
    => Isolement spirituel.
    => Suspension temporaire
    => Bannissement de l'ordre.
    => Transfert de l'affaire à l'inquisition ou à la justice temporelle

Faisons bien attention à ceci : au monastère, personne ne se permettra, en aucun cas, de prendre la défense d'un autre moine ou de faire comme s'il était son protecteur, même s'il est de sa famille, de façon plus ou moins proche. Les moines ne se permettront jamais d'agir de cette manière. En effet, cela peut faire naître des conflits très graves. Si quelqu'un ne tient pas compte de cette défense, on le punira très sévèrement.

TRIBUNAL
Le Chapitre Général sera avisé de tout problème relier à la Règle ou à la Charte par le Prévôt. Le recteur sera le Président du Tribunal et le Prévôt agira en tant que Procureur. L’accusé devra faire face à la Règle en se défendant seul. Les modalités exactes de la procédure seront définies par le recteur en fonction de la complexité de l'affaire (échanges de mp, réunion msn, sous-forum tribunal, ...)

Aristote : La vertu de justice appartient au domaine politique ; car c’est la notion de juste qui introduit un ordre dans la communauté politique, et le pouvoir judiciaire marque la frontière entre le juste et l’injuste.

ÉPILOGUE

Voici pourquoi nous avons écrit cette Règle : en la pratiquant dans les monastères, nous montrons, au moins un petit peu, que notre conduite est droite, et que nous commençons à mener une vie religieuse. Mais pour celui qui est pressé de mener parfaitement cette vie, il y a encore les enseignements des saints Pères. Si on les pratique, ils conduisent au sommet de la vie parfaite. En effet, dans les livres saint, est-ce que chaque page, chaque parole qui vient de Dieu lui-même, n'est pas une règle très sûre pour guider la vie des hommes ? Il y a aussi tous les livres des saints Pères Aristotéliciens : est-ce qu'ils ne parlent pas clairement de ce que nous devons faire pour courir tout droit vers notre Créateur ?

Héritage de St-Benoit

Règle de Saint Benoît corrigée par Père Pobelcourt, Grand Prieur de l'Ordre Cistercien

"Le Livre des Vertus - Dogme Aristotélicien" - Page 5 Saintbenoitqu3


Résumé de l'hagiographie :

Citation :
Introduction :

Benoît de Pise Yaolo, Ben pour les afficianados ou Saint Benoît pour les aristotéliciens, fondateur de l'ordre bénédictin désormais éteint et surtout inspirateur de l'essor monastique. Il est considéré comme le Saint Patron des ordres religieux aristotéliciens et du monachisme, inspiré par la Tablette d'Oane, rédacteur de la Règle Saint-Benoît (mère de toutes les autres chartes internes aristotéliciennes) et des 12 préceptes portant aussi son nom destiné à civiliser un peu la vie de la cité.

Début :

le petit ben est né vers l’an 480 dans une famille de snobinard romain. En proie à une crise existencielle et rejetant le mode vie dépravé de son milieu, il s'intéressa à l'étude de la logique d'Aristote et au mysticisme de Christos. Benoît rejeta les faux dieux des mondes obscurs tant il fut illuminé par la lumière de la Révélation.

Benoît s’installa sur les places publiques, les places du marché, et il se mit à prêcher. Il raconta aux femmes, aux hommes et aux enfants présents les vertus, la nature et son enseignement, la beauté profonde de l’homme. Son message était simple, c’était celui de Christos : " Si pour vous la vie n’a pas de sens, alors aimez la vie plus que le sens de la vie. N’attendez pas de mourir pour comprendre que vous passez votre vie à côté de la vie. Rappelez vous : Nous ne sommes pas nés seulement pour mourir, nous sommes nés pour vivre. ". Il leur disait aussi l'Etre Divin est tout-puissant ET l'essence des choses est dans les choses-mêmes, et leur donne forme. La forme idéale est la cité pour l’homme éduqué puisse atteindre le bonheur.

Tablette et Lois :

Un roi, ayant été séduit par ses prêches enflammées, attribua à Benoît une terre à Cluny pour qu’il puisse installer sa communauté. La communauté prit son essor. Les bâtiments furent érigés, les moines assemblés en un lieu où chacun pouvait venir trouver la sagesse. A la tête de ce premier monastère, il maintint fermement la vie régulière : aucun moine n'eut plus la licence, comme précédemment, de dévier du chemin de la sainte vie en s'écartant à droite ou à gauche. De rage, les frères perdirent la tête. Ils cherchèrent le moyen de le faire mourir. Par sa puissante prière et par ses bénédictions, Benoît dévoile chacune des intrigues machiavéliques, et tente de démasquer les attaques de l’antique ennemi. Ben se posa donc la question des règles de morale idéale pour organiser la cité et un communauté monastique.

Suivant le conseil du Christos : « Si l’on refuse de vous accueillir et d’écouter vos paroles, sortez de cette maison ou de cette ville en secouant la poussière de vos pieds », Benoît quitte le monastère et revient s’installer à les hauteurs du Mont Cassin, ancien haut-lieu hétérodoxe. L'homme de Dieu dès son arrivée brisa l'idole, renversa l'autel. Le sans-nom se déchaîne et use d’artifices les plus divers pour entraver la construction du monastère… Au pire moment et en proie au désespoir, Dieu lui donna un coup de pouce dans son entreprise et Saint benoît fit un rêve étrange: " ... Au centre d'un oasis se dressait une stèle sur la quelle était fixée la tablette d'Oane, la fameuse tablette reprenant les commandements de Dieu. Cette Pierre qui avait été gravée par le doigts du Créateur et confié à la première communauté pour qu'elle n'oublie jamais qu'au delà de l'Amour nous étions aussi lié à la loi de la Création. Cette pierre qui pourtant aurait du disparaître avec la cité était là, intacte. Dans son trip onirique, Il vit un homme l’inviter à s’approcher, il semblait âgé et portait la barbe.... Il ressemblait aux portrait antiques Aristote, mais ça aurait pu être Christos ou même Oane. L’homme ramassa du sable, mais peut être que c’était du sel... Une femme portant une cruche s’approcha de lui et l’homme versa le sable dans la cruche. La femme se dirigea alors vers la stèle et versa le contenu de la cruche sur la pierre... ce n’était pas du sable, ni du sel, ni quoi que ce soit qu’il connaissait... On aurait dit qu’un arc-en-ciel se déversait sur la pierre et elle se mis à rayonner de mille feux. La tablette brillait mais sans l’éblouir, et les mots bien qu’écrit dans une langue que désormais l'homme ne savait plus lire, lui paraissaient familier. Ben s'entretient longuement avec le couple, ils dirent qu’ils représentait à la fois ce qui fut et ce qui serra, ils lui expliquèrent que la tablette avaient été préservée mais retirée de la vue des hommes car ils n’étaient pas encore prêt à la regarder, mais que lui Benoît de Pise Yaolo pourrait peut être traduire un texte qu’Aristote avait ramené après avoir découvert et déchiffré la pierre. Ils lui montrèrent où ce texte avait été caché et oublié ... "

Et le matin en se réveillant , il savait ou se rendre... un lieu très proche: une crypte mortuaire dans une grotte bien cachée à la base du Mont Cassin. Ben y trouva comme son rêve lui avait montré une envelloppe de cuir scellée contenant plusieurs rouleaux d'antiques parchemins en mauvais états. Aristote les avait rédigé en respectant le style gréco-alexendrin en vigueur à son époque et la traduction fut longue et laborieuse. Fort de sa connaissance indirecte de la Loi Divine donné par la Tablette d'Oane, Ben va rédiger dans son scriptorum 12 préceptes afin d'encadrer un minimun les moeurs relachées dans la cité ainsi que la fameuse règle monastique qui désormais portent tout deux son nom. Benoît développa son message d'ordre et de paix, seule garante d’une communauté d’hommes et de femmes tournées vers la vérité et l’éducation à la vérité.

Cette expérience a transformé sa vie et lui a donné l'inspiration nécessaire pour continuer son oeuvre. Le nouvel édifice qu'il aidait à créer fut un jaillissement plutôt qu'une construction. Des hommes silencieux apparaissaient dans la campagne ou dans la forêt, creusant, défrichant, bâtissant. D'autres hommes silencieux qu'on ne voyait pas se tenaient assis dans le cloître glacé, fatiguant leurs yeux et tendant leur esprit, péniblement occupés à copier et à recopier les manuscrits qu'ils avaient sauvés. Nul ne contestait ou ne renonçait, nul n'attirait l'attention sur ce qu'il faisait mais, peu à peu, les bois marécageux devenaient un ermitage, une maison religieuse, une ferme, une abbaye, un séminaire, une école, une cité. Des routes, des ponts la mettaient en rapport avec d'autres abbayes et d'autres cités qui avaient grandi de la même manière.

La communauté bénédictine fut ainsi fondée. Le travail y est l’axe qui permet à la raison de se développer pour la satisfaction de tous. La vigne est l’essentiel des travaux manuels, car comme le disait Benoît : « c’est le sang de la terre, don de notre seigneur aux hommes. Par ce sang, faisons fructifier la maison des hommes pour la grandeur de dieu ». Chacun avait sa place, pouvait en changer. La recherche de la beauté dans le travail car La beauté sensible est une image de la Beauté éternelle que l'âme a toujours déjà contemplée et découvrir les proportions, les mesures et les rythmes harmonieux qui permettent sa manifestation. Benoît suivait en cela les principes d’Aristote, L'essence des choses est dans les choses-mêmes, et leur donne forme. Benoît n’oublia point l’éducation des hommes : des prêtres dans chaque village, des évêques pour les mener, des moines itinérants pour sans cesse les épauler et leur faire partager la sagesse. A ceux qui protégeaient la communauté étaient réservées les part de viande pour qu’ils puissent être forts. A ceux qui prêchaient auprès des burgondes étaient attribués en priorité les fruits et les légumes pour que leur charisme se développent au mieux ; le poisson pour ceux qui restaient à l’abbaye, travaillant sur les causes premières et l’étant, leur intelligence devait être la plus vive car comme le dit Aristote : « Parce que le bien ultime réside dans le divin, sans nul doute et pour identifier le bien, il suffit donc de s’attacher à l’analyse de l’essence du divin. La substance du tout puissant étant intelligibilité pure et parfaite, le bien ne peut être que perfection de la substance, et donc de la nature d’une chose. »

Un abbé pour diriger la communauté, un conseil pour l’épauler et prendre en charge les moines en petits groupes, chacun trouvant un guide toujours présent. La Bourgogne devint une grande terre de la religion aristotélicienne.

Les 12 préceptes de Saint-Benoit :
    1) Un seul Dieu tu adoreras et aimeras parfaitement.
    2)Son Saint Nom tu respecteras, fuyant blasphême et faux serment.
    3)Le jour du Seigneur garderas, en servant Dieu dévotement.
    4)Tes père et mère honoreras, tes supérieurs pareillement.
    5)Meurtre et scandale éviteras, haine et colère Identiquement.
    6)La pureté observeras, en tes actes soigneusement.
    7)Le bien d'autrui tu ne prendras, ni retiendras injustement.
    8)La médisance bannira, et le mensonge également
    9)En pensées, désirs, veillera à rester pur entièrement.
    10)Bien d'autrui ne convoiteras pour l'avoir malhonnêtement.
    11)Foi et Raison te guiderons simultanéement.
    12)Seuls Aristote et Christos tu loueras, évitant les faux prophètes.


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Les Anciens : Saint Martin

Martinus (Que nous nommons martin) est né vers l'an 316 de l'ère Aristotélicienne de la Fondation dans la province romaine de Pannonie. Son père s'appelait comme lui Martinus et était officier supérieur dans l'armée impériale.

De sa mère, on ne sait rien ou presque, sinon qu'elle se nommait Banetta et qu'elle était bonne comme le pain. Elle meurt alors que le petit Martin avait 3 ans, laissant ainsi le père dans le pétrin.

Les Martini sont une famille dévouée à l'Empire et pratiquent la foi de leurs ancêtres en adorant toute sorte de dieux et en rendant même un culte à l'empereur. Ils vivent donc dans le péché.

Ils sont parfois au contact de communautés aristotéliciennes locales, mais n'en comprennent ni les rites, ni le saint message.

Père et fils parcourent alors l'Europe occidentale au gré des affectations, de ville de garnison en ville de garnison.

Vie dans l'armée

A 15 ans, Martinus ayant fait montre d'un goût prononcé pour le métier des armes, son père décide de faire engager son fils comme soldat dans la légion.

Il va y connaître la discipline militaire et la vraie vie de soldat.
Pendant ses temps de repos militaire, on lui confie, ainsi qu'à d'autres légionnaires, un petit lopin de terre pour qu'il le cultive.

Martin commence par annexer, de gré ou de force, les lots de ses voisins, munit son domaine d'une forte palissade de piquets et en fait un sanctuaire où personne ne peut approcher sans risquer son courroux.

Toutes les fois que l'on essaye de le déranger, il sort comme un furieux et se défend pied à pied contre les intrus, si nombreux soient-ils.

La guerre il l'aime et gare à celui qui croisera son glaive !

Il participe à une campagne contre les Germains païens et barbares où il se distingue par son courage et par le nombre d'ennemis qu'il tue de sa main.

Son supérieur hiérarchique, du nom de Marcus Bonus Pistonnus, lui donne alors le grade de Circitor, officier subalterne chargé de mener les rondes de nuit et d'inspecter les gardes. C'est un poste de confiance qui n'est que rarement donné à des hommes jeunes, Martinus ayant alors tout juste vingt ans.

Affecté en Gaule, peut-être pour sa connaissance du gaulois, c’est lors d’une de ces rondes de nuit qu’un soir d’hiver 338 à Amiens, il est touché par la grâce.

Sa route croise en effet un vieil homme transi de froid dans la neige. Martin s'approche de lui, doucement. Et Martin le guerrier, celui que tous redoutaient comprend. Il comprend que l'Amitié est plus forte que tout. Devant cet être misérable et résigné à la mort, il connaît l'émerveillement.

Il s'approche du vieillard, tire l'épée du fourreau. Il défait son manteau et le tranche afin de le partager. Sa vie sera désormais consacrée aux pauvres et à Christos.

Mais cette époque est troublée par les incessantes incursions barbares.
En mars 354, Martinus participe à la campagne sur le Rhin contre les Alamans à Rauracum.

Ses nouvelles convictions religieuses lui interdisent de verser le sang et il refuse de se battre. Pour prouver qu’il n’est pas un lâche et qu’il croit à la protection divine, il propose de servir de bouclier humain. Il est enchaîné et exposé à l’ennemi et, pour une raison inexpliquée, les Barbares demandent la paix.

L’année suivante il se fait baptiser à Pâques et entre ainsi dans la grande communauté aristotélicienne.

L'Évêque de Tours

Après 20 ans de bons et loyaux service dans la légion, il prend sa retraite et reçoit un morceau de terre en propriété non loin de Tours en Gaule.

Très vite, de nombreux fidèles accourent, car sa réputation l'a précédé.

Bien des années passent.

En 370 à Tours, l’évêque en place vient de mourir. Les habitants veulent choisir Martin mais celui-ci s’est choisi une voie pleine d'humilité et n’aspire pas à être évêque.

Les habitants l’enlèvent donc et le proclament de force évêque le 4 juillet 371 sans son consentement.

Malgré quelques coups furieux portés par le saint (son caractère martial ressort alors) et l'envoi de pierres et autres objets divers, la ferveur populaire ne baisse pas. Au contraire, les objets reçus deviennent très vite des reliques qu'on s'arrache. Martin finit par se soumettre en pensant qu’il s’agit là sans aucun doute de la volonté divine.

Il va passer le reste de sa vie à parcourir inlassablement son diocèse, convertissant sans cesse les païens alors très nombreux dans les campagnes de cette époque.

Il s'impose une vie de discipline et organisée selon un rituel militaire qui ne le quittera jamais : lever à heures fixes, prières, repas de gruau et verre d'eau vinaigrée.

Il rassemble auprès de lui quelques disciples qui le suivent dans ses pérégrinations.

Martin avait-il des dons de guérisseur ? Certainement, sinon comment expliquer tous les miracles qu’on lui attribue : on dit qu’il fait « jaillir des sources, qu’il guérit les paralytiques, les possédés, les lépreux, il ressuscite les enfants, il fait parler les muets, il peut même guérir à distance, ou par l’intermédiaire d’un objet qu’il a lui-même touché. Il calme les animaux furieux et même la grêle. »

Un jour, voyant des martins-pêcheurs se disputer des poissons, il explique à ses disciples que les démons se disputent de la même manière les âmes des fidèles sur la Lune. Et les oiseaux prennent ainsi le nom de l'évêque.

Le lendemain, épuisé par cette vie de soldat de Dieu, Martin meurt à la fin de l’automne, le 8 novembre 397 sur un lit de cendre comme mourraient les saints hommes ; disputé entre Poitevins et Tourangeaux, son corps est subtilisé par ces derniers qui le font discrètement et non sans mal passer par une fenêtre de la chapelle où il repose et il est rapidement reconduit par le fleuve jusqu'à Tours où il est enterré.

Au passage de son corps sur la Loire entre Poitiers et Tours, les fleurs se mettent à éclore en plein mois de novembre. Ce phénomène étonnant donnera naissance à l'expression "été de la Saint Martin" !

Symboles associés :

Relique : La cape, celle qu'il a partagé avec un pauvre le jour de la Révélation, actuellement en la cathédrale de Tours.

Eléments liés : Le courage, la force, la compassion.
Premier missionnaire à diffuser l'aristotélisme en Gaule.

Citations :
    - Les batailles perdues se résument souvent en deux mots : trop tard
    - J'ai trop aimé la guerre
    - Je suis né pour partager l'Amitié et non la haine
    - Plus on partage et plus l'on possède
    - J'ai partagé ma chape, vous allez tous recevoir !

Note concernant cette dernière citation : elle fut prononcé par Martin lorsque les fidèles voulurent le faire évêque de force. Il s'ensuivit une pluie d'objets sur eux. Mais il faut comprendre que tout ceci n'est que parabole. Nous recevrons tous le royaume de Dieu sur le Soleil !
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Les Anciens : Saint Jean

eng: saint John, ger: sankt Johan, esp: san Juan, ita: san Giovanni, lat: sanctus Ioannes, pol: Święty Jan, bul: Йоан

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célébré le 27 decembre et le 24 juin


I- Sa vie avec Christos

Rencontré par Christos à sa sortie du désert, Jean a toujours voulu propager la sainte parole d'Aristote, et, lorsque Christos vint à lui, il abandonna tout sur le champ pour le suivre.

Il ne devint pas l'un de ses apôtres mais fit partie de ces quelques fidèles qui, suivant Christos et les apôtres, rappelaient leur sainte parole à ceux qui doutaient ou recommençaient à s'adonner au péché sitôt Christos parti.

Ce fut l'un des disciples de Christos les plus passionnés. Il était le plus jeune d'entre tous ceux qui le suivaient, apôtres compris. Il fit voeu de chasteté dès sa rencontre avec Christos dont il buvait les paroles et en cherchait chaque fois le sens le plus pur.

Auprès des peuples, il était toujours le premier à éclairer l'âme des égarés rencontrés en leur apportant les enseignements d'Aristote et de Christos et le dernier à s'en aller.

Christos finit par le remarquer et lui dit:
- Pourquoi, toi, le plus fidèle et le plus dévoué de mes suivants, n'acceptes-tu pas de te joindre à ma table et de devenir apôtre?"
Flatté, Jean le regarda, puis répondit:
- "Christos, ton rôle et celui des apôtres est d'illuminer les peuples de la sainte foi aristotélicienne. Vous êtes comme un phare qui illumine les ténèbres. Mais parfois, après votre départ, certains voiles se relèvent sur les esprits faibles. Si je suis à vos côtés, les peuples ne seront pas plus éclairés par notre passage, mais les voiles, eux, perdureront."

Il finit toutefois par venir aux côtés de Christos le jour de sa mort et ce dernier lui fit jurer de veiller sur sa mère Maria et de la protéger comme s'il était son propre fils.

II- Sa vie après la mort de Christos

Après la mort de Christos, Jean continua de répandre la foi aristotélicienne en Palestine et y organisa le clergé pour que soient sauvegardés ses enseignements.

Persecuté par les Romains, Jean décida ensuite de s'exiler à Ephèse.

Durant son voyage, il guérit par ses prières les soldats de son escorte qui avaient tous la dysenterie, et en arrivant, il guérit aussi par ses prières le fils d'un notable, atteint d'un « esprit impur », ce qui lui permit de baptiser toute la maisonnée dès son arrivée.

Il assurait les confessions des fidèles et, pour chacun de leur péché, il se rendait en forêt chercher rameaux et branchages qu'il entassait dans un champ en s'adressant aux Ephésiens:
"Ce tas symbolise le pardon que Dieu, par mon intermédiaire et vos confessions, vous accorde à tous, chaque jour. Il vous rappelle que chaque jour vous pouvez vous égarer, mais, qu'en vous égarant, vous vous soumettez au jugement du Très-Haut, qui pardonne mais n'oublie pas."

Lors d'une fête en dévotion à la déesse Artémis, que vénéraient les habitants d'Éphèse, Jean monta sur la colline où se trouvait une grande statue de la déesse et commença à haranguer la foule païenne. Celle-ci, furieuse, tenta de le lapider, mais toutes les pierres frappèrent la statue qui fut mise en pièces puis se retournèrent contre ceux qui continuaient à les lancer. À la prière de Jean, la terre trembla et engloutit les plus vindicatifs, mais après que la foule eut supplié Jean et fait appel à sa miséricorde, ils ressortirent tous des antres de la terre, vénérant le saint et demandant le baptême.

Jean fut alors arrêté et conduit au temple d'Artémis devant un officier impérial qui l'accusa de magie maléfique et voulut le mettre à mort. Il se mit à prier Dieu, et le temple s'effondra sans porter atteinte à aucune vie humaine.

Conduit devant l'Empereur, celui-ci décida de l'ébouillanter.

Alors que Jean était sur le point de succomber et avait déjà perdu connaissance, Christos lui apparut en songe, et lui dit:
- "Jean, par ta vie déjà tu as éclairé de la vraie foi la vie de nombre de fidèles. Pour ce faire, tu as renoncé aux plaisirs charnels et t'es offert au Très-Haut. Aujourd'hui, le Très-Haut m'envoie te demander d'achever ton office."
- "Comment?", lui répondit Jean
- "Aujourd'hui, tu ne mourras point car telle est la volonté du Très-Haut. L'empereur te libèrera et tu iras rejoindre Samoht à Ephèse pour l'aider dans sa quête de la vérité sur ma vie et sur les enseignements qu'il nous est dû de transmettre aux futures générations."

L'eau s'arrêta alors instantanément de bouillir et le feu qui l'alimentait s'éteignit, devant les yeux ébahis de l'empereur qui relâcha Jean. Au même moment, un feu identique à celui qui venait de s'éteindre apparut sous le tas de bois, sans l'enflammer pour autant.

Libéré, Jean se rendit à Ephèse et, arrivant le 24 juin à la tombée de la nuit, il passa devant le tas de bois.

Voyant la flamme, il s'étonna et Christos lui apparut à nouveau:
- "Lorsque Dieu accorde son pardon, il n'est nul besoin de le rappeler. Par ce même feu qui devait t'ôter la vie, il te sera rappelé, ainsi qu'aux Ephésiens, que se souvenir du pardon est aussi se souvenir des fautes. En ce jour qui sépare le printemps de l'été, il est temps d'oublier."
A cet instant, les flammes s'emparèrent du brasier, haut de plusieurs mètres.
- "Si ces branches aident les plus faibles à rester dans le droit chemin, alors continue d'en entasser, car nulle chose n'est absurde si elle préserve la foi; mais c'est à Dieu de se souvenir et de pardonner, et c'est aux hommes de savoir être vertueux sans y etre aidés. C'est pourquoi je te demande de brûler, chaque année à l'entrée de l'été, ces branches que tu entasses, pour permettre aux hommes d'avancer."

Les années suivantes, Jean assista Samoht dans ses écritures et continua de protéger la foi à Ephèse. Chaque année, il brûlait les brasiers qu'il avait confectionnés et demandait aux Ephésiens de se pardonner eux-mêmes et de conserver une vie vertueuse au cours de l'année qui arrivait.

Au moment de sa mort, il se fit creuser une fosse et y descendit en priant Dieu. Dès qu'il eut fini sa prière, il fut entouré d'une lumière si vive que personne ne put la regarder.

Une fois la lumière disparue, on trouva la fosse remplie de manne divine.

III- Citations

Citation :
Ce qui est écrit est écrit.
Citation :
Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.
Citation :
Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis.
Citation :
Celui qui cherche à sauver sa vie la perdra.
Citation :
Cessez de juger sur l'apparence. Jugez avec équité.
Citation :
Le vent souffle où il veut ; tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d'où il vient ni où il va.
IV- Prière à Saint Jean

O glorieux Jean, qui avez été si cher à Christos que vous avez mérité de reposer votre tête sur sa sancte poitrine,
et d'être, par lui et en sa place, donné comme fils à sa mère;
mettez en mon coeur un amour vif pour le très Haut, Aristote et Christos.
Obtenez moi du Seigneur que moi aussi,
avec un coeur pur de toute affection terrestre,
Je sois digne d'être toujours uni ici-bas,
à Aristote et Christos, comme fidèle disciple,
et au très Haut, comme fils dévoué,
Afin de leur rester éternellement uni dans le ciel.
Ainsi soit-il.
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Les Anciens : Sainte Boulasse

La jeune Boulasse est né en 552 à Beaune en Bourgogne. Ses parents, païens, tenaient une taverne respectable sur la place du marché, la « Taverne des Hospices » (bière à 0,60 écus et menus à 6). Gens sérieux et respectables ils n’en priaient pas moins les idoles et méconnaissaient le message de L’Eglise. Cependant ces braves taverniers s’approvisionnaient en vin et bière auprès des moines des environs et Boulasse qui s’occupait de la réserve avait de fréquents contacts avec eux.

Comme elle était ouverte et intelligente, les moines l’initièrent, à la fois, à la foi et à l’œnologie.

C’est au cours d’une de ses très longues nuits de formation et discussion théologiques dans l’arrière salle de ses parents qu’elle fût éblouie par la lumière divine dans le reflet d'une pinte.

Convertie et sure de sa foi, Boulasse quitta ses parents et choisi la voie de l’Eglise. Elle fut formée par un des moines qui l'avaient pris sous leur aile, fort impressionnés par sa force de conviction.

Ressentant le besoin impérieux de prêcher pour sa nouvelle foi, elle se fit ordonner secrètement prêtre en 582 , en dépit des interdictions et consciente des risques mais sure de suivre les desseins divins. Ne pouvant devenir curée, elle ouvrit une taverne « au bon croyant » où elle fit des conversions et donna des cours de catéchisme, et même dit-on, elle y aurait baptisé des croyants avec l'aide et le soutien du curé de Mâcon.

Rompue aux prêches de grande écoute et gérant sa taverne de main de maître, elle eut une action missionnaire d’envergure sur la ville et convertit les masses à la vraie religion. On se souviendra longtemps de son action charitable envers les vagabonds et de l’organisation de ses quiz religieux en taverne avec ses lots de bière à gagner.

Après avoir converti la plupart des habitants de Mâcon, Boulasse ressentit le besoin de voyager et de propager le message d’Aristote. Elle dirigea ses pas et son chariot plein de pains et de vin vers le pays alamand voisin, dans le SERG actuel, , pour les initier au repas de l’amitié aristotélicienne.

Cependant les habitants furent moins réceptifs à sa prédication et elle se trouva face à un roi cruel et païen, Childehald, qui refusa de renier les faux dieux de ses pères. Ne se décourageant pas , la sainte prêcha en public, construisit la première église à Cologne et voulut créer une taverne pour faciliter sa sainte tâche missionnaire.

Mais Childehald ne l’entendit pas ainsi et prit un arrêté anti-prédication. Boulasse l’ayant enfreint, elle fut déférée par le procureur et condamnée pour haute trahison. La sentence d’éradication devait être exécutée en place publique, pour édifier la population, et en utilisant l’outil de son crime : ses saintes victuailles. Le bourreau lui fit boire de force du vin en grande quantité mais la sainte ne faiblissait pas, soutenue par Aristote, elle supportait vaillamment son martyre, tout en prêchant encore depuis l’échafaud.

Childehald, fou de rage, décida d’en finir et ordonna de la noyer dans le dernier fut de Hautes-côtes de Beaune qu’il restait.

Quand on retira Boulasse du fût, son visage resplendissait de bonheur. Devant ce spectacle surprenant, Childehald fut frappé de repentir et, touché par la grâce, il se converti et fit convertir tout son peuple.

Ayant accompli sa tâche terrestre et ouvert la voie à la conversion des alamands, Boulasse décida de cuver tranquillement auprès du Seigneur et de rejoindre le soleil.

Depuis, Sainte Boulasse est devenu la patronne des vignerons et surtout des Taverniers et elle est encore invoquée par ceux-ci ou par leurs clients lorsqu’ils doivent faire face à une soirée harassante de travail ! Il n’est pas rare d’entendre dans nos Tavernes, l’exclamation familière et pleine d’affection pour la Sainte : « Que la Boulasse soit avec toi ! »

Reliques :

· Le chef de la Sainte est conservé et vénéré en la Basilique de Cologne.
· Le cœur et le Foie de la Sainte ont été ramenés et enchâssés à Mâcon et sont conservés dans le trésor de l’église de la ville.

Culte de la Sainte :

Le culte de Sainte Boulasse est attesté à Cologne et Mâcon depuis le VIème siècle et les reliques de la Sainte sont toujours utilisées lors de la procession de bénédiction de la vigne de Mâcon qui a lieu le 22 septembre, avant les vendanges.

Citations :
    · C’est pas parce que la communion est gratuite, qu’il faut se moquer des fidèles et distribuer du picrate.
    · Je ne renierai pas ma foi pour tout le vin du monde !
    · Vraiment une telle félicité ne peut être que divine ! Pardonne nous Boulasse pour notre aveuglement ! (Childehald devant le corps supplicié de la Sainte)
    · Il vaut mieux la bière dans le corps que le corps dans la bière.
    · Il faut boire avec modération et prier avec ferveur.
    · J’ai plus de cœur que de foie mais je peux tout digérer si c’est dit par amour du Très Haut.
    · Si Christos n’avait pas voulu de femmes prêtres il l’aurait dit.
    · Ne plus croire crée une crise de foi, trop boire une crise de foie.
    · Si Notre Créateur avait voulu que la femme se cantonne à la procréation, il nous aurait rendus incapable d’aimer d’autres humains que le sang de notre sang.
    · Je respecte les lois dictées par la foi, mais si l’Eglise refuse les femmes en prêtrise c’est pour faire plaisir aux empereurs et non à Dieu.
    · Même si ce n’est pas pour demain, un jour il y aura à nouveaux des femmes curées et même des femmes évêques...
    · Qui mieux qu’une femme peut mener des hommes par le bout du nez ?
    · Elle avait mi une pancarte dans sa taverne « La maison ne fait pas crédit aux riches, mais offre l’eau et le pain aux démunis »

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Les Anciens : Saint Lazare D'Autun

Hagiographie de Saint Lazare a été rédigée par les habitants du village d'Autun et ont donné son nom à leur cathédrale.

Ses origines

Lazare serait né, selon la tradition, le 31 août 1058, à Constantinople (fils illégitime d'un père marchand de courges et de melons d’Espagne et d'une mère Mauresque qui meurt en couche, après s’être fait renverser par un colosse idiot du nom de Jona Lomu). Pendant ses premières années, le petit Lazare suivi son père qui malheureusement fut assassiné, écrasé par des brigands sur la route de retour vers son Languedoc d'origine. Pris en charge par plusieurs groupes de tire-bourse, nous perdons un peu la trace de Lazare. Mais de toute évidence sa petite enfance fut très dure et lui apprit l'endurance physique qui fera sa gloire à l'âge adulte. Sauvé par la Maréchaussée bulgare lors de l'arrestation des brigands, il est envoyé vers le Royaume de France, car le petit Lazare ne fait que de répéter "Jo soc del Llengadoc" ("Je viens du Languedoc").

Retour à Béziers

Il réapparaît donc officiellement à Béziers en Languedoc en 1071, alors qu’il est encore enfant. Il est confié à un prêtre local, qui s'occupe d'orphelins et d'une petite équipe de Soule locale. Bien que sa jeunesse parmi les brigands lui ait appris à se débrouiller avec des manières peu aristotéliciennes, dès qu'il fut exposé à un environnement sain, le jeune Lazare prouva tout de suite son esprit pur en réintégrant très vite des règles de vie saine et un sens moral très développé. On dit que lors d'un de ces voyages en forêt, Lazare aurait récupéré un homme quasiment mort au corps disproportionné et l'aurait ramené à Béziers en le portant sur son dos sur une douzaine de kilomètres. L'homme fut sauvé. Il s'avéra que ce dernier était un célèbre souleur qui, pour remercier Lazare, le prit sous son aile et l'emmena jouer chez lui à Autun.

La vie de Lazare change alors de rien en tout : Immédiatement, Lazare se révèle comme étant un joueur d'exception. Son physique, il avait déjà presque la carrure et la force d’un adulte, et sa résistance font de lui le joueur phare de l'équipe malgré son jeune âge.

La révélation

Puis, c'est la révélation : Selon ses propres dires «un Archange m'est apparu après un sacré tampon lors d'un match de Soule». Dès lors Lazare, cultive à la fois la voie religieuse ainsi qu’une fantastique carrière de Soulard. Ses nominations de Prêtre à la Cathédrale d'Autun et de Capitaine de l'équipe de Soule d'Autun, à l'âge de 20 ans, lui valurent le surnom de Prêtre Soulard, d'où une certaine confusion. Lazare partage donc son temps et son énergie entre la foi qu'il prêche dans la Cathédrale d'Autun et les conseils qu'il prodigue sur les terrains.

Inlassable homme d'église, il œuvre pour guider vers la voie Divine tous les croyants dans le doute, la légende rapporte qu'il avait engagé l'arbitre comme diacre pour qu'il siffle aux oreilles de paroissiens s’endormant pendant sa messe. Infatigable joueur de Soule, il lui arrivait de réaliser des sermons et des prêches en plein match, mettant en avant la soule comme facteur d'unicité et d'entraide au sein de sa paroisse.

Ses prêches sont d'une telle force que l'on raconte que certains fidèles ressortaient de la Cathédrale avec la boulasse. Certains écrits déclarent : "le père Lazare nous évoquait l'amour de son prochain et le respect des autres, à ces moments là, il rayonnait d'une chaleur et d'une douceur énorme. En regardant bien, il était possible de le voir s'élever de quelques pieds aux dessus du sol afin de dominer l'assemblée de fidèles".

Capitaine entraîneur de l'équipe d'Autun, il fit subir un entraînement draconien à son équipe. Une de ses séances préférées fut de courir sur la roue du moulin à eau de la rivière voisine. "Excellent exercice d'équilibre et de force". L'ordre bien connu de l'entraîneur Lazare "Tous a la roue!" a fait naître la rumeur que le nom actuelle de la rivière d'Autun, l'Arroux, a donc pour origine l'appel de Saint Lazare!

Un tel entraînement de fer eu pour conséquence la domination sans partage de l'Equipe d'Autun pendant tout le capitanat de Lazare. Les équipes concurrentes, lassées des défaites et des coups reçus finirent par dire que les matchs à Autun ressemblaient à des enterrements, mais qu’avec un prêtre sur le terrain ils pouvaient plus facilement se faire confesser pour reprendre des forces. D'où le surnom de l’équipe d'Autun, toujours en vigueur à ce jour: Les Funérariums!

Sa mort

A 33 ans, un mauvais coup préparé de longue date par la seule équipe à peu près de taille à résister deux minutes, et avec la complicité de l’arbitre, le laisse pour mort, le corps complètement mis en charpie par des joueurs bien contents de se débarrasser enfin de ce sacré capitaine. Son corps mutilé est installé dans une petite chapelle et là, durant la nuit, une étrange lueur en forme de soule apparut, visible de tous les Autunois et des soulards adverses restés en taverne pour fêter leur victoire : il ne faisait aucun doute que c’était une visitation sportive divine. La lueur flottait du champ à proximité du terrain (où l’on décida plus tard que Lazare serait enterré, devenant ainsi le futur cimetière) jusqu’à la chambre mortuaire. Mais cette lueur ramena Lazare à la vie et, ce qui surpris tout le monde, en pleine forme, prêt à reprendre le match gagné par tricherie.

Cette trente-troisième année devait pourtant être fatale à Lazare :
La coupe de soule (tant de fois remportée) avait tout naturellement trouvé sa place dans la cathédrale d’Autun. Lazare veillant à en retirer chaque grain de poussière qui venait la recouvrir.

Le soir de ce fatal 29 février 1091, un capitaine d'une équipe vaincue, ne supportant plus de ne pas "posséder" la coupe, se glissa discrètement dans la cathédrale, avec, comme but inavoué, de dérober le fameux trophée.

Surpris en plein larcin, un terrible combat s'ensuivit. Le voleur frappant à la tête Lazare avec le précieux trophée, abandonnant Lazare à son sort, agonisant sur le sol dans la nef de la cathédrale.

On fit quérir les plus brillants médecins qui n'empêcheront pas son décès quelques jours plus tard. Le voleur, dans sa fuite, avait abandonné l'arme du crime, sur laquelle on retrouva du sang de Lazare. Ses derniers mots furent, selon la tradition :
« Allez les petits ! »

A ce jour, ces quelques gouttes de sang sont préservées dans une petite fiole exposée à la place de l'antique trophée.

D’aucun disent que quelques microns de ce sang rentrent dans la boisson réputée chez les funérariums : la liqueur de carotte, et qui a permis tant de victoire aux souleurs de cette ville !

St Lazare est le saint patron de la Soule, des melons d’Espagne et des 29 février.
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Les Anciens : Sainte Nitouche

Marie de la Villeneuve (1180-1212)

Elle est née à paris en 1180 d'un père qui était juge royal, et d'une mère tisserande très pieuse.

Évoluant dans une sphère d'érudits son père avait de grandes ambitions pour elle. La jeune Marie grandit de nombreuses années au sein du domaine sans être soumise à la misère extérieure qui régnait. Son père ne voulait pas qu’elle voit ces horreurs, sa mère essayait de lui expliquer mais devait accepter les choix de celui avec qui elle était mariée.
Alors qu’elle avait 13 ans la famille eu une invitation d’un grand du royaume, ils étaient invités au mariage de Thomas de Lalène et Jeanne duchat.

Le père ne pu refuser l'invitation, toutefois il avait donné ordre pour que rien ne soit visible du carrosse. De petits rideaux avaient été posé a cet effet.

Marie tentait bien de regarder, mais son père la rappelait à l'ordre, lui demandant ce qu'elle pensait de l'ouvrage qu'elle avait pris dans la bibliothèque familiale.

Il se trouva qu'une roue du carrosse vint à casser, le cocher était bien gêné et le père furieux. La mère de Marie comme à son habitude veillait sur sa fille. Après plusieurs heures le cocher du se rendre à l'évidence, ils ne pourraient continuer la route le soir même. Il fallait trouver une auberge pour dormir, avec l'hiver la nuit tombait vite.

Jean de Mont de Soie était furieux, son épouse et sa fille allaient devoir dormir dans une auberge qu'il ne connaissait pas, au contact du petit peuple.

Le cocher alla à la recherche d'une auberge, après avoir fait le tour de la ville il revint tout honteux annoncer qu'il y avait bien une chambre mais dans une auberge ou se trouvaient principalement des vagabonds.

Jean fit 1000 recommandations à sa fille, baisser les yeux, ne pas regarder aux alentours, toutefois comme tout enfant après quelques secondes à s'exécuter, Marie releva la tête. Ce qu'elle vit la terrifia, des hommes et des femmes qui tentaient de se tenir chaud en se serrant, n'ayant rien sur le dos alors que le froid était cinglant. Une maman tenait contre elle un bébé qu'elle berçait, malheureusement même Marie qui était bien jeune pu remarquer que ce bébé n'était plus, la vie l'avait quitté.

Elle s'arrêta et commença à poser une question.

« Père, pourquoi ... »

Avant de pouvoir continuer elle avait déjà entendu son père qui lui donnait injonction de se taire la tirant afin qu'elle accélère le pas et qu'ils arrivent au plus vite à l'auberge.

« Ces vagabonds n'ont qu'a travailler ma fille, ils auront ainsi de quoi se vêtir, nous ne pouvons pas nous occuper de ces gens, qu'ils se débrouillent »

La famille rentra dans l'auberge où certains criaient : santé, d'autres tendaient la main, enfin certains étaient dans un coin dans bouger, sans donner signe de vie, sans doute pensant que là était leur destinée.

Marie essaya de discuter avec sa mère tandis que son père maudissait son carrosse et son cocher.

Marie : Mère pourquoi donc ces hommes et ces femmes n'ont pas comme nous de quoi avoir chaud ?
Hélène : Ma fille, jusqu'à ce jour ton père a voulu te protéger de cette misère, il voulait que tu puisses grandir sans penser à cela.
Marie : Me protéger mère ? Ils sont donc dangereux, se sont ceux qui iront à la lune comme vous me l'avez appris ?
Hélène : Non Marie ils ne sont pas dangereux et ce n'est pas parce qu'ils sont nus qu'ils n'iront pas au soleil.
Marie : Mais pourquoi alors ?
Hélène : Ma fille, sache que dans notre royaume il existe des hommes et des femmes qui perdent la vie tous les jours, parfois parce qu'ils ont faim, parfois parce que l'hiver est rude.
Marie : Mère vous voulez dire que depuis que je suis née, des hommes, des femmes ont perdu la vie, non pas parce qu'ils étaient vieux ou malade mais parce qu'ils ne pouvaient manger ou s'habiller. Que personne ne leur a donné des vêtements alors que nous en avons énormément en notre domaine ?
Hélène : Oui ma fille, c'est le destin qui veut qu'ils partent ainsi.
Marie : Mère je ne pense pas que cela doivent être, ne m'apprenez vous pas que nous devons partager, tendre la main ? Mère qu'est ce qui se passe, on dirait que vous n'osez parler !

La discussion s'arrêta là, le père de Marie s'énervant une fois de plus ce qui amena la mère de Marie à le calmer. Le cocher avait pu trouver le nécessaire pour que chacun puisse manger et dormir bien au chaud. La nuit tomba.

Marie qui découvrait ce monde, finalement cette misère, décida de sortir, elle passa par la fenêtre de sa chambre qui était au rez-de-chaussée. Elle n'osait imaginer si son père savait mais elle voulait comprendre, visiter. Elle avait bien l'impression qu'on lui avait caché la vérité depuis sa naissance.

En se promenant elle remarqua des vagabonds qui avaient allumé un petit feu, toutefois même elle avait froid.

Elle s'approcha et leur demanda.

Marie : Bonjour, vous êtes des pauvres, c'est bien ça ? mais pourquoi donc ne travaillez vous pas ? Vous auriez ainsi de quoi manger et vous habiller.
Un vagabond qui semblait très vieux : M'mais qui que vla une de la haute, faut vous dire duchesse ? En vla encore une, j'pensais au moins que la rue était pour nous, mais vla qu'ils s'ramènent.
Marie répondant au vieux vagabond : Je n'arrive pas à comprendre ce que vous dites, j'aimerais juste comprendre, ainsi on pourrait vous aider, j'ai du linge, on a aussi de quoi manger au château.
Un vagabond un peu plus jeune : Toi la duchesse, tu ne devrais pas traîner dans les rues, surtout que tu n'as pas l'air bien vieille. On a faim, on a froid mais on ne tue pas. Il y en a qui ont décidé de devenir des brigands, ceux là sont dangereux, surtout pour une personne de ton rang, c'est qu'tu sembles venir d'une famille riche.
Marie : Voyez messieurs j'ai pris quelques vêtements de ma malle, pas trop sans quoi mon père va le voir, vous pouvez ainsi donner une robe à vos filles, c'est qu'il fait très froid. Vous ne pourriez pas vous offrir du pain et des vêtements si vous vous mettiez au travail.
Le jeune vagabond : On travaille parfois, mais c'nest pas facile de trouver un travail au champs, parfois on nous demande de tirer fort, mais on a plus assez de forces pour ça, du coup on a pas de travail ou rarement. Y'a des fois on nous demande de bien calculer, de veiller a ce que l'rendement y soit bon, mais j'ai pas appris moi m'zelle. Alors on a pas non plus le travail. Du coup on mange parfois un petit maïs, parfois rien et ça nous rend encore moins fort.
J'vous assure que si je tenais sur mes jambes j'irai faire un champ et j'les gagnerais mes écus. J'ai perdu mon épouse il y a deux mois, y'a eu un gros coup de froid, elle a toussé beaucoup, elle a eu la fièvre et puis elle m'a quitté.

Marie en entendant tout ce qui lui était expliqué eu comme une illumination. Il ne fallait plus que cela soit.

Marie : J'ai bien compris, si vous êtes seul, vous ne pouvez y arriver. Mais si on vous tend la main, si on vous aide un peu, alors vous retrouverez des forces, vous pourrez travailler, puis avec votre salaire vous acheter des vêtements. Je dois vous laisser, mais je vous promets que je reviendrai, vous pouvez me dire ou nous sommes.
Le jeune vagabond : Vous êtes a'la Villeneuve, si tous ceux qui passent ne nous regardaient pas avec autant de mépris. Rien qu'avec vos paroles vous v'nez de me rendre chaud dans le coeur, bien dommage que mon épouse que j'aimais tant ne soit plus.
Le vieux vagabond : J'va t'dire, te va partir et nous oublier comme les ti zot qui n'tiennent pas leurs promesses.

Marie ne comprenait pas pourquoi on lui avait appris qu'il fallait faire le bien, aimer, partager, donner sans attendre en retour. Elle quitta les deux vagabonds se promettant de revenir bien vite.

Deux ans passèrent, Marie depuis cette rencontre n'était plus la même et son père s'en rendait bien compte pour son plus grand désarroi et sa plus grande colère.

Un beau matin alors que l'office allait être dit dans la chapelle de la famille, Marie alla voir ses parents qui était au petit salon bleu.

Marie : Père, Mère, il faut que je vous parle.
Jean : Nous t'écoutons ma fille.
Marie : Père, Mère depuis que je suis née je suis avec vous, vivant dans un domaine ou tout est merveilleux, toutefois je ne suis pas heureuse.
Jean : Tu n'es pas heureuse, ingrate va !
Hélène : Jean, laisse donc notre fille s'exprimer, au nom de notre amour, de notre union.
Le mari maugréa entre ses lèvres mais il laissa Marie continuer.
Marie : Tous les dimanches nous allons à l'office, j'entends des lectures, on nous dit qu'il faut partager, tendre une main secourable, être humble, aimer son prochain dans l'amitié aristotélicienne et pourtant j'ai vu la misère. J'essaie de vous en parler mais vous ne voulez rien entendre. Père rendez-vous compte que par notre comportement nous ne respectons pas ce que nous entendons le dimanche. Il y a un décalage entre ce que l'on nous dit et ce que nous faisons.
Jean : Mais ... taisez-vous impudente. Nous n'allons pas nous occuper de toute la misère de notre duché ! Ils ont deux bras, deux jambes, qu'ils méritent leur salaire, après ils mangeront.
Marie : Père, je vous aime et j'aime ma mère, mais je ne peux rester en notre demeure sans rien faire, aidons les pauvres, nous en avons les moyens, faisons porter du linge et du pain.
Jean : Il n'en est pas question, notre domaine, notre fortune, nous la devons à mes parents et à ceux de votre mère. Jamais je n'accepterai ce que vous me demandez.
Hélène : Jean, si vous le permettez mon ami, je pense avoir mon mot à dire. Je crois que nous ne pouvons empêcher notre fille Marie de réaliser ce qu'elle souhaite, et comme vous l'avez précisé à l'instant, il est en ce domaine des biens qui viennent de ma famille. Je vais donner à Marie la somme de 15 000 écus, ceci est très peu pour soulager la misère, il lui faudra en faire bon usage. J'espère mon très cher mari que vous n'en prendrez point ombrage, mais je ne veux plus voir le tristesse que je peux lire dans les yeux de Marie depuis 2 ans.

Ainsi quelques jours plus tard Marie pris la route emportant avec elle du pain, des vêtements et les écus que sa mère lui avait donné. Elle avait refusé que des gens armés l'accompagnent. Afin de ne pas attirer l'attention elle avait mis de vieux vêtements.

Elle savait avoir fait une promesse, aussi elle se rendit à la Villeneuve, là ou elle avait rencontré les deux vagabonds. Sur le chemin elle pu remarquer que la misère était partout, ce n'était pas simplement dans cette ville qu'il fallait aider les pauvres mais bien dans tout le royaume, même si son père pensait le contraire.

Après plusieurs heures de route, elle se retrouva à la Villeneuve, il lui fallait chercher les vagabonds, elle pensa que cela serait impossible en voyant des dizaines et des dizaines de vagabonds un peu partout.

Finalement elle retrouva l'auberge ou elle avait passé une nuit deux ans plus tôt. Elle fit le trajet et patienta mangeant un morceau de pain. La nuit tombait lorsqu'elle vit arriver 3 vagabonds, dont un qui avançait péniblement.

Elle pu reconnaître ceux qui deux ans plus tôt s'étaient entretenus avec elle.

Marie : Bonsoir messieurs, peut être vous souvenez-vous de moi ...

Marie en doutait, mais elle avait tout de même posé la question. Dans un premier temps les vagabonds la regardèrent étonnés puis le plus vieux pris la parole.

Le vieux vagabond : Té ti pas el tiote qui nous a fait d'belles promesses ?
Marie : Je suis bien Marie, mais je ne reviens pas pour de nouvelles promesses, j'ai de l'argent et un projet. Venez donc avec moi à l'auberge, je vois que vous avez faim, nous mangerons du pain et prendrons une soupe pendant que je vous expliquerai mon idée.

Le jeune vagabond était tout heureux de retrouver celle qui lui avait réchauffé le coeur 2 ans plus tôt, aussi même si le vieillard rallait, il continua de le porter et se dirigea vers l'auberge. Une fois arrivés, Marie commanda 4 soupes, de la viande et du pain. Elle en avait dans son sac, mais voyant l'auberge elle devina que quelques écus de plus ne feraient pas de mal à ce brave homme qui ne semblait pas fort riche.

Marie : Je suis revenue avec des écus, j'espère que nous pourrons faire réaliser des vêtements pour les plus démunis. Connaissez vous des tisserands qui pourraient produire rapidement ?
Le jeune vagabond : Ma jeune dame, je ne sais pas s'ils pourront produire rapidement mais c'qui est certain c'est qu'ils ont du stock. Il y a beaucoup de pauvres à la Villeneuve, aussi ils ne veulent pas tellement, ils envoient dans d'autres duchés.
Marie : Très bien, j'irai demain voir quelques tisserands afin qu'ils me fournissent en braies, chausses et chemises bien chaudes. Peut être que nous pourrions construire une fabrique et pour un moindre coût obtenir des vêtements que nous donnerions aux démunis. Vous seriez mes employés.

Voyant le plus âgé qui avait du mal à tenir sur ses jambes, Marie se dit qu'il n'en serait pas capable, aussi elle repris.

Marie regardant le vieux vagabond : Il me faudra aussi des bras pour plier ce qui sera produit, toi tu pourras sans doute m'aider.

Le lendemain, Marie alla voir un tisserand et acheta le nécessaire pour une centaine de vagabonds, elle donna des vêtements corrects aux trois hommes qu'elle avait rencontré puis alla voir le Maire afin de lui acheter une vieille maison qu'elle rénoverait avec ses trois amis. Tous les jours elle leur donnait un repas à l'auberge, il leur fallait prendre des forces pour travailler et ainsi l'aider dans son vaste projet.


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MessageSujet: Re: "Le Livre des Vertus - Dogme Aristotélicien"   "Le Livre des Vertus - Dogme Aristotélicien" - Page 5 Icon_minitimeDim 25 Nov - 21:49

Après plus d'un mois de discussions, de négociations, Marie avait enfin une petite fabrique qui pouvait employer 5 salariés.

Marie s'adressant à Thomas, le jeune vagabond : Thomas, il nous faudrait des moutons, ainsi nous aurions des peaux et de la laine. Peut être que nous devrions acheter des champs qui produiraient pour notre tissage.
Thomas : Dame Marie, ceci me semble être une excellente idée. Mais peu d'habitants vont pouvoir répondre à votre proposition, les bêtes sont chères et il faut du terrain.
Marie : Ne t'inquiètes pas, je vais aller voir le conseiller du comte, j'achèterai les terres et les bêtes pour commencer.
Thomas : Dame Marie, je ne sais qui vous a envoyé ici, mais vous nous rendez notre dignité, de quoi manger, un toit pour dormir.

Le temps passa, Marie qui observait beaucoup, après plusieurs mois elle avait reduit de plus de la moitié le nombre de vagabonds se trouvant dans les rues. Certains travaillaient à la fabrique, d'autres élevaient des bêtes, certains avaient des cultures afin de nourrir les bêtes.

Le soir chacun avait un salaire de 15 à 20 écus, cela n'était pas encore énorme mais elle était persuadée que cela monterait.

Il restait encore dans la rue des pauvres et cela ne pouvait convenir à Marie.

Marie : Thomas, nous allons manger maigre quelques jours, mais je voudrais que nous partagions, dimanche à l'occasion de l'office je demanderai à Monsieur le curé de faire une annonce, prépare de ton côté autant de braies et de chemises que nous pouvons en produire sur les 6 jours qu'il nous reste.
Thomas : Bien Dame Marie mais que comptez vous faire ?
Marie : Il faut que tous les pauvres qui se trouvent encore dans les rues aient de quoi se vêtir lorsque l'hiver viendra, je vais donc demander à notre bon curé de passer une annonce afin que les vagabonds soient présents le mercredi suivant. De même il me faudra quelques bonnes volontés pour parcourir la Villeneuve, je doute que tous les vagabonds viennent en l'église actuellement, toutefois il faudra les y inviter, ils y trouveront le réconfort et la vraie foy.

Marie envoya Thomas porter le message et demanda de l'aide a quelques anciens vagabonds qui s'occupaient de leur champ, le blé poussait, il pouvait bien le laisser 24h afin d'aller au devant de ceux qui étaient encore sans le minimum pour subsister.

Le dimanche le curé fit l'annonce et le mercredi grand nombre de vagabonds se retrouvèrent habillés.

Marie était fatiguée, mais elle savait que son travail n'était pas terminé, elle devait obtenir d'autres fonds afin qu'un hospice soit réalisé et cela avant l'hiver qui commencerait dans 4 mois. Elle décida de retourner en son domaine.

Lorsqu'elle arriva sa mère eu du mal à la reconnaître, elle n'était plus l'enfant frêle qu'elle avait laissé partir. Marie avait gardé toute sa bonté, sa joie de vivre, son envie d'aller vers l'autre, de comprendre, elle était en plus décidé et bonne négociatrice.

Même si son père ne dit rien, elle cru percevoir un petit quelque chose, peut être que sa requête ne serait pas vaine.

Marie : Père, Mère, j'ai vu la pauvreté, je sais que si nous respectons les enseignements du Très-Haut il nous est possible de l'endiguer. Vous verriez les anciens vagabonds, maintenant ils travaillent, ils se lavent, ils vont à l'église, tous ne sont pas tisserands mais une grande partie, j'ai acheté de la terre, nous avons aussi des ouvriers qui travaillent la terre et d'autres s'occupent d'animaux.

Toutefois vous vous en doutez bien il reste des vagabonds dans la rue, aussi je viens humblement vous demander une aide ce jour. Je sais que notre domaine est fastueux, et que nous pouvons encore donner pour améliorer la vie des vagabonds de la Villeneuve sans pour autant nous priver, enfin vous priver.

Hélène : Ma fille, je suis si heureuse de te revoir, j'ai prié tous les jours pour que Dieu te fasse revenir vers nous. Sache que je suis heureuse de ce que tu fais, je ne vais point dire que je suis fière il y aurait là péché d'orgueil, mais je te respecte pour le bien que tu fais autour de toi, toi qui est ma chaire.
Jean : Marie, nous avons déjà beaucoup donné !! [...] et j'étais persuadé que les vagabonds étaient de vils individus qui ne voulaient point travailler, tu sembles venir me montrer le contraire, aussi nous allons répondre favorablement à ta requête, mais sache que là sera notre dernière aide, il leur faudra ensuite s'entraider entre eux.
Marie : Merci mes chers parents, je suis heureuse de savoir que les vagabonds n'auront plus froid, ou tout au moins, qu'ils auront moins froid. Je vais rester 3 jours avec vous après quoi il me faudra reprendre la route, l'hiver arrivera très vite !

C'est ainsi que Marie pu reprendre le chemin de la Villeneuve avec
20 000 écus.

Elle alla voir le charpentier, lui proposa de former et de payer par quelques écus des mendiants, elle fit de même pour tous les corps de métier nécessaire à la réalisation de l'hospice. Au total 80 lits furent installés dans deux ailes, 6 chambres furent aussi aménagées pour accueillir les couples qui avaient un enfant en bas âge. Une chapelle fut réalisée. Ainsi chaque soir un office pouvait être donné afin que chacun pense à remercier le Très-Haut. Lorsque l'hiver arriva le projet était à son terme. Les vagabonds qui étaient désormais au chaud et mangeaient au moins du pain trouvèrent petit à petit du travail. Lorsqu'un vagabond arrivait en la ville de Villeneuve, une main secourable était là sans que Marie n'ait à demander aux vagabonds. Ils savaient que sur le chemin une personne leur avait tendu la main, ils faisaient désormais de même quitte à gagner un peu moins ce jour là.

La nouvelle se répandit très vite dans le royaume, certains vagabonds continuant à se déplacer aussi on appela Marie dans une autre ville ou la misère était particulièrement présente. Une ville qui était bien au sud et qui lui demanderait de longs jours de route.

Marie eu du mal à quitter ceux qui finalement l'avaient éclairé sur sa mission.

Marie : Thomas tu vas me manquer, nous avons fait du chemin ensemble, mais d'autres ont besoin de moi. Je sais que tu sauras aider, guider. Si j'ai besoin de braies ou de chemises je te le ferai savoir.
Thomas : Marie, te savoir au loin va nous être pénible mais nous ne pouvons égoïstement te garder à la Villeneuve. Nous serons ensemble lors des offices en priant le Très-Haut pour tout ce qu'il nous donne, nous sommes certains de nous retrouver autour d'une prière, autour de l'Amitié Aristotélicienne.

Le jour de son départ tous les anciens vagabonds étaient venus saluer celle qu'ils n'oublieraient jamais.

Ainsi durant sa vie Marie fit le tour du royaume répondant à 4 demandes de paroisses dans le besoin. C'est en travaillant à la réalisation du cinquième hospice que Marie perdit la vie. Elle avait alors 32 ans.

En 1224 elle sera canonisée pour tout le travail qu'elle aura fait envers les plus démunis. Ayant favorisé le développement de la filière des tisserands elle en deviendra la Sainte Patronne.

Le symbole associé pourrait être l'aiguille

La relique : Une paire de braies avec un trou au niveau de la cuisse gauche. Marie se serait endormie une fois dans l'église de la Villeneuve après une longue journée de travail. Ayant froid elle se serait approché des cierges et s'endormant aurait renversé le socle sur lequel se trouvait tous les cierges, il n'y eu pas de dégâts mais les braies de Marie furent légèrement brulées. Cette relique est gardé dans l'Eglise qui a pris son nom : Sainte Marie de la Villeneuve du Temple.

Sainte patronne des tisserands.
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Saint François I : L'éducation

Chapitre I

"Le Livre des Vertus - Dogme Aristotélicien" - Page 5 Sainteclairedassise2

De l‘éducation de François de Gênes et de la mort du père Suger


A Gênes, en l’an de grâce 1408, vivait dans une des cités les plus prospères des royaumes, un tout jeune homme, troisième fils d’une riche famille de marchands : François Arinitzi de Gênes.

Le pater familias, Laurent de Gênes était banquier et marchand Gênois, auprès des plus prestigieuses cours européennes. Il avait un sens aiguisé des affaires et de la gestion, et sa fortune et sa réputation égalaient celles des plus grands princes des royaumes. Il menait donc sa vie comme lui dictait telle réputation: il demeurait constamment dans son palais à Gênes, ne sortant que très rarement. Ambassades, marchands et escortes remplissaient le travail nécessaire au bon fonctionnement de ces affaires.

Il voyait en François, le plus doué de ces fils, un successeur potentiel. Il cherchait à lui inculquer tout son savoir et son expérience dans ce domaine. Son fils devait apprendre le métier. Le jour venu, observant que son fils s’approchait de la maturité nécessaire, il décida qu'il était temps pour lui de partir à travers les lointaines contrées du saint Empire et du royaume de France accompagnant la caravane commerciale à travers villes et campagnes.

Son père avait voulu qu’il soit accompagné par un personnage qui sera déterminant dans la pieuse vie de François : le père Suger. Celui ci officiait comme chapelain de la famille Arinitzi, et aurait pour rôle tout au long de la formation du jeune François son apprentissage de la morale Aristotélicienne et son éducation aux préceptes de la foi.
Laurent de Gênes, personnage très pieux, y tenait beaucoup.

Les messes de Suger sortaient vraiment de l’ordinaire, il emplissait à forte dose d’encens les endroits où il officiait élevant d’avantage les prières et cantiques auprès du tout puissant. Il semblait se muer en une créature s'agitant corps et âme pour faire vivre et transmettre sa foi et ses bénédictions à ses auditeurs. Quelque chose d’exaltant et de transcendant émanait de de son attitude, de ses paroles et de ses gestes. Dieu lui même semblait s’exprimer à travers son verbe. Sa voix était rauque et suave, détonnant comme le grondement divin, tous restaient happés et très sensibles aux paroles du prêtre devant l’extraordinaire aura dont celui-ci étaient entouré.

Il terminait toujours ses offices par une seule et même formule venant conclure l’impressionnante prestation :

Citation :
Voici pourquoi il ne faut pas le suivre : les hérétiques qui refusent la conversion alors que l'Eglise, seule détentrice de la Vérité, leur a indiqué la Vraie Voie, sont pêcheurs par présomption, car ils estiment mieux savoir la Vérité que l'Eglise, donc mieux savoir la vérité que Dieu, quel outrage que cela !
La foi du jeune Arinitzi, dès le début de son statut d’homme, demeurait très forte, et particulièrement grâce au très pieux père Suger.
Passionné par la vita de Christos dont le père Suger se faisait un devoir -et un plaisir- de lui raconter, François aimait à imiter mot pour mot, phrase pour phrase, le guide de l’humanité, celui par qui la seconde révélation arriva. Suger et lui même apprenait et s’essayait à vivre et à ressentir les mêmes situations que Christos vécu à l’époque ancienne.

Alors, il essayait d'approcher ces pauvres humains; il leur parlait et leur expliquait la philosophie d'Aristote et les enseignements du Très Haut.

Citation :
" Aristote, disait-il, nous a appris que l’homme sage doit participer à la vie de la Cité. Vous mes amis, regardez vous, êtes vous heureux ? perdus que vous l’êtes au milieu de nulle part ? Mes amis, sachez que l’Homme est par nature fait pour vivre au sein de ses semblables. "

Ayant dit ceci, Christos nuança tout de même ses paroles :

" Mais n’oubliez pas, que chaque homme a aussi une individualité, chaque homme a son propre rapport avec Dieu et avec la nature. Aussi, pour ne pas oublier cela, et pour trouver en soi les ressources nécessaires à la réflexion, il plaît à Dieu que vous puissiez vous retirez de temps en temps, au delà de la ville, afin de vous retrouver en vous même, dans la prière et le calme, la quiétude et la concentration de votre esprit.
C’est par une nuit pluvieuse de Mai qu’un drame frappa François et qui le marquera tout au long de sa vie.

Arrivé dans la populeuse ville de Lyon, dans le royaume de France, le convoi s’installa dans les halles marchandes pour plusieurs semaines. Lyon était un des plus gros bourgs des royaumes, lieu de tous les commerces. Mais cet afflux de richesses appelait aussi les brigands, routiers et mercenaires de la pire espèce, les escroqueries, et vols et autres vices étaient légions. C’est aussi dans ce contexte, où une extrême richesse côtoyait la pauvreté la plus extrême, que vint l’expansion, telle la peste, d’une hérésie séculaire : la secte des bogomiles.

Père Suger se sentait mal dans cette ambiance pesante, cette ville semblait abandonnée de Dieu. Son aversion pour les mécréants rendaient d’autant plus insupportable sa présence en ces lieux. Il connaissait la ville de réputation, mais il ne pouvait imaginer le degré de corruption des âme qui régnait ici, à vraie dire il s’attendait à voir au moins un des sept Princes-démon surgir des décombres spirituels de cette cité.

Mais son devoir intime et envers la très Sainte Eglise Aristotélicienne le poussait à aller prêcher la bonne parole à cette population désorientée par la misère et par les chimères hérétiques.

Citation :
Il m’emmena avec lui jusqu’au parvis de la maison de la ville, lieu de toutes les rencontres où il s’élança dans une longue harangue pleine de fougue et de conviction destinée à rallier les pauvres hères vers le chemin du paradis et de Dieu, pour les sauver des tortures infernales et pour ramener de l’ordre dans cette cité sans foi ni loi.
Le père Suger le savait, les préceptes Aristotéliciens amènent une morale juste et fraternelle, en somme, la foi Aristotélicienne est un facteur de l’ordre dans le monde, et elle seule peut ramener la société à la paix la plus juste et à une monde plus équitable. Exactement le contraire de cette ville fantôme où les autorités temporelles étaient endormies par leurs propres richesses et par les hérétiques les plus pervers. C’est ainsi que le père Suger s’adressa à la foule :

Citation :
Il ne s'agit donc plus d'essayer de sauver les âmes des Impénitents qui par définition sont voués aux enfers, mais de sauver les âmes de tous les autres membres de la société, de cette innombrable foule vulnérable au mauvais exemple des hérétiques, il s'agit d'éviter que la peste hérétique nous contamine, ainsi il est préférable de sacrifier quelques âmes hérétiques pour sauver toutes les autres, et lorsqu'il s'agit de sauver des âmes, les corps n'ont plus d'importance, le spirituel étant infiniment supérieur au temporel, il ne faut guère hésiter à devoir ôter la vie aux méchants lorsqu'il s'agit de sauver des âmes des Enfers !!! Telle est la raison d'être, le fondement et la justification de l'idée et du devoir de Croisade.
Et c’est là, sous les yeux innocents de François, et sous les yeux légèrement surpris des badauds qu’un carreau d’arbalète vint transpercer le vénérable père Suger. Le choc fut immense, des ricanement se firent entendre dans la foule ainsi que des « Vive bogomile » les badauds prirent peur et se hâtèrent de rentrer chez eux, le père Suger s’effondra devant François. Celui ci avait les larmes aux yeux, tétanisé par la brutalité du meurtre, ne sachant quoi faire, ne sachant qui appeler. Il s’effondra lui aussi, sur le corps inanimé de son mentor, il resta longuement là sans bouger, en pleurant de tout son soul, à attendre, attendre et attendre…

Attendre que la douleur passe, que Dieu interviennent pour faire revenir Suger, pour qu’un miracle arrive. Mais rien, le sang s’écoulait lentement sur le sol, désappointant le jeune Gênois. Reprenant ses esprits il se leva brusquement, se sentant à son tour menacé, il pris son ami défunt à bras-le-corps et le traîna autant qu’il le pouvait à travers les sombres ruelles de Lyon...


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Saint François II : La découverte d'Aristote

Chapitre II

"Le Livre des Vertus - Dogme Aristotélicien" - Page 5 Sfrancois

De l'éducation de François de Gêne et de la découverte d'Aristote


François était revêtu de haillons, agenouillé devant l’église de la paroisse Saint Georges de Lyon. Il mendiait.

Depuis l’assassinat du bienheureux père Suger, François ressentait un profond désespoir.

Seule la foi, l’aumône et l’amitié du curé de l’église saint Georges le maintenait vivant. La foi et la charité n’avaient heureusement pas entièrement disparue de cette lugubre cité, la curé de l’église sainte Georges l’avait aimablement recueilli et aidé, les habitants de ce quartier semblait foncièrement moins touchés par le fléau de l’hérésie et du désordre.

Les choses matérielles n’intéressaient plus François de Gênes –d’ailleurs l’avaient-elles jamais ému- Il faisait fi de l’aveuglement et des intérêts de son père. Seul comptaient pour lui les longs entretiens avec le chapelain Suger les soirs de printemps où ils avaient l’impression de disséquer l’âme des Humains, ou tout du moins, leurs propres âmes.

Ses longues méditations et son amitié lui avaient apporté tout le bonheur, le réconfort et l’espoir nécessaire à la vie terrestre de tout homme. Il savait désormais comment appréhender son existence en vue du jardin céleste, ce lieu que Suger aimait à décrire comme "l'antre de la jouissance divine."

Sa misère matérielle était réelle. Il vivait dans la pauvreté la plus extrême, grignotant quelques miches de pains et légumineuses que le curé, admiratif, lui fournissait sans peine et avec toute la charité d’un homme de cœur. A défaut des conforts d’une vie luxueuse, ses innombrables pensées de Dieu amenaient en lui une richesse spirituelle débordante. Et malgré toutes les épreuves que les hommes lui avaient fait subir, il continuait à avoir confiance en l'Humanité, car sa fidélité envers la créature choisie par Dieu était sans faille. Seul l’incrédulité et le non-respect des commandements divins écrits dans le Livre des vertus pouvaient conduire des hommes aux vices. S’éloigner de Dieu était s’éloigner de la vertu. S’éloigner de la vertu était s’éloigner des fondements de la société des hommes et de ses lois.

Ainsi il reconnaissait la grandeur d’âme de certains, et, en demandant l’aumône , en conséquence il faisait appel à la communauté Aristotélicienne dans son ensemble, à la charité universelle de l’Eglise et des fidèles. Sa survie ne dépendait que de la communauté, il remit ainsi toute sa confiance, sa vie même entre les mains des Hommes, entre les mains de Dieu.

La simple pensée de la vengeance ne lui avait jamais traversé l’esprit, tant il considérait ces hommes comme égarés et distants de Dieu.

Néanmoins des interrogations subsistaient dans la tête du jeune homme.

Certaines questions qui conservaient leurs mystère, restées sans réponses, que même le père Suger n'avait su résoudre lors de ses excès de curiosité.

François aimait échanger des bribes de conversations, de dialogues avec ses donateurs quelques fois inquiets, il les rassurait en leur apportant l’espoir attendu, les instruisait en citant la vita de Christos. Vagabonds, paysans et artisans trouvaient réconforts auprès du jeune homme, et en échange, lui apportaient de quoi survivre.

Il répétait sans cesse, avec les mêmes convictions :

Citation :
L’espoir ! Toute la vie de l’Aristotélicien doit être tournée que vers ce but ultime, la réalité et la vanité des richesses matérielles devenant bien peu de choses face à cette formidable destinée que Dieu avait offert aux Hommes.
Il vint un jour un homme vêtu d’une longue toge noire et d‘un couvre-chef typique des universitaires de la ville. Venu sur les conseils de ses étudiants il s’approcha intrigué par le jeune mendiant, en tenant dans ses mains un objet d’une grande valeur aux yeux de beaucoup : un livre.

La confiance en l’Homme, quel qu’il soit, quoi qu’il ait fait dans sa vie, finissait toujours par tenir ses promesses en retour. L’éternel retour, l’éternel don de l’humanité, voilà comment devait fonctionner le monde : Sur la confiance, l’espoir et le don.

François n’attendait rien de personne, il donnait pourtant de sa personne, de sa compréhension, de ses conseils avisés, de sa foi et de son amour. Mais aucun intérêt ne guidait son âme, aucune reconnaissance, aucune gloire n’étaient recherchées. Il ne percevait pas le monde et l’Homme comme pouvait le percevoir son père, il était ailleurs.

Et c’est à la vue de cet illustre homme en noir, planté devant lui que tout se mit en lumière et en mouvement d’une harmonieuse manière, sans pareil, la quintessence de l’amour s'incarnant devant ses yeux ébahit. L’homme tendit le livre à François, avec le sourire bienveillant d’un défunt apaisé, et parla en ces termes :

Citation :
- Que le savoir illumine ta vie jeune mendiant, Aristote et Christos sont nos guides à tous. Sache que les tréfonds de nos âmes ont été étudiés par le sage Aristote, le monde n’avait plus aucun secret pour lui. L’Homme à la lecture de ces saints ouvrages se dévoile tel l’escargot quittant sa coquille. Grâce à lui, la raison à donné une dimension nouvelle à la foi, Dieu a apporté l’intelligence à l’Homme, c’est pour mieux l’aimer et mieux vivre sur terre. Plus que Christos, Aristote nous raconte cela.
Mais vous, qui êtes vous ?

- Vous faites donc partie de l’université ? Quelle joie de rencontrer un homme si érudit, si aimable et si bon. Dieu puisse bénir l’Université pour la sagesse que cela apporte aux hommes. Je me nomme François.

- Malheureusement l’université est une communauté très hétéroclite, le vice peut souffler dans le cœur de certains. N'accumule aucun savoir, avec moi. N'essaie que de comprendre. Je me nomme François moi aussi, d'ailleurs.

- Peut être n’ont ils pas été suffisamment bien guidés ?

- Oh, assez oui, il l'ont été, mais les tentations vicieuses de ce monde sont légions et beaucoup, aussi savants qu’ils soient, sombrent dans l’antichambre de la créature sans nom.

- N’avez vous plus aucune espérance pour l’être humain, l’être aimé ?

- Parfois, seulement, et je l’éprouve devant vous, François.

- Je ne suis qu’un parmi une multitude, c’est l’homme dans son entier que vous devez voir en moi.

- C’est donc à la créature chérie de Dieu que j’offre cet ouvrage ainsi que cette invitation. Nous sommes parce que nous sommes nombre.


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Saint François III : Enseignement de Saint François

Chapitre III

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De l'enseignement de St-François
Rédigé par le Père Maisse Arsouye


François était un étudiant sérieux et travailleur. Il ne négligeait pas les plaisirs, mais estimait que ceux de l'âme et de l'esprit surpassaient ceux du corps. Aussi tâchait-il toujours d'équilibrer les moments de travail et de repos. Et en toute occasion, il prenait le temps de bien faire les choses, sans précipitation ni procrastination. Bien vite, il devint un modèle pour bon nombre d'étudiants plus jeunes, et même pour certains de ces aînés. Il ne prêchait pas par la parole ou par l'épée mais par l'exemplarité de son comportement.

François s'intéressait à de nombreux domaines de la connaissance, et en particulier de la Raison et de la Sagesse. Considérant, comme tout bon aristotélicien, que ces deux enseignements sont éminemment complémentaires, il ne manquait jamais une occasion d'étudier les écrits d'Aristote et de Christos.

Ses progrès furent spectaculaires. On lui confia rapidement la direction de séances de lectures et des discussions qui s'ensuivaient. Bien vite, il apporta une touche personnelle à la connaissance qu'il avait accumulée, et certains étudiants plus jeunes commencèrent à le considérer comme un maître. Cette situation déboucha sur une licence puis une maîtrise en théologie. Il put alors enseigner les Sanctes Ecritures tout en propageant sa vision.

La vision de Saint-François s'exprime particulièrement bien au travers de ce dialogue entre lui et un disciple lors d'une séance de discussion.

Citation :
- Maître, lequel est le plus important, Aristote ou Christos ?
- Aucun n'est plus important que l'autre. Ou plutôt, chacun d'eux est plus important que l'autre !
- Je ne comprends pas.
- L'aristotélisme est UN, et il a besoin des DEUX
- Un message mais deux prophètes !? C'est difficile à concevoir.
- Dis-moi, combien de parents as-tu ?
- Deux, maître.
- Et lequel est le plus important ?
- Ils sont aussi importants l'un que l'autre.
- L'éducation qu'ils t'ont donnée avant de te confier à nous est-elle pervertie par l'existence de deux parents ?
- Non.
- En effet ! Tu le vois bien, tu as reçu une éducation, unique et cohérente, pourtant dispensée par deux parents. Chacun t'a apporté quelque chose qui était original tout en s'inscrivant dans une unité cohérente. Le rôle du père et celui de la mère sont différents, tout comme le sont les enseignements d'Aristote et de Christos. Mais ton éducation est unique, tout comme l'est le message aristotélicien. Deux prophètes, un message ! Raison et Sagesse sont distinctes mais inséparables, tout comme le sont les deux faces d'une monnaie.
François passait donc une grande partie de son temps à étudier et à enseigner. Il lui semblait important de toujours pratiquer les deux. En effet, il aimait à rappeler qu'Aristote nous met en garde contre les tendances extrêmes, et que pour lui la vertu se trouve dans un juste équilibre. Qui pourrait avoir l'orgueil de prétendre tout connaître ? Qui serait assez sot pour prétendre ne rien connaître ? Ainsi François aimait à recueillir autant qu'à dispenser. Combinant la légitime fierté du maître et la nécessaire humilité de l'étudiant, il avait trouvé le juste milieu.

Mais il ne dédiait pas tout son temps à la connaissance et à l'érudition au sein de l'académie. Cela lui semblait contraire au message aristotélicien. Voici ce qu'il en ressort lors d'un autre dialogue :

Citation :
- Maître, pourriez-vous m'aider pour un problème d'éthique ?
- Désolé, mais il est temps pour moi d'aller en ville accomplir la partie séculière de ma tâche.
- Mais, maître, votre temps est trop précieux pour être dilapidé dans le siècle !
- Finalement, je pense que je vais te donner quelques conseils. Tu en as besoin. Que nous apprend Aristote par rapport à l'homme et à la cité ?
- Il dit que l'homme doit prendre part aux affaires de la cité.
- Tu vois, tu le sais ! Alors pourquoi ne pas le mettre en pratique ?
- Mais ce que nous faisons ici est utile à la cité.
- Certes, je vois que tu n'es pas idiot. Mais quel serait la force de notre message si nous ne sortions jamais de ces murs ? Le peuple a besoin de nous, la Cité a besoin de nous. C'est un devoir pour tout homme de participer à la cité selon ses moyens. Et notre éducation nous donne de grands moyens. Aussi devons-nous régulièrement sortir et maintenir le lien avec la cité.
- Vous condamnez donc l'érémitisme ?
- Ce n'est pas à moi qu'il convient de condamner. Mais je réprouve totalement ceux qui pensent attendre Dieu dans l'isolement. Christos a-t-il choisi de s'isoler ? Bien sur que non ! Ce qu'Aristote préconisait, il l'a fait. Ce que la raison commande, la sagesse l'applique.
- Mais alors à quoi servent les monastères ?
- Tu passes d'un extrême à l'autre ! Il convient de trouver la voie médiane entre isolement et immersion dans le siècle. Et cette voie médiane peut être différente pour chacun, même si elle est forcément limitée par des extrêmes à ne pas franchir. Le recueillement dans le silence de la Règle est utile à la réflexion, et donc à l'application de la Vertu dans le Siècle. Et la connaissance du Siècle est un socle pour une réflexion qui ne sombre pas dans les abimes de l'abstraction.


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Saint François IV : La rencontre avec le pape

Chapitre IV

"Le Livre des Vertus - Dogme Aristotélicien" - Page 5 Xi2

De sa rencontre avec le pape
Rédigé par Olivier le Gentil


François regardait autour de lui et disait qu'il n'y avait pas encore assez d'amitié et de solidarité entre tous ... Les gens mouraient de faim étaient toujours trop nombreux, et les malades comme les lépreux trop abandonnés. Il était temps de faire reconnaître notre action par le Pape lui-même afin que forts de cette reconnaissance, nous puissions attirer encore plus de frères et de soeurs dans nos rangs et de là allumer la fraternité dans le coeur de tous et soulager tous les malheureux.

François me choisit pour l'accompagner jusqu'à Rome. En chemin nous rencontrâmes nombre de jeunes gens à qui nous expliquions notre quête : l'amitié chaleureuse, complète; tout pour l'autre et cela en étant entièrement libres grâce à notre pauvreté. Beaucoup de ceux qui nous écoutaient abandonnaient tout pour nous rejoindre. Des pauvres, des riches, des vagabonds, des paysans, des marchands, des artisans, et même des fils et des filles de la noblesse. Nous étions partis à deux et nous arrivâmes à Rome si nombreux que je n'ai jamais pu nous compter.

Au début, personne ne voulait nous recevoir ... Il faut dire que cela faisait pas mal de temps que nous étions sur les routes et nous ne sentions pas tellement la rose. Et puis pourquoi le Pape recevrait-il un groupe de gueux ? Mais comme je l'ai dit, parmi nous, il y avait de jeunes nobles et il n'eut pas été de bon ton de les négliger ... d'autant que leurs parents auraient voulu que le Saint Père les fasse revenir à la raison. C'est pourquoi Innocent III accepta de nous recevoir. Ce Pape portait ce nom en mémoire de tous les innocents chrétiens qui étaient morts pour leur foi alors qu'ils n'avaient commis aucun crime. Il ne pouvait donc être complètement mauvais.

Lorsque nous entrâmes au Vatican, nous fûmes impressionnés par la splendeur de ce lieu ... Tous ces jardins, ce marbre, ces pièces aux proportions impressionnantes ... Enfin, ce trône où était assis Innocent III devant lequel nous nous mîmes immédiatement à genoux. Avant que Frère François ait pu ouvrir la bouche afin d'expliquer pourquoi nous étions là, le Pape nous expliqua que l'Eglise devait être puissante afin de mieux gouverner les âmes pour les guider vers la foi en Dieu. Elle devait donc être riche et prospère et tous ceux qui étaient riches ou nobles se devaient de la servir dans ce but de leur mieux. Mais notre Eglise avait aussi des ennemis extérieurs, des princes, des rois, des sultans qui menaçaient le monde aristotélicien et contre lesquels les nobles et leurs armées devaient aussi nous protéger. Le Pape nous recommanda donc de rejoindre nos familles afin de nous préparer à servir l'Eglise au mieux de cette manière. Puis il nous congédia. La Curie était satisfaite. Le Pape n'avait pas écouté ces jeunes inconscients qui prônaient la pauvreté ...

Mais le lendemain, alors que nous nous préparions à nous en aller, déçus de cet accueil, le Pape nous rappela à notre grande surprise ... Il nous expliqua que durant la nuit, il avait fait un rêve qui l'avait fortement impressionné. Dans celui-ci, il avait vu une grande église commencer à s'effondrer puis François était venu et s'était mis à la place de l'un de ses piliers de marbre et avait retenu tout l'édifice qui ainsi ne s'était pas écroulé. Innocent III voulait à présent entendre ce que François avait à lui dire.

François lui expliqua alors que l'ennemi de l'Eglise n'était pas extérieur mais intérieur. Tout ce qui en nous nous empêchait d'être l'ami de notre prochain était notre véritable ennemi. Il fallait donc réveiller partout l'amitié qu'Aristote nous avait si bien enseigné et dont Christos nous avait montré l'exemple à la lumière de Dieu. François donna au Pape le parchemin sur lequel il avait écrit les vertus qu'il désirait voir vivre par tous les frères et soeurs franciscains et demanda l'approbation du Pape pour vivre selon ces vertus afin de servir l'Eglise.

Avant que le Pape ait pu poser les yeux sur le parchemin, quelque chose d'extraordinaire se produisit ... Un oiseau entra par la fenêtre entrouverte et se posa aux pieds de François, puis un deuxième, un troisième, puis toute une multitude. Certains vinrent même sur ses épaules. François se mit à leur parler de Dieu. Il leur dit qu'Il les avait créés et qu'Il les aimait profondément, comme toutes les créatures de la terre. Il leur dit que pour cela, ils pouvaient remercier Dieu de tout leur coeur ... et les oiseaux chantèrent un chant si beau, si magnifique que le Pape en fut profondément ému. Il lut alors le parchemin de François et nous donna son approbation pour vivre selon ces vertus. C'est le coeur rempli de joie que nous quittâmes le Vatican et nombreux furent les frères et soeurs qui nous rejoignirent alors.


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Les Anciens : Sainte Radegonde de Poitiers

"Le Livre des Vertus - Dogme Aristotélicien" - Page 5 Radegondezz7


Radegonde serait née vers 518 à La Rochelle à une époque sombre où la foi aristotélicienne n'était point encore solidement établie. Les païens étaient en effet encore nombreux et pratiquaient leur culte idolâtre.
Elle était fille d'un père pêcheur et d'une mère maquerelle qui vivaient chacun tant bien que mal de leur profession respective.
Le poisson se vendait mal, même si la mairie rachetait une partie de la pêche. Et le commerce de la chair n'était point aussi lucratif que par le passé.
Le père était profondément aristotélicien et avait inculqué la sainte foi à sa fille. Sa femme était pour lui sujet de turpitude, mais il mettait un point d'honneur à se rendre chaque semaine à la messe avec Radegonde, afin de prier pour le salut de l'âme de son écervelée de femme.

A l'âge de 12 ans, son père amena Radegonde pour la première fois avec lui sur sa barque.
Il lui apprit à lancer le filet et à tenir la ligne, arts dans lesquels elle excella bien vite.
Tous deux commençaient à former une parfaite équipe. La taille des prises augmenta rapidement.

De la pêche miraculeuse

Quelques années après, alors qu'elle était âgée de 22 ans, elle se retrouva en mer un jour de mauvais temps, en compagnie de son père. Alors que le ciel se couvrait de nuages menaçants, elle sentit une forte résistance au bout de son fil de pêche.
Elle appela son père à l'aide. Tous deux tirèrent et tirèrent encore. Et ils virent l'animal. Un superbe thon de plusieurs dizaines de livres.
Le père prit une rame achetée la veille au charpentier local et asséna un grand coup sur la tête du poisson qui passa de vie à trépas. Ils hissèrent à bord l'animal. Le père sortit son couteau pour le vider. Il lui ouvrit le ventre et alors s'accomplit le prodige. Il y avait à l'intérieur une croix recroisetée de bronze, fortement patinée par l'oxydation.
Radegonde s'empara de l'objet qui avait une belle couleur tirant sur le vert.

Le duo avait perdu de vue l'orage menaçant. Le tonnerre gronda et un éclair vint frapper la croix que tenait la jeune femme.
Son père crut la perdre sous ses yeux tant la lumière l'aveugla. Lorsqu'il reprit ses esprits, sa fille était toujours là, le visage noirci et les cheveux crêpés. Il comprit que la croix venait d'accomplir un miracle. Elle venait de lui sauver la vie.

La main de Radegonde portait en elle une cicatrice en forme de croix. Mais elle ne souffrait pas.

Le père et la fille mirent le cap sur La Rochelle avec le thon dans leur petit navire.
De retour au port, les habitants furent émerveillés en apprenant ce qui venait de se passer.
Un policier païen qui surveillait l'endroit fut frappé de stupeur et se convertit aussitôt à la vraie foi.

La nouvelle de cette pêche miraculeuse se répandit rapidement dans tout le Poitou.
De partout on accourait pour voir cette femme à la main marquée d'une croix et pour se prosterner devant la croix verte du miracle.

De l'histoire de la Grand'Goule qui ravageait Poitiers

Un matin, c'est un homme affolé qui se présenta dans la maison familiale. La mère crut un instant qu'il s'agissait d'un client mécontent et s'apprêtait à le chasser. Mais il venait voir Radegonde car il avait entendu parlé d'elle.
A sa vue il s'agenouilla et joignit les mains pour l'implorer.
« Radegonde, il faut que tu viennes à Poitiers ! La Grand'Goule est de retour et dévore chaque nuit un innocent. »
Tout le corps de la femme frémit lorsqu'elle entendit ces paroles. Elle se rappela les légendes qu'on lui racontait pour qu'elle mange sa soupe.

La Grand'Goule était un animal énorme long comme vingt boeufs, haut comme deux maisons. On racontait qu'elle se déplaçait à l'image du serpent malgré de petites pattes griffues sur lesquelles elle reposait. Ceux qui l'avaient aperçu retenaient surtout l'image de la tête de la bête dominée par deux yeux cruels et une gueule énorme munies de dents nombreuses et acérées. Une affreuse créature comme seul le Sans Nom pouvait en créer.

Radegonde n'hésita pas.
« Je viens sur l'heure ! » dit-elle.
Elle embrassa ses parents, serra contre sa poitrine la croix qu'elle portait autour du coup et se mit en marche en compagnie de l'homme pour Poitiers.
Sur le chemin, ils rencontrèrent une troupe de brigands. Mais ces derniers les laissèrent passer car ils avaient eu vent de l'entreprise de la femme. Ils lui confièrent même 30 miches de pain qu'ils venaient de prendre la veille sur un marchand ambulant. Elle les accepta mais pour les donner à des miséreux qu'elle croisa peu de temps après.

Arrivée dans Poitiers, elle découvrit une ville sinistrée. Les volets de la plupart des maisons étaient fermés. Les gens étaient rares dans les rues.
Elle se rendit au château comtal où le conseil la reçut. On lui expliqua la situation.

«- La Grand'Goule vit sous nos pieds dans les souterrains de Poitiers. Elle aime l'obscurité et ne sort que la nuit. Elle rôde alors dans les rues de notre bonne ville et attaque ceux qu'elle rencontre. Nous avons noté que ses victimes sont soit des vierges (la chair doit être plus tendre), soit des hommes sortant des tavernes et visiblement à forte tendance boulassique (la chair doit en être plus parfumée).
Les hommes d'armes que nous avons dépêchés ne sont jamais revenus.
- Dites-moi comment descendre sous terre et je vous débarrasserai du monstre ! » dit-elle.

Radegonde avait parlé sans faillir. On lui fit remarquer qu'une jeune vierge comme elle, du moins le supposait-on, serait un mets apprécié par l'animal. On lui demanda si elle avait peur. Elle répondit :
« - Seuls les cailloux n'ont pas peur. Mais je vous avoue que j'ai surtout peur de ceux qui ont peur. »

On lui proposa des armes, une escorte. Elle repoussa ces offres. Elle marchait avec la foi, une force bien suffisante à ses yeux que tous les artifices des Hommes.

Devant sa détermination, on la fit descendre dans le cul-de-basse-fosse du château car un passage menait aux galeries sous terre.
Elle s'empara d'une torche et avança prudemment dans la pénombre. Derrière elle, on referma bien vite la porte. Elle entendit le verrou.
Elle n'avait pas le choix : avancer et vaincre.

Les couloirs étaient taillés dans la roche. L'eau suintait des murs. Il lui semblait marcher sur un sol spongieux. Après des minutes qui lui parurent des heures, elle commença à distinguer un bruit faible d'abord, puis grandissant. Elle sentit surtout une odeur ; une odeur de plus en plus forte et nauséabonde ; une odeur qu'elle n'oublierait jamais.
Et soudain, au détour d'un couloir elle la vit ! Et grande fut sa surprise. Au lieu du monstre mille fois dépeint, elle se trouvait devant un homme à l'aspect repoussant.
Il était grand, le visage défait, les yeux exorbités. Une large bouche laissait apparaître des dents pour moitié noircies. Il était vêtu de loques et portait à la main droit un long poignard, tandis que sa main gauche tenait une torche.
la "Gran'Goule", ou celui qui se faisait passer pour telle, par l'odeur alléchée, lui tint à peu près ce langage :
« Hé ! bonjour, Madame la Donzelle.
Que vous êtes jolie ! que vous me semblez belle !
Sans mentir, si votre corsage
Se rapporte à votre pucelage,
Vous êtes le Phénix des hôtes de ce sombre endroit. »
Et il s'approcha, brandissant haut son arme.
A ces mots, Radegonde tira de sa poitrine la croix maltesée de bronze qu'elle brandit devant l'abominable créature.
L'homme eut un soubresaut violent, se mit à hurler un cri qui ébranla les murs et fut pris de convulsions.
La jeune fille s'avança vers lui, montrant haut devant elle l'objet sacré.
La "Grand'Goule" s'effondra alors dans un dernier râle sur le sol, non sans s'écrier :
« Ô rage ! Ô désespoir ! Me voici donc vaincu par une pucelle ! N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ? »
Le monstre jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y reprendrait plus. Et il cessa de bouger.

Radegonde s'approcha lentement, malgré l'odeur pestilentielle. Elle crut entendre l'homme murmurer une dernière fois : « je reviendrai ». Puis plus rien.

Après être restée un long moment comme interdite devant ce pauvre diable, Radegonde refit le chemin inverse et toqua à la lourde porte. On lui ouvrit. Elle raconta alors son histoire et fut fêtée dans toute la ville des jours durant.

De l'homme qui était devenu monstre après avoir vraisemblablement perdu la raison, on n'entendit plus parler. Les soldats partis dans les souterrains à la recherche de son cadavre ne le trouvèrent cependant jamais.

De la fin de la vie de sainte Radegonde

Cette épisode fit de Radegonde une des femmes les plus célèbres du Poitou.
Elle décida de s'installer à Poitiers où elle espérait couler des jours heureux. Mais on venait de partout pour la voir, la toucher ou pour prier.
Elle accueillit toujours avec bonté les gens qui venaient à sa rencontre. Elle avait toujours un mot aimable ou une parole réconfortante pour chacun.
Elle vécut paisiblement jusqu'à la fin de sa vie de la culture de son potager, car disait-elle en parlant du chou son légume favori : « C'est un légume familier cultivé dans les jardins potagers et qui égale à peu près en grosseur et en sagesse la tête d'un homme. Prenez-en de la graine. »

Elle mourut à l'âge de 99 ans dans son jardin, au milieu des légumes qu'elle aimait tant.

A sa mort, une foule gigantesque vint lui rendre les derniers hommages. Son corps fut enterré dans une église qu'on rebaptisa de son nom dans sa bonne ville de Poitiers.
Son coeur et la fameuse croix verte qui ne la quittait jamais furent cependant déposé dans un précieux reliquaire.
L'Ordre de Saint Lazare en est le dépositaire et le gardien.

Symboles associés :

- Reliquaire contenant son coeur et la croix verte recroisetée
- Eléments liés : Compassion, courage, altruisme
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Les Anciens : Saint Patern de Vannes

"Le Livre des Vertus - Dogme Aristotélicien" - Page 5 Patern203


La vie de Saint Patern

Aujourd 'hui encore on sait peu de chose sur l'enfance de Patern, premier curé de Vannes. Les chroniqueurs romains rapportent que ce gallois, à la foi fervente, eut très tôt le désir d'apporter la parole de Dieu à la grande masse des païens de gaule.

En effet, à cette époque l'Eglise Aristotélicienne s'implantait tout juste sur cet immense territoire. Patern tout juste ordonné diacre, suit ses supérieurs jusqu'en tourraine, le tout nouvel archevêché romain en gaule.
Patern n'est ni un rat de bibliothèque, ni un bon vivant; c'est un prêcheur hors pair qui s'investit dans l'édification de la population au Dogme de l'Eglise Aristotélicienne. Il parle aux gens des problèmes qu'ils connaissent, et est de plus en plus aimé.

Mais l'église s'élargit, et c'est ainsi qu'en l'an 465, un concile de 6 évêques présidé par l'archévêque métropolitain Perpetuus, se réunit à Vannes pour délimiter les frontières d'une nouvelle paroisse vénète...

Et Patern, le jeune Patern, est choisi à l'unanimité en cette occasion. Patern n'est pas breton, mais avec ses racines celtiques galloises, il est prêt au dialogue avec ces populations dont il ignore tout.

Le ministère paroissial de Patern fut rude en raison des conflits latents qui opposaient les partisans d'une foi locale fortement inspirée par tradition celte et les partisans des rites normalisés venant de Rome A ces tensions s'est ajoutée une vague d'immigration de Bretons venant de Grande Bretagne qui ne fit qu'aggraver la situation.

Ainsi, lorsqu'il prit en main sa paroisse, Patern fut étonné de ne voir personne à sa première messe du dimanche. Il avait pourtant bâti son église, fort petite il est vrai, et avait reçu bon accueil des Vénètes aujourd'hui appelés Vannetais. Beaucoup d'entre eux avaient entendu parler d'Aristote et de Christos, et suivaient leur enseignement. Patern se réjouissait d'avoir tant de pieux paroissiens, mais il déchanta vite: chacun priait à sa manière, se rassemblait à sa guise pour célébrer Christos, et aucun ne suivait la voie de l'église aristotélicienne ni ne semblait intéressé par la prêtrise.

« Mon père, disaient-il voyez- vous la parole d'Aristote n'a de valeur que dans la pratique!
Vos rites, prières si arides et vos dogmes si compliqués ne servent à rien! Nous, nous avons la meilleure façon de célébrer Dieu. » . Celle ci impliquait d'ailleurs souvent de s'envoyer des baffes en taverne en vantant son appartenance à un groupe ou l'autre.

Et ils continuaient à se battre entre eux, ravageant la paroisse de Vannes.

Patern était de plus en plus triste de voir une communauté de croyants aussi désunie, d'autant que chaque groupe ethnique revendiquait le culte originel de l'Eglise de Christos et Aristote à chaque conflit.

Un jour, il réunit les deux tribus opposées dans son église: le chef des britonniques, Gwendoc'h, celui des gallois, Lodwic étaient présent

Il leur dit: « Mes frères, je vous ai réuni aujourd'hui pour que nous priions pour la paix sur notre terre.
Nous aussi, mon père, nous voulons la paix sur notre terre! Dirent Gwendoc'h et Lodwic.
Prions donc Aristote de nous guider sur le chemin de la Vertu, et prions Christos de nous guider sur celui de la Charité.

- Mais mon père, cela ne se peut pas, dit Gwendoc'h: les gallois n'ont aucune charité envers nos femmes, qu'ils volent pour en faire des esclaves, et ils tuent leurs prisonniers.

- Mais mon père, cela ne se peut pas, dit Lodwig, les britonniques n'ont aucune vertu, ils ont plusieurs femmes et lors de Shamain, se conduisent de façon honteuse.

- Voulez vous vraiment la paix? Demanda alors Patern. Croyez vous vraiment en Dieu créateur, en Aristote et Christos?

- Oui, nous le croyons, dirent les deux

- Alors obéissez à l'église aristotélicienne, elle vous enseignera la charité et la vertu, et nous pourrons enfin vivre en paix en pays de Vannes.
Patern dit ensuite une messe où il mit tout son talent de prêcheur à parler de l'amitié aristotélicienne entre les peuples.

Chacun des deux chefs repartit, mécontent d'avoir été réprimandé, vers son foyer. Mais chaque dimanche, Patern voyait ses fidèles venir de plus en plus nombreux à son église où il prêchait la paix. Le petit peuple, celui dont la sagesse est la plus grande, avait trouvé la voie de la vertu. Il se nomma lui-même par la suite: peuple breton, gommant ainsi les différences qui avaient été la source de tant de conflits.

Lodwic comme Gwendoc'h voulaient rester chefs de leurs tribus, et célébrer eux même leurs messes pour garder leur autorité sur leur peuple. Ils virent cette popularité grandissante d'un très mauvais oeil, d'autant que Patern célébrait moultes mariages mixtes, et exhortait hommes et femmes à refuser de prendre les armes. Les chefs des tribus se mirent d'accord et le contraignirent à démissionner et à s'exiler. Il retira dans un ermitage en dehors de sa paroisse où il mourut le 15 avril 475, abandonné de tous.

Il avait l'habitude de dire aux Vénètes qui lui étaient restés fidèles et venaient le visiter:

Citation :
Lorsque ton ennemi te frappe le tarin, chante une chanson. Dieu fera pleuvoir sur ceux qui chantent avec un coup dans le nez.
Citation :
Si mille fois tu as tendu la main à ton ennemi, et si mille fois il t'a craché dedans, essaye mille et une fois: il n'aura plus de salive.
Un siècle plus tard, une sécheresse implacable entraina une famine telle que les paroissiens de Vannes, ne sachant plus à quel saint se vouer, se souvinrent de Patern. Ils surent que ce fléau était une punition divine, pour l'avoir maltraité, oublié. Ils supplièrent donc Patern de leur accorder la pluie, en échange de quoi on lui construirait une église qui deviendrait lieu de pélerinage pour l'unité de la Bretagne. Leurs prières furent excaucées et la pluie tomba. Aujourd'hui encore, chaque 15 avril, a lieu la fête de Saint Patern que l'on prie pour la paix entre les peuples et la clémence des cieux.

Comme tout clerc modéré qui se respecte, Saint Patern ne fut jamais apprécié à sa juste valeur par les puissants. Dénigré par les français comme par les bretons, pour ses actions pacificatrices et ses tentatives de conciliation des deux populations qui se disputaient les mêmes territoires, il parvint cependant à amener la Bretagne à une transition identitaire, en la présentant comme terre d'asile, d'accueil et terre multiculturelle. Là où il n'y avait que peuplements corniques et gallois sur une terre vierge, Saint Patern prêcha la Bretagne unie, la culture bretonne, et enfin il établit les prémices de l'identité bretonne telle que nous la connaissons aujourd'hui.

Les reliques de Saint Patern

Quatre siècles plus tard, en 919, lorsque les félons normands envahirent les côtes bretonnes et françaises, ravageant tout sur leur passage, l'église où reposait Patern fût incendiée. Les reliques de Patern furent mise à l'abri par des paroissiens dévots qui les sauvèrent des flammes et des mains barbares et portées bien des années plus tard en l’abbaye Franciscaine de Bruz .

Une partie en fut ramenée à la fin du XIIè siècle, par un preux chevalier, mais ceci est une autre histoire. A l'époque où nous nous trouvons, on peut admirer et prier les reliques de St Patern à l'église de Vannes.

Saint Patern est l'un des sept piliers du Tro-breizh, en tant que premier évêque de Vannes et fondateur de l'église en Bretagne.

Pour ces deux raisons, Vannes est une grande étape de pèlerinage breton.
Patern est fêté le 15 avril ; une seconde fête, le 21 mai fait mémoire de la translation de ses reliques.
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Les Nouveaux : Saint Karel

Pax melior est quam iustissumum bellum
La paix est meilleure que la plus juste des guerres


"Le Livre des Vertus - Dogme Aristotélicien" - Page 5 Btonfe8


Religieux revenu ensuite à la vie laïc, Karel est mort le 7 mai 1454 à La Trémouille en Poitou.

Karel est présenté à la béatification en tant que bâtisseur de l’Eglise, pour laquelle toujours il oeuvra du mieux qu’il put et du mieux qu'il le pensait.

Simple paysan, il ne possédait comme bien que le strict nécessaire pour vivre. Ni cultivateur, ni négociant, il considérait ce dénuement comme la seule vraie preuve de sa foi.

PREMIERS PAS

Jeune serf et poussé par la faim et la tyrannie d'un triste sire, Karel a quitté, au temps de la cueillette des mures, le hameau où il fut élevé par sa mère. Cette errance prit fin à son arrivée à Guéret où même s’il n’était qu’un simple gueux, il était libre, ne cherchant qu'à s'établir avec honneur et respect. Il ne savait alors où le mèneraient ses pas...

Nommé curé par Monseigneur Vilca en novembre 1453, après avoir travaillé quelques temps à l’église Saint-Martial de Guéret, la première cure qui lui fut confiée et où il oeuvra pour l’Eglise et pour l'ordre cistercien du mieux qu’il put.


Citation :
Commerce ou politique, nombreuses sont les voies qui s'ouvrent à ceux qui oeuvrent sur cette basse terre. Mais le service de l’Eternel apporte plus de fruits que toutes les richesses ne le pourront jamais. Discours suivant son ordination.
L'ITINERANCE

L’hiver régnait sur le Limousin et les attaques de loups étaient nombreuses mais pourtant Karel se sentait toujours plus appelé à aller sur les routes des Royaumes pour porter les enseignements des prophètes. Et c’est aux jours les plus froids et les sombres qu’il emprunta les routes du Royaume, itinérant et prêchant, pour le bien de ceux qu’il pourrait rencontrer. Limousin, Poitou et Anjou le virent alors faire étape alors même que le Royaume était en proie à d’intenses et fratricides querelles. Souvent il rencontrait méfiance et interrogation dans les paroisses qu'ils traversaient, tant les temps étaient troubles. L'arrivée d'un homme inconnu, même un homme d'Eglise, pouvait être perçue comme une menace. A ceux qui doutaient, souvent il répondait :

Citation :
Je ne suis ici que pour porter la Parole à ceux qui veulent bien l’entendre.
LE COMBAT POUR LA PAIX

Menaces de guerre civiles, soulèvement en tout genre, même les plus sages voyaient leur esprit empli de colère. Pourtant, partout où il passait, dans les églises vides où il officiait ou dans les chapelles itinérantes qu’ils édifiaient et aujourd'hui effondrées, Karel ne cessait de prêcher en faveur de la paix entre les hommes. Ses appels à l'apaisement résonnaient en permanence aux oreilles des paroissiens.

Citation :
La situation est aujourd'hui dans notre Royaume plus que préoccupante.
La violence des actes fait que les langues se délient et que la rancoeur se déverse. J'entends ici ou là demander que des mesures soient prises dans un sens ou dans un autre, des mesures qui me paraissent lourdes de conséquences ; j'entends demander que des positions soient prises officiellement pour que s'engagent les affrontements, ce que j'entends fait trembler mon coeur...

Citation :
Notre Royaume ne pourrait être que perdant d'une telle déchirure. Les mots peuvent être aussi tranchants que des dagues mais leurs coups ne sauraient être aussi mortels...
Je prie de toute mon âme pour qu'une solution soit trouvée mais je sais que cela n'est possible que si les nobles gens que vous êtes arrivent à apporter un peu de paix en leurs esprits...
Les fidèles n'attendaient souvent qu'un signe de l'Eglise à laquelle ils appartenaient et souvent ces mots leur donnaient la force de combattre pour la paix. Et même si les puissants belliqueux n'avaient que peu d'échos de cette volonté des humbles d'éviter les luttes, les ravages de la guerre s'arrêtèrent pourtant aux portes de ceux qui écoutaient la Parole portée.

Mais si le siècle était troublé, les travées de Rome l'étaient tout autant. Sa Sainteté Nicolas V mourut à la fin de l'année 1454 et tous attendaient de son successeur qu'il trace sa voie dans celle de celle du défunt pape.


L'ENGAGEMENT THOMISTE - TENDRE LA MAIN

La réforme et le refus du schisme

Cependant, le Pape Eugène V, dès son accession au trône pontifical engagea une réforme dogmatique d'importance qui aurait pu avoir pour effet de minorer l'exemple de la vie de Christos. Certains prêtres se levèrent et refusèrent d'abandonner ce qui avait été édifié jusqu'alors. Après d'âpres débats dans les jardins du Vatican, Karel, aux côtés d'Abysmo, de Leto2, de Lorgol et de Trufaldini, suivit Himérius dans la grande aventure de l'Eglise Conservatrice Aristotélicienne (ECA).

Luttant pied à pied contre ce qu'il considéraient comme une trahison, mis au ban de leur Famille, ces hommes défendirent leur Foi sans faillir. Mais lourdes étaient les peines qui accompagnaient ce combat permanent et atroces les déchirures qui régnaient en l'Eglise. Les menaces de schisme pesaient sur l'aristotélisme.

Appelant à la Raison et à la Foi qui unissait les frères et les soeurs qui se déchiraient Karel, ne pouvant accepter que l’Eglise soit atteinte en son sein, lança alors un appel à la réconciliation, refusant de céder aux velléités de division de certains et déployant de grands efforts de diplomatie afin que les différences de chacun puissent être accepter.

Citation :
Oeuvrons pour un rapprochement des soeurs déchirées et n’attisons pas des troubles déjà fort grands.

Ne portons pas l'opprobre sur les paroles de nos frères et soeurs, quelle que soit leur position, quelle que soit la dureté de leur propos mais faisons en sorte que les mains se tendent et soient saisies.

Cet appel fut entendu par les pères de l'Eglise et fut alors fondée la Congrégation de Saint-Thomas, qui occupe depuis lors une place à part entière au sein de l'Eglise aristotélicienne et dont Karel fut le premier recteur. Celui-ci, fort de cette expérience s'engagea toujours pour que nul frère ne soit jamais abandonné au bord du chemin.

Citation :
Les lèvres peuvent servir le bien ou le mal, proférer des mensonges ou de sages enseignements, mais rappelons nous que l’homme juste et bon ne maudit pas ses ennemis. Notre Famille, comme chacune, possède ses brebis galeuses, mais gardons nous de les juger et cherchons plutôt à les ramener dans le juste chemin.
L'EXEMPLE - L'HUMILITE COMME PRINCIPE D'EXISTENCE

Devenu évêque de Limoges, Karel participa activement à la vie de l'Eglise, tant au dogme qu'à la vie des paroisses, avec pour seul volonté de servir ceux qui en avaient le plus besoin. Homme de terrain il ne supportait guère le confort qui pouvait lui être offert et préférait toujours l'austérité des cellule ecclésiastiques. Pourtant il n'en tirait aucun orgueil, simplement convaincu qu'il n'existait aucune autre façon de vivre aussi digne.

Citation :
Notre mission ne se limite pas à débattre du sexe des anges. Qu'il soit prélat ou simple diacre, l'homme d'Eglise est avant tout un missionnaire au service de la Parole Sacrée.
Très au fait des débats qui animaient l'Eglise, il ne s'y attardait pourtant que si elles pouvaient servir les fidèles. Et il ne considérait pas comme primordial pour l'Eglise de s'immiscer dans les affaires temporelles, convaincu qu'il était que les âmes savaient reconnaître la voie dès qu'on leur en montrait l'exemple.


Citation :
La soif de pouvoir et l'avidité de certains ne sauraient pouvoir entacher les mérites de ceux qui vivent au quotidien pour notre Eglise.

Quel titre pour les chroniques qui relateront cet épisode ? "De la manière de renforcer sa position par une démonstration de force". Au sujet des troubles cathares.
Mais ces engagements eurent un impact fort sur Karel, tant ses paroles trouvaient parfois peu d'écho. A la recherche du repos, il décidé de quitter les ordres. Cette décision fut renforcée par la rencontre qu'il fit de Patity, celle qui devint plus tard son épouse.

QUITTER LES ORDRES MAIS TOUJOURS VIVRE L'EGLISE

Redevenu un simple laïc, il occupa alors un poste d'ambassadeur du Poitou, tâche qu'il accomplit avec la rigueur qui était la sienne. Il n'abandonna pas pour autant ses convictions et continua de veiller au salut des plus humbles.

Citation :
Peu importent les titres, la reconnaissance et autres gloires dont chacun peut s’enorgueillir, peu importe… Ne croyez pas aveuglément celui porte titres et lettres de cachets, attendez de le voir agir…
Mais qu’elle que fut sa vie, (et bien qu’interdit de séjour au Vatican), il resta toujours informé des questions qui traversaient la vie de son Eglise. Cet intérêt ne s’était jamais éteint et bien que bien moins fringant que par le passé, il décida, quand il le put, de retourner dans l’arène des débats théologiques. Mais s’il n’était parti que quelques mois depuis son départ, les choses n’étaient pourtant plus les mêmes.

DERNIERS SURSAUTS DOGMATIQUES ET MORT

Une nouvelle génération de théologiens était apparue et quoique sincères dans leurs convictions dogmatiques, ces serviteurs de l’Eglise évacuaient souvent la passion de leurs débats. Les conversations enflammées qu’avait pu avoir Karel avec ses frères thomistes ou avec des hommes comme Moile, Egmont ou Lescure, aujourd’hui disparus, ou encore Fredstleu ou Jeandalf n’étaient désormais guère plus tolérées.

Pourtant malgré cela il tenta encore de faire entendre sa voix.


Citation :
La Congrégation de Saint-Thomas, certes créées dans l'opposition, n'a pas vocation à l'opposition systématique, au contraire, notre but est de participer à l'édification riche et harmonieuse dans la diversité de notre Eglise.

Car le dogme qui sera le nôtre sera le fruit de la réflexion de tous et non pas une agrégation de textes épars. Nous n’avons pas volonté à imposer quoi que ce soit. Défense de "De l'unité dans la diversité".
Mais les choses étaient vraiment bien différentes et Karel se vit souvent mis à l’index pour une ardeur théologique bien souvent incomprise, lui l’homme de terrain qui n’avait éprouvé les textes que sur le terrain et jamais dans les bibliothèques, lui dont certains affirmaient qu’il ne savait pas lire. Une nouvelle lassitude le gagna alors, plus profonde et plus insidieuse, de se voir une nouvelle fois montré comme un agitateur, lui qui avait toujours cherché à unir les frères et à apaiser les esprits.

La nouvelle survint plusieurs lunes avant le printemps qu’il appréciait tant, Karel était mort, laissant une veuve et de nombreux amis éplorés. Et certains prétendent que dans son dernier souffle, Karel lâcha ces mots.

Citation :
Je ne comprends rien à vos hurlements...
PRIERES DEDIEES


Citation :
Humble parmi les humbles, la foi en l’Eternel m'a permis de survivre jusqu'à ce qu'Il me guide sur les terres hospitalières de ce royaume, où les âmes fortes suivent Sa parole. Il m'a conduit jusqu'à la porte de Sa maison, et m'a mené devant un homme juste et bon qui, écoutant les paroles des saints de l’Eglise, est venu me chercher à la dernière place parce qu'il savait que je ne pouvais rien lui rendre. Béni soit cet homme. Comme lui, je m'attacherais à accueillir en notre Eglise, dont je suis aujourd'hui un serviteur, les pauvres et les indigents. Je m'attacherais à porter la Parole partout où elle pourra être entendue. Acte de foi prononcé lors de son ordination

Citation :
Aidez-nous à vaincre les peurs qui sont nombreuses en ces temps troubles et à ne pas succomber à cette haine qui règne en maître dans la tête et le coeur des hommes.Prière d'espérance
SOUVENIRS

Citation :
Karel, je l'ai vu, a servi au mieux la congrégation. c'est un grand homme .
Lovian

Citation :
Les thomistes perdent un fondateur, et moi un ami.
Oh, Karel! Puisses-tu être accueilli à la droite de Dieu, et puisse Christos reconnaître en toi son plus fidèle serviteur.
J'entretiendrai toujours le souvenir ému de nos longues conversations. Certes, nous avons échangé, mais j'ai également beaucoup appris de toi.
Lorgol

Citation :
Tu as ta place parmi les grands. Tu m'as appris ce qu'était la vertu et tu as été le premier à me faire confiance.
Alino

Citation :
Frère Karel a bien servi l'Eglise, il n' a pas démérité, et n' a pas failli...
Gandalf_NIM

Citation :
Je perds encore un ami.
Vilca

Citation :
Karel, nul doute que le Seigneur t'accueillera parmi les siens. Tu seras pour nous un exemple!
Trufaldini

Citation :
Votre disparition est une bien triste nouvelle.
Lescure
MAXIMES

Qu’Ill permette à notre Famille de rester unie.

La clarté est source de paix...

Saboter la paix, même une mauvaise paix, est pire que faire la guerre.

Que le Puissant fortifie le bras de ses fidèles serviteurs !

C'est un choix souvent bien difficile mais ô combien enrichissant.
Au sujet de la pauvreté.


RELIQUE

Son bâton de marche, simple bout de bois ramassé sur les chemins, symbole de son œuvre de diffusion et de défense de la foi, recueillie en l’église de La Trémouille.

ELEMENTS LIES

La simplicité et l’écoute, proposé comme saint patron des prêcheurs.


Dernière édition par le Mer 28 Nov - 14:35, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: "Le Livre des Vertus - Dogme Aristotélicien"   "Le Livre des Vertus - Dogme Aristotélicien" - Page 5 Icon_minitimeMer 28 Nov - 13:50

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Les Nouveaux : Saint Arnvald

Rédigé par un collectif Berricho-Cistercien autour du fidèle frère Roger en exil

La vie du bienheureux Arnvald

Qui fut en religion prêtre de Sancerre, chanoine Berrichon, cardinal et nonce apostolique au service du Saint Père Nicolas V ; abbé de Noirlac & recteur de l'ordre Cistercien ainsi que Chevalier de grâce et haut-dignitaire de l'ordre hospitalier & confesseur privé de la lignée des Ducs du Berry

"Ce qui suit fut et c'estait la vérité. Comme il a esté prouvé par des témoins bien instruits qui donneroient la raison de leur science, ou parce qu'ils ayont vu ou parce qu'ils ayont entendu, et comme il est constant d'après la tradition et la réputation."

Son enracinement aristotélicien

Le pieux Arnvald, miroir des ecclésiastiques, ornement de son siècle, advocat et père des dissidents, des pauvres, veuves & orphelins, protecteur fidèle du duché de berry, nasquit à la ferme familiale des Robins, en la paroisse de Dalhem, dans la très aristotélicienne principauté épiscopale de Liege alors fief du Saint-Empire Germanique. Ses parents furent soigneux de l'élever, nommément sa Mère, Dame forte pieuse, laquelle avoit eu spéciale révélation de sa future Sainteté ; &, aussi tost qu'il eut passé ses premiers ans, le pourveurent d'un précepteur, lequel, en la maison paternelle, luy donna les premières impressions de la piété, & luy enseigna aussi les premiers rudimens des sciences, à quoy l'enfant se portoit de grande affection. Il fréquentoit les églises, écoutant attentivement le service divin, pendant lequel, il disoit ses Heures en Christos et Aristote & il les recitoit tous les jours sans y manquer.

Son édification juridique et théologique

Estant forcé de quitter contre son gré son village natal à cause d'une rude famine, le bienheureux Arnvald vagabondoit à travers tout le Royaume de France à la recherche de la bonne fortune et avec le Livre des vertus comme livre de chevet. Ayant déjà suffisamment estudoyé au Païs, son père, le voyant desireux de continuer ses études, le recommandoit à l'université de Paris, il s'habitua & s'adonna à l'étude de la logique & des arts; esquelles sciences il profita si bien, qu'il fut passé maistre és arts. Alors il changea de logis & alla entendre le Texte des Aristotéliques, la theologie & le droit canon. Ayant consommé son cours en ces sciences, il alla de Paris à Bourges en Berry où malgrè son jeune âge, il etudia en droit civil, sous le fameux Jurisconsulte maistre Volpone de Médicis, lequel depuis, pour ses merites, fut fait Premier pair et Grand Connétable de France. Ayant achevé son cours en Droit Civil, il entra aux services de son protecteur le duc du Berry Volpone qui en fit son grand justicier de l'honorable cour de justice Berrichonne chargée de rendre haute comme basse justice en ses fiefs. A cette espoque, il ousvrit une officine d'advocat du cabinet du dragon en sa bâtisse de Sancerre, ville auquelle il fut toujours fidèle à travers les années. Il frequenta les écolles d'un docte & pieux religieux de l'Ordre de S. François, frère Norv, Cardinal et archevêque de Narbonne sous lequel il ouït les livre des Sentences Aritotéliciennes & l'interpretation de la sainte escriture, enflammant sa volonté en l'amour de Dieu, à mesure que son beau jugement le luy faisoit connoitre, &, par la familiere frequentation qu'il avoit avec ce pere, qui estoit tenu en grande reputation, il conceut un saint mépris du monde et mais ne se resolut pas à le quitter tout à fait & mais décida de se ranger au service de Dieu et de l'Eglise; ce que longtemps auparavant il avoit projetté.

Son engagement au service de Dieu

Il print les Ordres de rang jusqu'à la Prestrise inclusivement grâce à son ordination en la cathédrale de Bourges célébrée par le cardinal Turambar, menant une vie sy sainte & si édificative, que le Duc Cardinal Evêque du Berry Volpone, en estant informé, l'apella prés de soy & pour son desvouement luy accorda l'annoblissement comme vicomte de Vierzon à charge pour luy de fonder en tant que père abbé une abbaye Cistercienne à Noirlac, charge qu'il exerçoit avec reputation de grande integrité. Le XV° siècle estant un désastre pour l'ordre Cistercien : guerre avec l'anglois, peste, pillage en règles & incurie. Les cinq abbayes rectrices de l'ordre cistercien Cîteaux, la Ferté, Pontigny, Clairvaux & Morimond disparaissèrent aussy l'une après l'autre dans le chaos du milieu du siècle. Le père Arnvald desvint alors l 'homme providentiel qui fit en tant que recteur la grandeur de l'ordre Cistercien dans une optique refondatrice et salvatrice.

Son appel à Rome

Estant informé de ses grands mérites & sa vie pieuse, le Très Saint Père le Pape Nicolas V l'appeloit à Rome au grand méscontentement de tous ceux qui le connoissoient en Berry. La population Berrichonne se cotisoit pour luy faire don d'un superbe coursier pour rejoindre la cité Romaine mais mais il le vendit dés Bourges & en donnoit l'argent aux pauvres, puis s'en vint à pied à Rome, bravant sur les routes par monts et par vaux brigands et froidure. Jugeant que Dieu le luy envoyoit pour le service de son Eglise, le Saint Père nosmma Arnvald cardinal. Sa confiance en lui grandissa tellement que Nicolas V décidoit d'en faire aussi son Nonce Apostolique chargé de s'assurer du renforcement des relations diplomatiques & fraternelles entre le Vatican & les régions épiscopales asfin d'apporter sa modeste contribution à l'essor de la Pax Aristoléli dans le royaume.

Sa conception de la justice

Toujours au service de la Maisnon ducale du Berry, il se comportoit en cét office de Premier Juge avec sy grande intégrité, qu'il ravissoit tout le monde en admiration de sa vertu, & remarqua-t'on que jamais il ne prononça Sentence, qu'on ne luy vist les larmes couler le long des jouës, faisant reflection sur soy-mesme & considerant qu'un jour il devoit luy-mesme estre jugé. Il tranchoyait les litiges avec adresse dans des jugements ciselés inspiré par l'immanente justice divine et son respect des lois humaines. Il taschoit à pacifier ceux qu'il voyoit en discorde, sur le point d'entrer en procés ; &, lors qu'il ne les pouvoit mettre d'accord, il assistoit ceux qui avoient le bon droit, specialement les pauvres qui n'avoient les moyens de poursuivre leur droit ; ausquels il fournissoit liberalement de l'argent pour leurs frais ; même poursuivoit les appellations des Sentences iniques & jugemens pervers donnez contr'eux ; jamais l'injustice il toléroit jamais l'illégitimité il supportoit ; toujours la vérité il défendaist contre vents et marées ! Même en toutes circonstances, jamais traitements de faveur il ne donnoit à la cour ; presférant condamner un ami tel l'éminent Franciscain Jarkov ou le Vicomte De Saissac Bouboule plustôt que de déroger à son idéal d'extrème intégrité et de justice divine. Il aquittoit des innocents qu'en sa conscience il croyoit avoir le bon droit. Et encore bien qu'il prist plus gayement en main la defense des miserables & pauvres gens, dénuez d'assistance & faveur, que des grands Seigneurs, & que mesme, en faveur de ceux-là, il faisoit décheoir ceux-cy de leurs prétentions, neantmoins jamais on ne s'est plaint qu'il ait donné jugement inique, ny entrepris la defense d'aucune cause qui ne fut bonne & juste.

Son service pour la prospérité du Royaume

Le régent de France lévan III ayant ouï son ardeur à célébrer la justice et son modéle de vie exemplaire se résoluoit de le prendre à son service en son conseil privé. Il élevoit donc le pieux Arnvald à la dignité de Pair du Royaume de France & le mandatoit en sa Cour d'Appel comme Premier Juge-Président afin de resformer les torts & les abus des juges féodaux de toute la France

"Le Livre des Vertus - Dogme Aristotélicien" - Page 5 Chapelle222kw


Témoignages d'amitié et de piété :

JuJu (Duc de berry)

Citation :
Fervent fidèle de la Sainte Eglise Universelle Aristotélicienne, Arnvald se fit rapidement ordonner et devint recteur de l'ordre cistercien en tant qu'abbé de la fondation mère l'abbaye de Noirlac le 10 mai 1451. Arnvald est donc le fondateur des cisterciens RR qui sont devenus au fil du temps à l'égal des franciscains RR de frère Nico. Très rapidement le dynamisme dans son action évangélique fut récompensée, Arnvald fut nommé cardinal le fin mai 1451 par la curie de la Sainte Eglise Universelle Aristotélicienne. Il est aussi devenu par parrainage un des quatre hauts-conseillers à la tête de l'ordre hospitalier du saint-graal. Fin aout 1453 le cardinal Arnvald fut nommé nonce apostolique chargé des relations diplomatiques par le saint-siège. Il participa notament aux négociations des concordats régissant les relations entre les régions de franche-comté, dauphiné, auvergne, aunjou et l'église. Arnvald devint un cardinal actif et influent au sein de la curie. Il s'intéresse aussi au devenir de l'église par delà le codage puisqu'il a mis sur pied le célèbre séminaire de recherche théologique de Noirlac pour bâtir le futur de la Sainte Eglise Universelle Aristotélicienne
Humbert

Citation :
Je ne vous ai pas connu assez longtemps, sans doute. Mais je reste en admiration devant le travail que vous avez fait à Noirlac et à la curie. Mes prières vous accompagneront très sincèrement.
Vilca

Citation :
Adieu mon Frère. Travailler à tes côtés à la Curie pendant ce court laps de temps a été un vrai bonheur et j'ai appris de nombreuses choses.
Tu resteras à jamais dans l'histoire de l'Eglise, quoi qu'il advienne d'elle, et dans nos mémoires à tous.
Jcaest

Citation :
Un pilier de l'Eglise Aristotélicienne nous quitte. Je te souhaite bonne route...
Lescure

Citation :
ET ZUT!!!!

C'est avec toi que j'ai commencé mon petit travail de théologien. Comment continuer sans toi?
Trufaldini

Citation :
On pouvait lire la dignité et le recueillement sur le visage de Trufaldini. Lui, n'avait que peu eu l'occasion de croiser Arnvald personnellement, et le regrettait sincèrement.

Que Dieu ait son âme, pensa t'il. Nous pourrons mieux nous parler là haut.
Lorgol

Citation :
Et que son âme soit accueillie à la droite du Seigneur au royaume des cieux...
AMEN
Karel


Citation :
Le recteur de la Congrégation de Saint-Thomas n'avait connu Arnvald que dans les temsp de luttes. Il aurait aimé le côtoyer en des temps plus paisibles.... mais l'Eternel en avait décidé autrement.

Mais l'abbé de Noirlac aurait été heureux, les frères de toutes obédiences étaient unis aujourd'hui... pour célébrer son départ, unis dans la seule prière, sans que rien d'autre n'intervienne.

Ceux qui auront fait le bien ressusciteront pour la vie...

*Que l'Eternel veille sur toi Arnvald...* lança intérieurement le thomiste...
Paroles édifiantes du bienheureux Arnvald :

Il y a des indulgences qui sont un déni de justice.

Rien n'est plus sacré que l'intégrité. Ma crédibilité repose sur cette vertu.

La force de celui qui croit en Dieu n'est pas en Dieu mais dans sa foi.

La recherche du juste milieu aristotélicien doit guider toute action humaine.

Bénédiction et salutations ludiques

Être exigeant est une règle de base. Être intègre est un principe. Veiller à faire régner la justice et la vérité est un mon but.

Ma robe de magistrat m'oblige à l'impartialité. La culpabilité d'un ami appelle la sévérité car tel est mon devoir.

Je suis en quête d'extrême intégrité.

Puisse dieu nous garder !

Symbôles associés :

Maxime : Une pensée servile aurait été moins encline à attirer les courroux des puissants mais il vient un moment dans la vie d'un honnête homme où se taire équivaut à perdre l'estime de soi.

Relique : La balance (symbole de la justice et du juste milieu aristotélicien)

Eléments lié : La justice, l'intégrité et la vérité.
Saint Patron des magistrats, des avocats et des justiciables (Justice), des journalistes (Vérité) et de la chevalerie (Intégrité)

¤




¤


Annexe

Citation :
Prière à Saint Arnvald,
Patron aristotélicien du tryptique Justice, Vérité et Intégrité


SAINT ARNVALD, tant que tu as vécu parmi nous
Tu as été l’avocat des pauvres,
Le magistrat impartial, sévère mais juste,
La Providence de tous les justiciables ;
Écoute aujourd’hui notre prière.

Obtiens nous d’aimer la justice comme tu l’as aimée.
Fais que nous sachions défendre nos droits,
En cherchant avant tout la réconciliation et la paix.
Pour que « justice soit rendue dans l’amour aristotélicien»,
Sans indulgence pour la culpabilité d’un ami ou d’un puissant.

Guide nous sur la chemin parsemé d’embûches de l’intégrité,
Capable de résister à l’attrait du pouvoir et des richesses,
Respectueux de la parole donnée et de l’idéal d’honneur chevaleresque,
Protège nous de la tentation de la facilité et de la créature sans nom.

Toi, le modèle du prélat humble,
Qui parcourais nos campagnes en quête de vérité
Bouleversant les foules par le feu de ta parole
Et le rayonnement de ta vie,
Obtiens à notre pays les hommes vrais il a besoin.

Saint Arnvald le justicier, priez pour nous,
Aide nous à concilier l’idéal du juste milieu aristotélicien
Avec ton exemple de quête de Justice, de Vérité et d’Intégrité
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Les Nouveaux : Saint Himérius

Ouvrez vos coeurs à ceux qui le souhaitent.

"Le Livre des Vertus - Dogme Aristotélicien" - Page 5 Himeriustg9


Himérius débuta sa carrière ecclésiastique en juin 1453 lorsqu’il fut nommé curé à La Flèche par l’évêque d’Anjou qui était à l’époque Césarion qui le considérait comme son clerc le plus fidèle et le plus prometteur. Le jeune clerc ne fit pas mentir son évêque, déployant tout ses talents au service de l’Eglise et révélant un caractère qui ne lui fit jamais défaut au cours de son existence. Et lorsque Césarion dut quitter ses fonctions, Himérius lui succéda tout naturellement, rassemblant tout les suffrages.

HIMERIUS LE BÂTISSEUR

Les palais du Seigneur

L’une des premières tâches qu’il mena à bien fut d’édifier une maison digne de la grandeur de l’Eternel et de son Eglise et il fonda la Cathédrale d’Anjou, une des premières cathédrales du Royaume.

Fondant également la cathédrale d'Angers, qui ne lui apporta que peu de satisfactions, il édifia également la cathédrale de Clermont, qui fut son chef-d’oeuvre. Toujours pleine de vie, ouverte à tous les enfants d’Auvergne, elle fut, et est toujours, un centre religieux de premier ordre.

Armer le bras des serviteurs de Dieu

Mais Himérius se battait sur plusieurs fronts, essayant d’y gagner le combat de Dieu. il aida beaucoup les templiers à obtenir la reconnaissance du Vatican. Himérius fut avec un de ses grands amis, Zeveritad du Limousin, les deux premiers évêque templiers.

C’est ainsi que le temple s’est installé, qui est depuis devenu le premier ordre des royaumes. Avec le soutien d’Himérius les templiers montrèrent très vite leur efficacité, repoussant notamment les Anglois attaquant la Bretagne grâce au réseau de communication mis en place par l’évêque. Fidèle serviteur du Royaume de France contre les ennemis de l’extérieur, il était également un ardent défenseur de la justice et permit grâce à l’aide des Templiers d’envoyer dans de sombres geôles MortauRats, le comploteur et chef de la Pieuvre Noire.

UN DECOUVREUR DE TALENTS

Loin de vouloir attirer à lui honneurs et louanges, Himérius préféra mettre à profit la réputation qui était la sienne pour, comme d’autres l’avait pour lui auparavant, donner une chance à des hommes de valeur tels Briconnet, Sephirot, Vilca, Benoit XVI, Arathornf, Malepeyre, et Moile dont les noms nous sont pour la plupart désormais familiers. Car Himérius, loin de songer à sa propre gloire ne pensait qu’à donner à l’Eglise des serviteurs talentueux.

Himérius a écrit:
Je ne crois pas être le seul dans la vérité.

Himérius a écrit:
Je me suis battu pour que les templiers soit reconnus et respectés. Je me suis battu pour que les âmes aient confiance en notre Eglise. J'y ai participé pour la faire évoluer. Et toujours je continuerais car je suis quelqu'un qui espère.
UN RELIGIEUX A L'ECOUTE DU SIECLE

Himérius fut aussi celui qui fonda le premier concordat dans nos royaumes occidentaux, concordat qui servit d’exemple en bien d’autres régions, permettant en cela de donner à l’Eglise une légitimité temporelle en tout les Royaumes.

Himérius a écrit:
L'Auvergne n'a jamais senti d'odeurs de bûchers. Car toujours, toujours, nous avons privilégié le dialogue.
Attentif à la détresse des fidèles les plus humbles, Himérius fonda également avec Illinda et Marman, l’antichambre des exorcistes… Abysmo rapporta qu’Himérius se révéla un très bon professeur.

Voulant toujours renforcer la place de l’Eglise dans les Royaumes, Himérius avait également initié la mise en place en la cathédrale de Clermont, de chambres de concertation avec les principaux responsables laïcs de son diocèse.

Quelques furent ses actions, Himérius sut toujours trouver les mots juste pour parler aux cœurs des âmes les plus fermées.

Himérius a écrit:
Si vous écoutez le peuple, c'est lui qui croit en vous.
UN HOMME DE CARACTERE

Himérius était un homme d’action, un homme ouvert, un précurseur qui tint toujours compte du peuple et ne pensa que par lui, refusant toujours d’être Cardinal afin de ne pas s’éloigner des ouailles au milieu desquelles il se sentait si utile.

Himérius a écrit:
Je ne suis pas un prophète mais un simple serviteur de Dieu.
Et loin de s’attarder aux apparences de vertu que pouvaient prendre les ennemis de l’Eternel, il savait voir au-delà pour relever la véritable valeur des hommes.Ainsi Himérius fit notamment parler de lui lors de l'affaire connue sous le nom de "Super Mouton". Prêtre à La Flêche, Destino, en raison de sa manière de pratiquer sa foi aristotélicienne, il fut accusé d'hérésie par le tristement célèbre Sanctus.

Mais Destino était fidèle à l'Eglise et n'injuriait en rien le dogme de sa Famille. Himérius sut s'en rendre compte et s'opposa alors à Sanctus. Celui-ci, prétendant parler au nom de Sa Sainteté le Pape menaça les fidèles aristotéliciens du bûcher, ce à quoi Himérius s'opposa, mettant toute sa fougue et son courage dans ce combat.

La suite donna raison à Himérius qui réussit à vaincre la violence et l'aveuglement de Sanctus. La Curie dans sa grande sagesse sut reconnaître les efforts qu'avait déployé Himérius pour servir la grandeur de l'Eglise et le confirma sans hésitation dans sa charge d'évêque. Sanctus quant à lui fut excommunié quelques temps plus tard après avoir voulu s'attaquer en vain à l'unité de l'Eglise. Himérius avait su mettre à jour le véritable visage de ce vil serviteur de la créature sans nom.

Himérius a écrit:
Le bûcher n'est pas la solution.
Il était un modéré, mais qui s’engageait dans ses combats sans modération et bien souvent ses propos résonnèrent avec force dans les couloirs du Vatican.

Himérius a écrit:
Vous ne valez pas mieux que moi et déjà que je ne vaux guère.

Je reviendrais peut être mais pour l'instant la colère est là.

Que la jeunesse puissent juger les anciens sans avoir appris quelconque chose d'eux, c'est une aberration.
Son dernier combat, mené avec toujours le même caractère, le tua. Suite à l'arrivée d'Eugène V sur le trône pontifical et à la réforme profonde du dogme que le souverain engagea, Himérius appela à la défense des valeurs de la famille aristotélicienne qui avait été fourni jusqu'alors. Depuis son diocèse d'Auvergne il mena un mouvement aristotélicien plus conservateur qui attira à lui nombre de fidèles de
qualité tels Trufaldini, Lorgol, Abysmo ou Karel. Mais ses forces étaient faibles et il ne put voir ses compagnons s'engager dans la voie de l'apaisement en créant la Congrégation de Saint Thomas, trépassant une heure avant la création de celle-ci. Nul doute qu’il en aurait té fier.

Himérius a écrit:
L'Eglise retrouvera son vrai blason car je ne veux voir qu'une religion qui aime son prochain. Le seul pardon que j'accepterais est celui de Dieu.
HOMMAGES

Moile de Suzémont a écrit:
Paix à son âme !

Qu'Aristote l'accueille en toute amitié et qu'il le guide sur le chemin de la raison afin de lui faire toucher l'essence divine.

Egmont a écrit:
Requiescat in pace

Arathornf a écrit:
Puissent le Très Haut et Aristote l'accueillir comme il le mérite au Paradis des Justes.

Trufaldini a écrit:
Himérius, je vous regretterais éternellement.
Que le Tout puissant vous garde en sa Sainte protection.

Lescure a écrit:
J'ai eu le privilège d'avoir avec lui une longue conversation hier. Hélas il était déja faible, mais il était heureux de voir un accord possible.
C'est tragique qu'il ait dû partir sans en voir la conclusion.

Il sera au mémento des morts à chacune de mes messes.

Abysmo a écrit:
Puisse le Seigneur vous prendre à Sa droite, mon frère...

Eckris a écrit:
Puisse-t'il accéder au Royaume de Notre Seigneur

Fredstleu a écrit:
Himerius, mon ami, je te regrette sincèrement, même si nos vues étaient divergentes nous avons pu souder une excellente amitié.

Puisse Dieu te conduire sur ses verts pâturages.

Gandalf_NIM a écrit:
Himérius, toi qui fut mon frère dans l'Ordre des Templiers, et un ami fidèle et dévoué, je pleure ta disparition...

Mais je me réjouis également en étant certain que ton âme ira aux côtés du Tout Puissant avec les Amis de Dieu. Puisse Aristote et Notre Seigneur, foi, sagesse et amour réunies t'aider à emprunter cette voie.

Bouboule a écrit:
Une belle mort pour un bel homme...

Amen

(oui on sait pas de quoi il est mort mais bon....ça fait bien non?)

Lorgol a écrit:
Paix à son âme…

Henael a écrit:
Je suis désolé Himérius, je vous regretterais!!!

Frère Nico a écrit:
Votre travail remarquable et votre passion pour notre institution a fait de vous un des personnages le plus pieux de cette Eglise.

Sachez que la Bible Aristotélicienne contiendra les lignes de vos actions.
Toutes les conditions sont réunis pour faire de vous un grand saint, un modèle pour tous.
RELIQUE : Son annulaire, conservé en l’abbaye de Clermont.

ELEMENTS LIES : la droiture et l’ouverture, saint patron des missionnaires.
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MessageSujet: Re: "Le Livre des Vertus - Dogme Aristotélicien"   "Le Livre des Vertus - Dogme Aristotélicien" - Page 5 Icon_minitimeMer 28 Nov - 14:52

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Les Nouveaux : Saint Abysmo

Rien n'est impossible pour les serviteurs de Dieu.

"Le Livre des Vertus - Dogme Aristotélicien" - Page 5 Abysmouc6


Abysmo, cardinal aristotélicien, est présenté à la canonisation en tant que bâtisseur de l'Eglise. Ce visionnaire n'apporta pas simplement une pierre à l'édification de notre Eglise, mais peut, bien au-delà, être considéré tel un maître compagnon tant ses actions et ses projets renvoient à une vision fondatrice de notre Eglise.

UN PARCOURS RELIGIEUX

De naissance franc-comtoise, Abysmo vivait et priait à Luxeuil lorsque le père Tyr, alors curé de la paroisse, fut nommé évêque de Franche-Comté. Abysmo, très pieux aristotélicien, avait déjà fait part à ce prélat de son désir de suivre la Voie de l'Eglise et Monseigneur Tyr, ayant éprouvé les qualités de ce jeune templier lui proposa sans hésiter de devenir curé de Luxeuil.

S'impliquant grandement dans la vie de la paroisse, dont il fut par ailleurs maire, il initia notamment une soupe populaire en direction des plus démunis. Cette action eut un grand écho auprès de la population qui y vit la grande générosité et la prodigalité de l'Eglise. La ferveur religieuse populaire n'en fut que renforcée.

Abysmo a écrit:
Tendre la main au plus faible ne l'enrichit pas seul mais nous enrichit également. Car la charité ne se situe pas uniquement au niveau matériel mais elle commence également là où commence l'écoute de l'autre.
Représentant également Monseigneur Tyr dans les affaires publiques du diocèse, celui-ci, sur sa dernière couche, encouragea Abysmo à lui succéder sur le chemin qu'il avait lui-même arpenté. Le curé de Luxeuil devint alors évêque de Franche-Comté. Il s'impliqua là aussi fortement dans la vie de sa contrée, n'hésitant pas à conseiller les édiles francs-comtois quant à l'importance de la vie spirituelle et occupant également le poste de recteur de l'université Franc-comtoise.

Puis vint le temps de la réforme liée à l'arrivée d'Eugène V sur le Saint Siège. Si Abysmo n'était guère partisan de la réforme dogmatique, il ne prit cependant pas ombrage de la réforme liée au statut des clercs. Remplacé au poste d'évêque de Franche-Comté, il s'occupa alors de la paroisse de Luxeuil, le temps que la cure soit de nouveau attribuée. Car il ne souhaitait qu'une chose, que les fidèles puissent toujours entendre la parole de Dieu.

Il participa ensuite quelques temps au conseil diocésain de Besançon, aux côtés de son éminence Césars, avant de devenir à son tour cardinal. Il fut présent à la Curie jusqu'à sa mort et il y œuvra, comme il l'avait toujours fait, à la grandeur de l'Eglise.

"Le Livre des Vertus - Dogme Aristotélicien" - Page 5 Logotrans32pn


Nombreuses étaient les valeurs qu'Abysmo prônait. Mais il était bien différent de ces hommes qui affichent ostensiblement leurs principes sans les mettre en pratique.

Abysmo a écrit:
Les valeurs ne sont pas des reliques et elles ne s'usent que si on ne les fait pas vivre. Prêcher l'exemplarité est chose aisée, se montrer véritablement exemplaire est autrement plus éprouvant.
DE L'UNITE DANS LA DIVERSITE

Lorsque Sa Sainteté Eugène V monta sur le trône pontifical, une réforme considérable du dogme fut engagée. Abysmo fut de ces prêtres qui défendirent les efforts déployés jusque là et fit naturellement partie du mouvement conservateur aristotélicien aux côtés des saints Karel et Himérius et des éminences Lorgol et Trufaldini.

Abysmo refusait de voir les fervents aristotéliciens risquer de se déchirer et il n'eut de cesse de rapprocher les frères et les sœurs qui débattaient. Cette volonté d'unité révélait chez Abysmo un véritable désir de voir l'Eglise s'enrichir de ses différences.

Abysmo a écrit:
Tous ceux qui dévouent leur vie à l'Eglise doivent pouvoir faire résonner leurs voix sous les voûtes de Rome. Mais il ne s'agit pas là de la recherche d'un unisson car nos plus beaux chants ne résultent-ils pas d'une grande variété de tons tendant vers une même œuvre ?
La Congrégation de Saint-Thomas fondée, Abysmo fut l'incarnation de cette unité dans la diversité, devenue depuis la devise thomiste.

Car en plus d'être un des principaux responsables thomistes, il fut également Grand Aumônier du Temple, tâchant de guider ses frères dans la Voie tracée par le Seigneur. Ayant également suivi les débats théologiques en l'abbaye de Noirlac, il n'était pas et ne fut jamais un partisan d'une unicité rigide de la vie de l'Eglise, œuvrant en permanence pour que les différentes sensibilités qui existaient puissent s'exprimer.

Abysmo a écrit:
Je suis fondamentalement contre le fait d'imposer quoi que ce soit.
Les Ordres doivent garder leurs particularités !
Tous rassemblés sous le Dogme, voilà ce qui fait notre unité !
Mais l'Eglise ne se nourrit que des différentes visions que nous avons pour elle, et cette diversité doit demeurer car elle seule crée la véritable richesse de nos échanges.
UN COMBATTANT AU SEUL SERVICE DE L'ARISTOTELISME

Abysmo, en templier exemplaire, incarnait également la volonté de défendre toujours la grande famille aristotélicienne. Au cours de son existence, il vit de nombreuses attaques fuser contre l'Eglise et toujours il fut l'un des premiers à prendre sa défense, que ce soit en paroles ou par les armes.


Abysmo a écrit:
Nos haches et nos épées sont assez affûtées pour tailler un passage dans un mur aussi large que la Lune.
A propos des impostures religieuses sur l'île bretonne et de l'enfer lunaire promis aux hétérodoxes.
Jamais il n'accepta que l'on remette cause l'engagement qui était celui des Templiers de mettre leurs armes au service de Sa Sainteté le Pape. Malgré les rumeurs malveillantes que purent faire courir les ennemis de l'Eglise, Abysmo resta éternellement droit face au vent, s'attachant à défaire l'une après l'autre les paroles calomnieuses.

Abysmo a écrit:
Avez vous jamais eu vent qu'un Templier ne se soit jamais élevé contre un homme d'Eglise ?
Mais Abysmo savait et appréciait de rester au contact du terrain et plus que le guide spirituel de ses frères, il était vu comme un conseiller bienveillant , toujours prêt à partager l'expérience qui était la sienne…

Abysmo a écrit:
Faites gaffe là bas, les soldats n'ont pas toujours le front très large… Ils ne font pas forcément la différence entre leurs ennemis et les autres...
UNE VISION POUR L'EGLISE

Homme de terrain, Abysmo n'en avait pas moins une véritable vision pour sa famille, conscient de la richesse que comptait l'Eglise en ses rangs et de la force qu'elle pouvait en tirer.

Abysmo a écrit:
L'Eglise regroupe les plus grands érudits du Royaume, soyons fiers d'appartenir à une telle famille !
Foisonnant d'idées, il fut à l'origine de nombreux projets qu'il ne vit malheureusement pas tous aboutir et qui pour certaines façonnent l'Eglise que nous connaissons aujourd'hui. Ainsi, après avoir défendu sa Foi becs et ongles dans les contrées qui étaient siennes, il eut la volonté forte de faire de même pour les fidèles situés dans tous les royaumes, contribuant par-là à l'ouverture de l'Eglise vers les fidèles de tous les Royaumes.

Abysmo a écrit:
Il est grand temps que l'Eglise s'occupe également des fidèles germains, anglois et espagnols...
Cet esprit de mission se retrouve également dans le projet qui était le sien d'implanter à travers les royaumes des commanderies templières. Le but de ces places fortes était de permettre aux prêtres itinérants de faire étape en toute sécurité, leur permettant de la sorte de se consacrer tout entier à leurs missions d'évangélisation. Mais certains puissants ne virent guère d'un bon œil l'installation sur leurs terres d'hommes en arme, même religieux et face à une forte opposition, Abysmo fit preuve une nouvelle fois de la sagesse que tous lui connaissaient. Il ne souhaitait pas voir le trouble gagner des contrées somme toute paisibles et il mit son projet en sommeil, espérant le voir ressurgir en des temps plus propices.

Cette volonté de protéger les serviteurs de Dieu des aléas des déplacements en des terres souvent peu sûres prit cependant d'autres formes, Abysmo mettant notamment à disposition des escortes de Templiers à disposition des hommes d'Eglise et des pèlerins. Ces voyages spirituels furent par ailleurs promus par le cardinal thomiste comme étant un des meilleurs de diffuser la Foi.

Qui a connu Abysmo n'a pu qu'ouïr le projet de monastère qu'il envisageait de fonder en sa chère Franche-Comté. A l'instar de l'abbaye de Tastevin, que tous connaissent, Abysmo souhaitait rassembler différents ordres en une abbaye afin que ceux-ci puissent prier et travailler à la seule gloire de Dieu. Nul doute qu'il désirait créer un lieu pieux et paisible afin d'y prendre retraite à au crépuscule de ses jours et d'y produire l'hypocras dont il était si friand. Car l'abnégation d'Abysmo ne l'empêchait nullement de faire preuve d'un pragmatisme toujours opportun, ainsi que le prouva sa défense de la Sainte Inquisition.

Abysmo a écrit:
Que pour chaque bûcher, on plante trois saules… pleureurs, cela va de soit.
Ainsi, à terme, l'Inquisition sera considérée comme un bienfait, et on se battra pour qu'elle vienne planter des forêts un peu partout.

"Le Livre des Vertus - Dogme Aristotélicien" - Page 5 Abysmo2da


Avant de disparaître, Abysmo partit de Franche Comté pour le Languedoc, afin d'y mener campagne et missionnariat, pour lutter contre l'apostasie et répendre la Sainte, Juste et Bonne Parole d'Aristote.

Son Eminence Abysmo s'attela alors à monter un hospital afin de soigner les lèpreux et les souffreteux victimes des attaques mauresques en Castille, avant de disparaitre, suite à une attaque de barbares infidèles.

Un Chevalier de Castille, Don Carlos de Haraya del Santo, ainsi que les Sergents de sa Lance, ont affirmé avoir vu le ciel s'assombrir "comme la colère de Dieu afin de montrer son mécontentement devant les afflictions subies par ses Fidèles, et que la Foudre de la Colère Divine s'abbatit à de nombreuses reprises sur les Païens, avant de faire disparaître Abysmo dans un Eclair à la blancheur immaculée, et à la puissance de cent mille torches...

HOMMAGES

Duncan Idaho a écrit:
Je regrette beaucoup le frère Abysmo, que j'appréciais beaucoup.

Je me souviendrai toujours de lui, et de son dévouement à la Franche-Comté. Toujours prêt à aider, toujours serviable.

C'est avec tristesse que j'avais appris sa mort, alors que son devoir envers Aristote et Christos l'avait appelé à quitter sa chère Franche-Comté.

KorHaven a écrit:
Je me souviendrai toujours de toi Abysmo. Tu m'avais guidé du temps où nous étions opposés aux élections. Je m'étais fait battre à plate couture mais tu m’as malgré cela encouragé à persévérer.

Outre les conseils politiques que tu m’as prodigué, j'aimais me rendre en ta taverne ou tu étais souvent. Nul ne peut être plus gentil que tu ne l'étais

J'espère que tu es heureux où tu te trouves et que tu regardes Luxeuil, ce village que tu as rempli de bonheur.

Pennlossion a écrit:
Il était un saint homme !

Darkam a écrit:
Abysmo, un exemple pour chacun de nous.
MAXIMES

Nous sommes la seule vraie religion.

C'est le devoir des forts que de porter les faiblesses de ceux qui n'ont pas cette force.

Il faut avouer que tous sont touchés différemment par la Grâce Divine...
C'est bien pour cela que le Paradis n'est pas sur Terre.

RELIQUE : Sa chasuble, frappé de la croix templière, symbole de sa volonté toujours permanente de défendre l'Eglise. Cette relique est conservée en l'église de Luxeuil en Franche-Comté.

ELEMENTS ASSOCIES : L'exemplarité et l'abnégation. Abysmo est proposé comme saint patron de Luxueil et de la Garde Papale.
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Les Nouveaux : Saint Lescure

VITA DE SON EMINENCE HENRI DE LESCURE

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Une enfance placée sous le signe de la religion

Henri de Lescure est né le 14 avril 1420, en Bourgogne, près du monastère de Cîteaux. Fils d’une famille de la petite noblesse, quoique sans doute trop pauvre pour le nourrir, l’enfant fut rapidement donné par ses parents à l’abbé du monastère, qui le confia au frère Ulbéric.

"Le Livre des Vertus - Dogme Aristotélicien" - Page 5 28097sk9


Ulbéric était un moine savant et pieux, et c’est lui, qui, durant l’enfance et la jeunesse d’Henri, lui apprit tout les préceptes que doivent connaître les jeunes gens bien nés vivant dans la religion Aristotélicienne. Si l’on rapporte souvent que les grands hommes dévoilent très tôt les talents qui les mèneront au firmament, alors on peut dire que Lescure ne dérogea pas à cette règle tant il se distingua par sa vivacité d’esprit, sa curiosité et sa force de caractère. Il laissait souvent son vieux maître pantois, tant ses raisonnements aiguisés et ses réflexions affûtés désarmaient les adultes les plus assurés.

Son éducation prise en charge, Lescure marqua très vite un goût profond pour la théologie, avec laquelle il était naturellement en contact quotidiennement, en temps que jeune oblat. Mais c’était sans compter son envie de liberté, et son aspiration à visiter le monde et à connaître le siècle.

Un jeune homme en quête d'aventure

Ainsi, c’est en 1435, à l’âge de 15 ans, que le jeune Henri de Lescure quitta le monastère de Cîteaux, préférant se diriger vers des études à l'université de Louvain que se consacrer à la vie monastique. Durant ces nombreuses années d’études, il acquit les premiers grades universitaire, et apprit de nombreuses choses comme le droit et la philosophie. Il put en outre approfondir ses connaissances dans le domaine passionnant de la théologie et de la sainte doctrine.

Souhaitant ensuite atteindre la grande et prestigieuse ville de Paris, capitale du Royaume, pleine de fureur et de bruit, il partit sur les chemins, son baluchon sur le dos. Mais apprenant qu'une terrible épidémie de peste y sévissait, faisant s'accumuler les morts, le jeune homme choisit finalement de se détourner de cette grande cité tant celle-ci offrait à ses yeux une frappante image de la Lune des enfers. Il continua donc sa route jusqu’en Normandie avant de s’installer à Lisieux le 2 septembre, là où il allait connaître ses premiers morceaux de bravoure… ainsi que quelques moments chaotiques. Il est en effet propre aux grands hommes d'avoir fait l'expérience de l’en bas comme de l’en haut, de la peine comme de la joie, des excès comme de l’équilibre.

Lisieux, c’est l’endroit dans lequel Lescure fit ses premières preuves dans le domaine politique. Mu sans doute par sa noble volonté de servir sa ville et son duché du mieux qu’il le pouvait, et ceci dans le respect et l’amour de la Sainte Eglise Aristotélicienne et Romaine, notre homme se mit en tête de faire régner l’ordre et la justice, défendant tant qu’il le pouvait l’Eglise en Normandie, et la Normandie comme Duché françois. Dans ce contexte, Lescure fit la connaissance du grand Cardinal Jarkov, qui fait aujourd’hui figure de mythe tant on a prononcé son nom et tant sa renommé à traversé les mers et les montagnes. Ce dernier, Breton donc opposé à la cause Normande, avait pourtant remarqué Lescure, brillant orateur, au milieu des badauds des différentes halles et de la gargote normande.

L'âge d'or cistercien

Et parallèlement, sans doute la nostalgie de sa jeunesse aidant, Henri de Lescure chercha, dès novembre 1453, à rejoindre les cisterciens de Noirlac, dont l’ordre l’avait éduqué. L’appel de la religion était donc si intense et si profond, venant de la petite enfance d’Henri, que cette vocation s’imposa à lui à cet âge alors qu’on aurait put croire son chemin tracé en politique; le destin des hommes prend parfois des détours biens complexes.

En cette époque, l’Eglise Aristotélicienne se trouvait au seuil d'une grande mutation. Depuis la découverte de nombreux manuscrits datant de l'époque des prophètes, on remettait en cause une bonne partie de l’ancienne tradition religieuse, et l’on travaillait, au cours de nombreuses réunions au Saint-Siège ou à Noirlac, à une réadaptation du dogme, et à la création d’une liturgie corrigée. Les cisterciens eurent un rôle déterminant dans la mise en place du nouveau dogme, et parmi eux, Lescure de par son implication, eut une influence considérable. Il s’inspira souvent des écrits et des réflexions de Saint Thomas d’Aquin pour nourrir le débat et teinter la nouvelle Eglise d’une dose de thomisme. Epoque de foisonnement intellectuel, de riches échanges théologiques, de réflexion et d’émulation de l’esprit, la fin de l’année 1453 fut pour Lescure l’occasion de s’intégrer dans cet ordre cistercien, alors à son âge d’or… et qui comprenait une foule d’hommes illustres comme Fredstleu, Aaron, Arnvald ou Bynarr. Le 17 novembre, Fredstleu, l’abbé général de Noirlac, admit donc tout naturellement Lescure dans l’ordre, celui-ci devenant alors frère cistercien.

Un homme de conciliation

Un peu plus tard, le 24 décembre 1453, sous le patronnage d’Arnvald, Lescure fut ordonné prêtre de la sainte Eglise Aristotélicienne. Un prêtre sans cure, cependant, car n’obtenant pas encore de paroisse à gérer. Mais dès le 3 janvier 1454, Lescure fut nommé directement évêque de Lisieux, en lieux et place du père Damien qui restait le curé de cette même ville.

Il ne faut pas oublier le contexte politique et religieux de cette époque tumultueuse. En décembre, suite à la mort du Pape Nicolas V, les réformistes, appuyés, dans l’ombre, par le Roy de France, formèrent un front de plus en plus solide et influant. On a notamment retenu de cette crise une guerre des pamphlets cinglante entre le Cardinal Arnvald et le Roy de France, suivie de la démission dudit Cardinal Arnvald. Lors de cette vague de réformisme, on proposa de nombreux changements, lesquels étaient inacceptables pour une part non négligeable d’ecclésiastiques. Des curés, des évêques et des Archevêques se rangèrent alors derrière la bannière de l’Archevêque de Bourbon-Auvergne, Himérius, et provoquèrent un schisme. On pouvait noter parmi les conservateurs et thomistes rassemblés dans l’Eglise Conservatrice Aristotélicienne des hommes comme Karel, Abysmo, Trufaldini ou Lorgol.

C’est dans ce contexte de crise que Lescure commença son ascension. Homme de raison et de tempérance, d’équilibre et de réflexion, notre prêtre cistercien pris part aux débats houleux qui se déroulèrent entre les réformistes et les conservateurs. Souhaitant sincèrement concilier ou réconcilier les deux camps, il essaya de jouer un rôle de passerelle entre lesdits courants. Ne dit-on pas que les Grandes figures se révèlent dans l’adversité ? si tel est le cas, cette crise fut un bel exemple de ce vieil adage ; on y découvrit un Lescure modéré dans ses propos, avide de justice, cherchant le juste milieu, et surtout habile et fin théologien.

On a beaucoup discuté autour de cette affaire de l’ECA, essayant de déterminer lequel des deux camps avait raison. Lescure fut un de ceux qui comprirent que cette question était vaine, puisque son Eglise, la notre, était et se trouve toujours être le fruit de cette crise, héritière des thomistes autant que des réformistes. En effet, la politique de conciliation des contraires menées par des clercs de bonne volontés, comme notre saint homme, Karel, Frère Nico, ou d'autres encore, porta ses fruits. Parfois au prix d’artifices théologiques et philosophique compliqués, l’Eglise, au début du moi de janvier 1454, se réconcilia avec elle-même, et les thomistes regagnèrent le giron aristotélicien.

Une rapide ascension

Tout étincelant de son prestige nouveau, Lescure avait alors toutes les portes ouvertes droit devant lui, et put revêtir, à son tour, la robe rouge des Cardinaux le 21 janvier 1454. Dès lors, il prit à bras le corps son rôle de Cardinal, et démontra, à maintes reprises, s’il en était besoin, ses multiples talents de politicien, de diplomate, de théologien, et de philosophe.

Etant d’abord d’une sensibilité plutôt thomiste, accordée à sa forte sympathie pour ce courant et les figures marquantes de cet ordre, Henri de Lescure évolua petit à petit vers une conception plus Aristotélicienne de l’Eglise, plus philosophique et moins mystique. A ce titre, l’histoire de son amitié avec Karel, le premier recteur de la Congrégation de Saint Thomas, est sans doute révélatrice du tiraillement dans le cœur de Lescure. Au début de février 1454, en effet, notre homme, fraîchement nommé Archevêque de Rouen déménagea à Honfleur, et proposa à Karel, à l’époque encore prêcheur ambulant, de venir dans son tout nouvel archevêché. Karel, tenté, refusa finalement, mais devint plus tard évêque de Limoges, et lorsque ce dernier quitta l’Eglise Aristotélicienne pour retourner à la vie civile, Lescure et lui se fâchèrent. Hélas, Karel mourut sans que la réconciliation ne vienne vraiment.

Si Lescure a eu des contacts pressants avec les thomistes, il est en revanche resté en dehors de l’ordre… préférant commencer la traduction de la Vita d'Aristote pour la Congrégation du Saint Office, et fonder l’ordre grégorien avec Nolivos, Moile de Suzemont et Vilca.

Dans cet ordre Grégorien dont le maître mot était l'amitié, Lescure était le théologien, le responsable du séminaire, auquel il était très attaché. Preuve de son intérêt pour les thomistes, il oeuvra, dans le cadre de son ordre, à un projet de charte d'amitié avec la Congrégation de Saint Thomas. Mais après la mort de Moile et sa dispute avec Karel, Lescure quitta l'ordre vers le moi de février, préférant sans doute son indépendance.

Le 4 avril 1454 s’ouvrit le concile Vatican I, dont les objectifs étaient de moderniser l’Eglise afin de la rendre capable de répondre aux attentes des fidèles et des clercs, de cicatriser définitivement les blessures provoquées par le schisme, et enfin de mettre en application le nouveau dogme et les nouvelles traductions des différents texte du livre des vertus. Là encore, lors de ce concile, Lescure fit preuve de pertinence et sut déployer ses compétences afin de guider l’Eglise dans le droit chemin. A tel point que le 12 avril, il fut élu Camerlingue par l’ensemble des évêques, des Archevêques et des Cardinaux de l’Eglise.

Lescure a écrit:
Ah, tiens, je suis élu...
C’était alors le premier Camerlingue de l’Eglise Aristotélicienne. Il géra ses fonctions avec volontarisme, énergie et obstination.

Lescure a écrit:
Bon, je lance le truc...
Ainsi, on le voit dans son ascension, le grand homme a traversé toutes les crises de l'Eglise sans jamais se mettre à dos aucune tendance, et essayant de les concilier toutes.

Une inclination chaste et aristotélicienne

Archevêque de Rouen, Cardinal Camerlingue, habitant la ville de Honfleur en Normandie, Henri de Lescure y connut une jeune demoiselle ; Cybèle, pour laquelle il conçut rapidement une inclination. Leurs relations et leurs discussions, quoique non exemptes de flirt, ne passèrent pas la mesure ; le chef de la curie, quêtant dans la joie de vivre de Cybèle un peu de l’énergie que les affaires de l’Eglise lui demandait. Hélas, Cybèle mourrut de maladie à la fin du mois d'avril... Il est propable que cela enleva beaucoup d'energie à Lescure, car il éprouvait pour elle un chaste, mais réel attachement.

Le tragique dénouement de Normandie

Et puis advint cette malheureuse affaire de Normandie. Les chroniqueurs des générations futures auront fort à faire pour tenter d’expliquer ce qui se déroula alors, tant le nœud de l’intrigue semble ardu à défaire. Qu’il nous suffise de savoir que le 2 mai 1454, Lescure fut arrêté par les autorités Normandes car il était suspecté à tort d'avoir donné à l'Eglise des documents secrets appartenant au conseil du Duché, dont il faisait patie. On ne saura probablement jamais quel était la part de complot dans cette sinistre accusation.

Jugé pour Haute trahison, le saint homme fut condamné à mort lors d’un simulacre de procès aussi partial qu’animé de haine et de bestialité à son encontre. Au Saint Siège, l’indignation était à son comble, et la curie envoya de nombreuses mises en garde à la Normandie. Enfin, le Roy lui-même s’émut de l’affaire et imposa la cassation du jugement de Lescure, demandant un nouveau procès à la Haute Cours d’appel du Royaume.

Hélas, la haine n’avait pas quitté les Normands, et le 9 mai, alors que le camerlingue, dans sa misérable geôle, attendait l’escorte qui devait le conduire à Paris, une phookaïste de la pire espèce pénétra sournoisement dans sa cellule et l’assassina à coup de couteau. Lescure mourut peu après ; mais sur un mur de sa cellule, il eut le temps de nous instruire sur son assassin en inscrivant les lettres PHO, les première du mot "PHOOKA".

La réaction dans tout l’Aristotélisme fut un mélange de profond abattement, de chagrin, de colère et de révolte. Les templiers furent requis pour transporter la dépouille de Lescure vers sa dernière demeure ; celle que l’on réserve aux grands ; la crypte de la basilique St Titus de Rome. Et le 19 juin, après un long voyage, le corps du camerlingue, embaumé, fut inhumé au cours d’une cérémonie émouvante, célébrée par le cardinal Trufaldini et d’autres prélats.

"Le Livre des Vertus - Dogme Aristotélicien" - Page 5 Lescurekn3


Dernière édition par le Mer 28 Nov - 16:27, édité 1 fois
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HOMMAGES ET TEMOIGNAGES

Devilfox a écrit:
Un grand homme nous a quitté.
Monseigneur Lescure était quelqu'un de droit, de juste, de bon.
Les assassins doivent être puni.

Un pequenot a écrit:
Parait qu'Lescure, Quand il luttait contre les hérétiques, il suffisait qu'il foudroye du regard un d'ses mécréants pou' que c'lui-ci s'mette à genou implorer la grâce de Maria.

Sashann a écrit:
Je pleure encore de ne pas vous avoir vu, pas avoir pu vous défendre, faire de la Normandie une terre de paix pour votre immense personne.

Je continue avec grande difficulté votre travail en Normandie mais il me faut avouer que vous manquez terriblement. Je puise dans le souvenir que j'ai de vous la force de poursuivre.

Alsbo a écrit:
Moi Albert de l'Epine, Vicomte de Châlons et Pair de France,

Témoigne devant Dieu et son Eglise, que feu son Eminence Lescure fut un don de Dieu pour notre temps.

Oui le Camerlingue Lescure, inspiré par la voix même d'Aristote a offert à l'humanité le moyen de concentrer son regard et sa foi vers les plus pures paroles d'Aristote.

Christos de notre temps martyrisé par l'infâmie, dont le souvenir constitue un exemple magnifique pour les justes.

Moi, Albert de l'Epine, prie et fait donner des prières pour que son âme soit accueillie par le Très-Haut.

Je tiens à transmettre tout mon respect et toute mon amité tres aristotélicienne à notre Eglise, si éprouvée par les pertes récentes des cardinaux Lescure et Vilca.

Trufaldini a écrit:
Il connut le destin brisé des héros de légende; comme ces hommes illustres des mythes et des épopées, il est devenu un rêve, une apparition vaporeuse dans l'imaginaire collectif de notre société en quête d'exploits, de héros, et de dignité.

L'homme a maintenant laissé la place à l'emblème, le corps a laissé la place à l'âme... mais de cette intelligence brute, de ce pouvoir magnétique, de cette énorme puissance de travail, de ce charisme exceptionnel, nous avons gardé le souvenir, laissant le reste aller à Dieu, qui, régnant sur la lumière du Soleil, reconnaît les siens.
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Les Nouveaux : Saint Horace

"Le Livre des Vertus - Dogme Aristotélicien" - Page 5 Horacesaintir3


La vie de l'homme dont je vais vous narrer, le très saint Horace, fut en tous points des plus exemplaire pour l'humanité et son long chemin vers le salut.

Sa piété fut des plus profonde et des plus humble, et son génie créateur demeure sans égal parmis les serviteurs de Dieu.

I) Un homme illuminé par la grâce.

Issue d'une région germanique aux confins septentrionaux de l'empire, suite à de multiples péripéties le jeune Horace vint peupler la région montagneuse de l'Auvergne, située sur les hauteurs du royaume de France dont le diocèse était gouverné par le bienheureux évêque Marlaeauvergne.
A l'image de celui ci, Horace développa tant des talents d'administrateurs et de gestion, qu'un modèle de piété et de contemplation envers le très-haut.

Les deux hommes s'étaient connus et rencontrés à l'occasion d'une cérémonie à la cathédrale de Clermont, lors une messe dominicale, tous deux attirée réciproquement par leurs auras exceptionnel, ceux ci devinrent vite ami, et se prirent rapidement à converser autour des préceptes de Saint françois. Horace se rendit vite à l'évidence de l'adéquation de sa foi avec les valeurs de l'ordre de François de Gênes et de FrèreNico.

Le sage marlaeauvergne n'hésita pas longtemps à faire profiter l'Eglise de la foi et de la gérance de son frère Horace, il lui proposa de servir le très Haut et de guider les âmes en l'église de Montpensier.

Citation :
Je suis prêt selon les exigences de l'Eglise à déménager dans une région en peuplement. Comme diacre ou prêtre. Sinon j'irai faucher le blé des pauvres franciscains.
Fidèle à la pensée de saint François et au dogme Aristotélicien, son amour fut exclusif pour Dieu, pour l'Eglise (guide suprême de l'Homme vers sa destinée) ainsi que pour l'Homme dans son unité et dans son intelligence que lui a concéder le Très-haut.

Cependant il n'oubliait pas de faire remarquer que, sans les vertus primordiales de l'humilité et du désinteressement, le chemin de certains hommes pouvaient s'égarer vers l'intérêt, la recherche d'une réputation ou de titres. Le jeune prêtre de Montpensier aimait alors à rappeler cette importance dans ses propos :

Citation :
Si chaque sandale ne cherche qu'à marcher en dehors du chemin commun, c'est une faiblesse : car le chemin est rocailleux et on se perd facilement. Mieux vaudrait que tous se donnent la main !
Hélas les hommes veulent tous être... celui qui marche devant.
Peu à peu, dans son église retirée d'Auvergne, le sage Horace vint à renforcer son amour en Dieu dans son apparat le pure. Un mysticisme des plus profond s'installa en lui pour ne plus le quitter.

Tel Christos, il recherchait le dialogue le plus direct avec le Très-Haut, se qui se manifesta par une existence magnifiquement épurée de tout superflu.
Isolé et dépouillé à Montpensier, le prêtre vogua de prières en prières, d'extases en extases, et, soucieux de la cure des âmes de ses paroissiens, de messes en messes.

Il effectua Son premier voyage à Rome parmis les suivants de l'évêque et cardinal Marlaeauvergne, trépignant comme un nouvel ordonné, Horace s'était imaginé du Vatican la cité la plus merveilleuse et la plus exaltante sur terre. L'image de la cité de Dieu et de la Jérusalem celeste décrite dans les ouvrages de saint François lui obstruait l'esprit, tant son imaginaire s'emballait rien qu'à l'évocation de cette ville mythique.

Hélas ! Ce qu'il vit dans la cité du Vatican, lui laissa la plus grande déception et le plus vif dégout.
(Je ne décrirais pas ici le chaos lunaire qui regnait en ces lieux, mon âme et esprit préfère oublié ces moments si troublés...)

A la vue de l'orgueilleuse cité, il confia humblement à Marlaeauvergne :

Citation :
L'ambition architecturale me semble fort prétentieuse...
Par l'intérmédiaire de son ami, évêque et cardinal, Horace fit connaissance des principaux membres de la curie, ses rencontres furent contrastées tant la perfidie, tel la créature sans nom, s'était infiltrée dans le saint des saint (Citons le vénal Césarion ou l'excommunié Sanctus).
Horace n'oublia pas de le faire remarquer :

Citation :
Quant à la richesse... *regard s'attarde sur la luxueuse panoplie du cardinal*... je n'y attache point d'importance. Tant que j'ai de quoi grignoter pour éviter les faiblesses de corps, j'ai satisfaction.
Mais d'autres furent plus heureuse, notamment avec Arnvald, ou avec mon humble personne (regettant de n'avoir eu le temps nécessaire à lui accorder, tant les affaires de l'Eglise et de la futur réforme m'assaillirent), mais sa rencontre la plus décisive fut celle du Franciscain parmis le plus actif et le plus écoutée de cette époque tourmentée : le grand prédicateur Frère Norv.

II) Disciple de Norv, le grand prédicateur.

La fougue et l'audace du cardinal inquisiteur l'avaient conquis, il buvait les moindres de ses paroles que celui çi prêchées dans les jardins du Vatican, trouvant là son modèle immédiat et nécessaire selon lui pour le bien de l'Eglise.

Dans ces mêmes jardins, il entama de beaux et lyriques discours avec certains de ses confrères ainsi qu'avec le grand inquisiteur en persone. Il partageaient tous deux les mêmes constats sur les vagues d'hétérodoxies parcourant les royaumes, et proclamaient les même méthodes :

Citation :
J'oeuvre depuis peu à Montpensier, pour essayer d'apporter aux autres villageois cette vision d'une foi nécessaire. Avec ma conviction et le verbe pour seules armes contre les dérives superstitieuses du monde paysan : elfes, foldingues, traumatisés de l'Inquisition, rites paganistes, relativismes...
Norv se réjouit de ce brillant disciple, il n'attendit guère longtemps pour le faire rentrer dans le cercle très fermé et très secret qu'était les Illuminatis.

Moultes autres sujets les rassemblaient, correspondant aux plus profondes des valeurs d'Horace. On le vit, à l'instar de son mentor frère Norv, déclamer de violentes diatribes et critiques envers une Eglise conservatrice et gangrénée, dénonçant de ce fait le trafic des charges écclésiastique et l'irreligiosité de certains clercs :

Citation :
En instaurant des barrières tangibles au chemin classique de l'ambitieux, l'Eglise devient un frein à l'efficacité immédiate de leur élévation sociale. Et seul les hommes pieux qui cherchent à se définir avec sincérité dans l'engagement spirituel accepteront de subir le prix de la foi.

*écarquille de larges yeux vers l'assemblée, levant un doigt vers le ciel*

S'il soufflait autant de force et vie
dans l'âme et la tête de l'Eglise
que dans les curriculums pourpres
nul doute, le Royaume Céleste serait ici-bas !
Poussant, en son for intérieur, à une réforme de l'Eglise, il continua de plus bel, toujours fidèle à ses pensées :

Citation :
La "voie médiane" me semble de plus un élément permettant d'éloigner les ambitieux qui ne chercherait à rentrer dans les ordres que de manière provisoire, pour satisfaire une ambition politique en profitant du vaste réseau relationnel de l'Eglise. Cette légèreté dans l'engagement religieux est une plaie, à mon sens. A l'identique du Opportunistus Mediocris, qui en cherchant à devenir curé de son village n'espère qu'un surcroît de prestige ; il souhaite moins rentrer dans les ordres qu'obtenir facilement un "titre" quelconque.
Horace n'oeuvrait que pour le bien de l'Eglise, ses prêches participaient à l'évolution des moeurs et des pratiques qui se répercuteront plus tard au grand concile Vatican I, d'où vinrent les plus impostantes réformes qu'a connu l'Eglise depuis son existence.
Nous le savons, les bouleversement du dogme furent considérables, mais le droit canon connu aussi un essor sans précédent, et certains par leur vie exemplaire et leur influence en avaient préparé le terrain. Citons le plus grand des inquisiteur jarkov, le plus grand des prédicateur Norv, et bien sur, le jeune et pieux Horace.

Mais les agitations du Vatican ne convenaient guère à l'
illuminati fraichement formé, il décida soudainement de repartir, oeuvrant sur les chemins de Compostelle :

Citation :
Horace s'est engagé dans une retraite spirituelle depuis deux semaines ; une pérégrination hasardeuse sur le chemin de Saint-Jacques et des journées solitaires dédiées à la prière.
Pour ensuite se couper du monde dans un couvent Franciscain, les frères du couvent se souviennent :

Citation :
Etranger aux tracasseries du monde, Horace se redressait péniblement devant son écriteau. Les yeux fatigués quittaient enfin le parchemin pour s'envoler vers la fenêtre, vers le jardin silencieux du cloître puis s'échappant jusqu'au ciel... Presque immobile, Horace voyageait au royaume du souvenir, caressant à travers l'étoffe de sa robe le pendentif invisible /\ pendu à son cou.


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MessageSujet: Re: "Le Livre des Vertus - Dogme Aristotélicien"   "Le Livre des Vertus - Dogme Aristotélicien" - Page 5 Icon_minitimeMer 28 Nov - 16:49

III) Horace, l'archiviste

Citation :
Après quelques semaines de retraite solitaire, où j'eu loisir de prêcher aux oiseaux à l'identique de Saint François de Gênes, le Seigneur m'a replacé sur ces chemins foulés par les hommes. S'il me faut à nouveau prêcher les Enseignements Saints aux paysans du royaume de France, j'ignore la direction à prendre.
Il retourna, bien qu'après quelques hésitations, dans son diocèse de Clermont. Il avait en effet appris le récent décès de son ami Marlaeauvergne, départ qui avait bouleversé le Bourbonnais-Auvergne tant son aura avait dépassé ses simples fonctions d'évêque. Horace était désemparé.
La curie, dans sa sagesse, avait remplacer le défunt Marlaeauvergne par Himérius, ayant l'étoffe d'un homme comme feu Marlaeauvergne. Celui çi vint à appeler Horace à ses services, connaissant de réputation les qualités du prêtre.

Et comme il y en avait besoin de ses qualités !

En effet, ayant été remplacé à Montpensier, Horace hérita de la cure d'Aurillac qui avait été tenu durant maintes années par un thomiste, surnommé par ses paroissiens : "le grand bénêt". Certes ce prêtre disposait d'une foi indéniable et inébranlable, invoquant Christos dans tous ses sermons, mais affligé d'un sourire tellement niais qu'il en ferait rire un canard. Rien ne passé, aucune lueur d'intelligence dans son regard n'était perceptible. Escroqué par les paroissiens les moins scrupuleux, chahuté par tous les enfants du village (on aurait retrouvé une fois le prêtre pendu par les pieds, la soutane à l'envers) et raillé par tous les clercs de la région, le pauvre hère ne souffait apparement pas de sa condition.

Certains prétendaient qu'il ne connaissait pas Aristote, ou tout du moins, qu'il en avait oublié ses préceptes, d'autres plus sournois affirmaient au contraire, que c'était Aristote qui avait oublié le pauvre thomiste.
On dit même qu'Horace le trouvait aussi réceptif que les oiseaux à qui il avait préché !

Dans un premier temps, les paroissiens furent très mécontent du départ du "grand bénêt", certains perdant leur source de revenus, d'autre leur principal sujet de raillerie.
Horace, en le remplaçant, du mettre en oeuvre toutes ses compétences pour réorganiser la paroisse. C'est ainsi qu'éclôt, dans cette administration à réinventer, les premiers registres d'Horace.

Tel Aristote, Horace mit par écrit tous ce qu'il pouvait l'être, et d'une façon très mitéculeuse, afin de classer et de conserver. Rien ne fut épargné : les actes de baptèmes, de mariages, les activités des paroissiens, les fonctions de ses différents collaborateurs, leur appartenance à un ordre religieux. Bref, l'esprit d'Aristote semblait resurgir dans l'oeuvre du pieux Horace.
Les paroissiens furent stupéfaits d'un tel travail, l'évêque Himérius d'avantage. Le prélat lui aurait demander de venir le seconder dans ses fonctions et d'étendre les archives d'Aurillac à tout le diocèse. Ce qu'il fit.

Le registre d'Horace prit ainsi de plus en plus d'ampleur, les laïcs obsèrverent avec curiosité et fascination ce système emprunté aux savants antiques. Les fidèles vinrent de plus en plus nombreux s'enregistrer auprès d'Horace, les diocèses voisins s'y associèrent. Le scriptorium de Clermont devint un formidable atelier d'écriture, et le batiment des archives, par sa démesure, était tout simplement comparée à la bibliothèque Romaine.
La réputation de l'entreprise fut telle, que son écho parvint jusqu'aux oreilles du nouveau Pape, le très saint père Eugène V.

D'Aurillac à Rome, Horace par son ingéniosité et sa dévotion envers l'Eglise était finalement parvenu à créer l'outil le plus puissant d'occident.

Les badauds ayant vu l'évènement se souviennent de l'immense cortège parcourant le royaume de France et le saint Empire, pour acheminer tous les documents des registres d'Horace vers la cité éternelle. Charpentiers et maçons s'activèrent à Rome pour construire un batiment d'une envergure sans précédent, comparable par sa majesté à la basilique saint Titus de Rome.

Horace, dans l'intérêt de l'Eglise et de ses tumultueuses réformes en cours, aquiesca les propositions de votre serviteur et de l'éminence Arnvald de devenir Archiviste personnel du pape et de l'Eglise universelle.
Les registres seraient conservés à Rome.

Ainsi s'étendit l'aventure administrative la plus ambitieuse de l'Histoire de notre communauté.

Par son perfectionnisme légendaire, et pour la plus grande gloire de Dieu, le pieux Horace améliora sans cesse son incommensurable oeuvre, rayonnant dans tout l'occident, les registres accueillaient désormais les actes du royaume d'Angleterre, du Saint Empire, du royaume d'Aragon, et de bien d'autres provinces Aristotéliciens.

Tel le bon Franciscain, Horace incarnait alors le syncrétisme du mysticisme de Christos d'une part, et de la logique Aristotélicienne d'autre part. Son aura esquissait déjà la sainteté, son oeuvre n'en était que le reflet.

Mais peu avaient l'occasion de croiser le sage Horace, les uns, étaient occupés au grand concile; les autres prêchaient en normandie contre l'ignominie phookaïste; certains enfin s'atelaient à rédiger de nouvelles interprétations du Livre des Vertus.

Et Hélas ! La mémoire nous fait souvent défaut ! Qui sait, qu'en plus des registres de Rome, celui ci développa dans ses ateliers les croix métalliques aristotéliciennes présentes dans toutes les chaumières ?

Qui connait son art sigillographique et sa confection des tampons aristotéliciens ?

Arrivé à un âge bien avancé, Horace se lanca corps et âme dans l'oeuvre de sa vie, s'isolant d'avantages de jour en jour sentant ses dernières heures arriver...

Citation :
Son regard se fixa soudain sur des nuages menaçants dans le lointain...

Orage !... Présage ?
Soucieux, Horace fronça ses lourds sourcils.
Et c'est entouré de d'archives poussiéreuses, seul, qu'Horace le grand s'eteingnit. Alors qu'au dehors, l'effervescence régnait, tout Rome s'agitait et s'ébruitait des récentes réformes et du déménagement de l'administration romaine. Sa mort passa pour beaucoup inapperçue.

On découvrit d'ailleurs, quelques temps après sa mort une note rédigée :

Citation :
Ô triste amnésie du jour futur ! La mémoire des trépassés sera enterrée dans l'oubli ! L'histoire des saints hommes qui se sacrifièrent pour la grandeur de l'Eglise s'effacera.
C'est ainsi que par cette acte hagiographique, je souhaite honorer les derniers voeux de cet immense homme qui fit tant pour l'Eglise par amour de Dieu.
Horace l'illuminé, accompagné par la grâce de Christos et d'Aristote, érigea un pilier supplémentaire pour l'Eglise dont il fut le seul architecte.

Ainsi était Horace l'archiviste.

HOMMAGES

Arathornf a écrit:
Frère Horace, ce fut un plaisir de converser avec vous tant sur ce forum qu'à l'évêché de Clermont. Je suis triste que vous nous quittiez et que notre communauté ne puisse pas vous retenir.

FrèreNico a écrit:
Mon enthousiasme est désormais au plus bas....
Je n'envisageais pas l'Eglise sans Horace et sans ses archives.

Bibineloden a écrit:
Permettez-moi de vous rappeler à nouveau que je suis un fervent admirateur du travail que vous avez produit.
Je vous présente des excuses si je n'ai pas suffisamment remercié votre dépense d'énergie pour la gestion des données et pour votre sens artistique.

Egmont a écrit:
Horace,

La brièveté de mon mot n'en soulignera que plus mon désarroi :

Vous nous manquerez.

Bynarr a écrit:
vous etes un grand homme Horace! Merci pour tous ce que vous avez fait baucoup pour notre église! Merci!

Inorn a écrit:
Vous avez tant fait pour l'Église Horace. C'est à vous que nous devons nos archives, nos tampons, nos croix, ... L'Église Aristotélicienne est en deuil.
MAXIMES

N'ayez aucun doute, car je l'ai rêvé !

ELEMENTS ASSOCIES

Ses talents d'archivistes et sa foi mystique et solitaire. Saint patron des Archivistes.
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Les Nouveaux : Sainte Illinda

Citation :
Mais c'est définitivement à la Flandre que mon coeur appartient, pour y avoir été l'Evêque de Bruges, puis l'Archevêque de Malines.

"Le Livre des Vertus - Dogme Aristotélicien" - Page 5 Illindaxm1


Illinda est présentée à la sainteté en tant que docteur de l'Eglise en raison de son action qui a contribué à redonner vie à notre Eglise.

AU SERVICE DE L’EGLISE

Née à Valence, Illinda fit preuve très tôt, en tant que porte-parole de son village, de ses talents d’oratrice, talents qui firent sa renommée tant les arcanes du Vatican vibrèrent souvent au son de ses paroles.

Élevée dans la Foi, ce fut tout naturellement qu’elle prit part à la vie de sa paroisse et qu’elle rencontra un homme qu’elle considéra toujours comme son mentor : notre regretté Frère Norv. Suivant ses enseignements, Illinda s’impliqua plus avant encore dans la vie de l’Eglise et devint tout naturellement diaconesse d’Embrun.

Proche des paroissiens, comme elle le fut tout au long de sa vie, son engagement permit à la vie religieuse de retrouver l’éclat digne de cette paroisse.

Son travail fut rapidement reconnu par les prélats et Illinda fut nommée abbesse, la première abbesse de l'ère du renouveau de la foi, ce qui ne fut pas sans soulever des contestations de la part d’esprits étroits. Illinda est aujourd’hui dans l’esprit de toutes les femmes qui oeuvrent à la Gloire de notre Eglise.

Ne cédant pas à la facilité, elle quitta sa région natale qui lui était si chère pour prendre en charge la cure de Saint-Pol-de-Léon, aux confins de la Bretagne. Ayant laissé derrière elle le soutien et l’expérience de son mentor, elle se retrouva seule face à une contrée peuplée de chaleureux mais rudes croyants.

Le caractère bien trempé qui était déjà le sien s’aguerrît d’avantage et désireuse de faire à nouveau naître une ferveur oubliée, elle édifia l’église de Saint-Pol l’Aurélien toujours debout de nos jours.

La bienveillance qui était sienne et la chaleur qu’elle communiquait aux paroissiens permit de réunir nombres de bretons qui juraient à son arrivée de ne jamais mettre un pied à l'église. Car souvent disait-elle :

Citation :
Lorsque le berger reste près de ses ouailles je dois bien avouer qu'on arrive à faire des miracles.
Appartenant au collège du mouvement des exorcistes du royaume, Illinda quitta non sans tristesse les landes bretonnes qui étaient devenues siennes pour rejoindre les Flandres. Sa valeur l’avait en effet envoyée en ces terres du Nord afin qu’elle prenne la charge du diocèse de Bruges, poste qu’elle occupa jusqu’à sa disparition.

Là-bas aussi, l’empreinte qu’elle imposa à la vie religieuse restera indélébile. Pourtant, malgré la grande valeur qui fut sienne, toujours Illinda fut humble, ne considérant son abnégation comme la seule voie qui pouvait s’ouvrir à elle.

Citation :
Je doute que la plupart des choses que je puisse dire puissent marquer les esprits… Car quand je regarde le parcours de certains de nos frères et sœurs, j'ai l'impression de n’être qu'une brindille. Mais je n'ai comme seule envie que de faire toujours plus pour l'Eglise Aristotélicienne...
Lorsqu’un titre lui était attribué, elle ne cherchait jamais les honneurs qui pouvaient y être liés. Elle ne voyait en ces charges qu’un moyen de réaliser une œuvre toujours plus importante pour l’Eglise.

Citation :
La seule Eglise qui puisse vivre est celle pour laquelle tant d’hommes et de femmes de bien sacrifient leurs êtres.

QUE LA PAROLE DE L’EGLISE SOIT CLAIRE

Illinda en fit souvent la preuve ; les paroissiens n’étaient jamais autant impliqués dans la pratique de la Foi que lorsque qu’ils se reconnaissaient dans la Parole qui leur était donnée. Elle s’adressa à eux en termes simples sans pour autant dévoyer les Enseignements Sacrés. Elle leur transmit la Parole divine

Sœur cistercienne, elle mit à profit le travail réalisé en l’Abbaye de Noirlac, alors centre rayonnant de la théologie aristotélicienne et elle s’appuya notamment sur le catéchisme réalisé par le regretté père Fairway, curé de Guéret. De même, le prieuré de Morancourt, fondé par Moile de Suzémont recevait souvent ses visites.

Citation :
Sachez qu'au prieuré de Morancourt, à l'Abbaye de Noirlac, et dans bien d'autres lieux nous ne faisons pas que prier inlassablement. Il y en a aussi qui pensent et qui font évoluer notre Eglise. Sans relâche, ils travaillent pour votre Salut.
NUL ROC N’EST AUSSI SOLIDE QUE L’AMITIE ARISTOTELICIENNE

Surmonter les différences pour vivre une Foi unie.

Illinda faisait partie de ces fidèles qui connurent notre Eglise primitive, la vivant, oeuvrant sans cesse à son édification. La Réforme qui résulta de la mort du Pape Nicolas V l’affecta elle aussi, elle qui avait tant donné pour établir les fondations de notre Famille.

Des craintes l’assaillirent de voir disparaître ce qui avait été fait jusqu’alors. Elle participa aux débats passionnés qui animèrent alors l’aristotélisme, faisant porter sa voix, défendant les interrogations des fidèles. Mais jamais elle ne crut à la possibilité de quitter l’Eglise. Elle préféra rester et tenter d’imposer ses convictions au sein même de notre Famille, refusant de voir éclater un conflit entre frères.

Citation :
Je ne peux croire à une Eglise qui s'entre déchire après tout ce que nous avons connu...
Pensez vous réellement que ce serait rendre hommage aux fondateurs de l’Eglise que de la diviser et ainsi créer le premier conflit religieux des royaumes...?
Illinda mit tout son poids dans cet épisode de la vie de notre Eglise, initiant les pourparlers entre les différents acteurs, avec pour seule vue d’unifier ces deux visions d’une même Foi pour faire avorter cette guerre fratricide... Elle fut de celle qui participèrent à l’Unité de notre Eglise, et sa joie fut grande de voir l’aristotélisme se renforcer de nouveau.

Citation :
Il n'y a pas de gagnant ni de perdant, il y a juste l'Eglise qui grandit et se rend plus forte.

Ne pas oublier le passé pour mieux construire l’avenir

Citation :
Jarkov parti, Arnvald en retraite... et tant d'autres que la mort à fauché...

Des noms qui à mon entrée au service de l'Eglise imposaient le respect et montraient surtout la véritable force de ses serviteurs non pas par des titres ou les parures, mais bel et bien par une Foi que bien peu de personnes pourraient atteindre...

Des noms qui aujourd'hui encore imposent le respect, au vu des nouvelles idées, des actions qui ont rendu notre Eglise plus importante encore...

Des noms qui dans l'avenir sombre qui se profile à l'horizon, imposeront encore le respect pour la grandeur des oeuvres accomplies afin de donner un sens aux différents mots que nous employons : bonté, générosité, altruisme, défense de la Foi, qui sans l'exemple concret que sont les vies de ces grands personnages, résonneront d’une façon bien creuse dans nos coeur.
Un grand respect pour les fondateurs de l’Eglise habitait Illinda. Elle avait connu ces hommes, ils l’avaient accueillie, ils lui avaient transmis leur abnégation pour l’Eglise. Illinda savait ce que ces hommes avaient apporté à l’Eglise. Et tout comme elle ne souhaitait pas voir ses frères se déchirer, elle ne souhaitait pas non plus voir la mémoire de ses pères sombrer dans l’oubli.

Cette mémoire donnait à Illinda la force que tous lui connaissaient. Visionnaire, elle savait que l’Eglise connaîtrait encore l’adversité, que des suppôts de l'hérésie, se lèveraient pour entraver la marche inéluctable de notre Famille. Et Illinda savait que les épreuves que rencontrerait l’aristotélisme ne pourraient être traversées qu’en se souvenant des sacrifices réalisés par les Pères.

L’ARISTOTELISATION DES ROYAUMES

L’Eglise au centre de la vie des Royaumes, au service des Royaumes

Pour Illinda, nulle autre place ne pouvait être celle de l’Eglise qu’au centre de la vie des paroisses. Elle considérait que trop souvent les absurdes faiblesses hétérodoxes étaient dues à une trop grande distance de la Famille aristotélicienne.
Lutter pour l’aristotélisme ne consistait pas selon elle, à ce que les clercs soient de simples représentants en allumettes. Pour elle, les clercs ne pouvaient mieux agir qu’en étant présents au coeur du problème, en étant sur le terrain pour montrer que l'Eglise est importante mais surtout qu'elle est présente.

Citation :
Mais voila, j'ai appris à mes tous débuts qu'on a beaucoup plus de poids quand on est dans la taverne que en dehors...
Cette parlante métaphore, en plus de révéler une nouvelle fois la proximité dont faisait preuve Illinda auprès de ses paroissiens, exprime également la volonté de cette Sainte de voir l’Eglise ne pas hésiter à agir au sein du pouvoir temporel. Car qui mieux que des clercs peuvent faire vivre les Enseignements Divins dans les décisions politiques.

Citation :
Je vois très mal comment un laïc, qu'il fusse aristotélicien ou non, peut se permettre de dire ce que nous devrions faire.
Illinda eut par ailleurs certaines responsabilités au sein du Conseil Comtal de Flandres, n’hésitant pas à défendre, au Nom de l’Eglise, les intérêts des contrées où elle se sentait chez elle. Elle défendit notamment le projet de monastère de Tastevin aujourd’hui connu de nous tous.

Citation :
C'est pourtant évident...
Tout le monde sait qu'à l'époque la meilleure bière était faite en terre Flamande... Donc il serait logique qu'un monastère soit créer entre Flandres et Artois…
L’aristotélisme comme unique voie

La Parole était la meilleure arme d’Illinda et elle réprouvait la violence. Mais Frère Norv qui décide de l'accueillir comme disciple dans le cercle très fermé des Illuminati Aristotéliciens, avait été son maître et si elle ne partageait pas toujours ses radicales méthodes, ses convictions étaient siennes.

Elle ne craignait rien plus que de voir des cultes hétérodoxes menacer la Foi aristotélicienne et elle exhortait l’Eglise à user de son poids pour éradiquer les hérétiques. Son souhait était de voir enfin les lois du Royaume de France forcer les élus impies à reconnaître à l’Eglise qui devait être la sienne.

Citation :
Au nom de la religion du Roy, qui est encore maître de ce royaume aux dernières nouvelles, on ne peut pas laisser proliférer ce genre de trucs, ou alors c'est qu'à l'avenir on fera nos messes en l'honneur de Braknou le castor qui a arrêté la rivière, ou bien au lieu de l'Ostie on distribuera des pintes de bières en l'honneur du sang de Sheptal, etc...

Nous sommes la religion du Royaume, nous nous devons de le rester!
Nul doute que le Concordat Royal aurait combler ses vœux.

MOURIR PARMI LES FIDELES

Illinda oeuvra avec force à la vie de notre Famille. Et nombreuses sont les pierres de notre Eglise qui portent sa trace.

Mais les efforts qu’elle déploya tout au long de sa vie la fragilisèrent. Bien que sa santé n’était plus celle de ses débuts, elle tint à faire le tour de Flandres afin d'y bénir chacun de ses habitants. Elle exprima pourtant la vie qui continuait à l’animer, résistant voulant, à travers son exemple, redonner la foi aux plus faible.

Déjà très affectée par la disparition de son ami Arnvald, ce dernier don de soi pour les fidèles et pour l’Eglise eut raison de sa santé et cette femme exemplaire nous quitta en ce froid mois de janvier 1454, non sans avoir connu les délires de l’agonie…

Citation :
Je dois avouer que Bouboule à raison…
Pendant de nombreuses journées, en ces Flandres qui avait adoptées cette sainte servante de Dieu, les clochers de sonnèrent le glas toute les heures. Aujourd’hui encore, à Malines, on peut voir ce monument érigé à la mémoire de Sainte-Illinda.

"Le Livre des Vertus - Dogme Aristotélicien" - Page 5 Ripillindaly9


Quelques mois après sa mort, des pêcheurs flamands furent pris dans une tempête au large des côtes de Dunkerque. Terrorisés, ils crurent leur dernière heure venue et l'un deux vit le mât s'abbattre sur lui. C'est alors que lui apparut une femme d'une grande beauté, nimbée d'une lumière céleste. Elle s'adressa à l'éthylique flamand en ces mots :

Citation :
Tu as encore beaucoup à accomplir jeune laïc, c'est pourquoi je te sauve.
La tempête cessa alors et les pêcheurs, sains et saufs, se retrouvèrent échoués, sans comprendre ce qui leur était arrivé.

Sainte Illinda avait réalisé son premier miracle.

PRIERE DEDIEE

Citation :
Dieu est mon berger.

Je ne manque de rien.

Dans les paysages verdoyants…

Il rassérène mon âme.

Même quand je vais dans la vallée de l'ombre de la mort, je ne crains pas le mal, parce que tu es avec moi : ton bâton et ton appui me consolent.

Mon verre déborde.

C'est le bon et le généreux qui me poursuivent tous les jours de ma vie.

Je résiderai dans la maison de Dieu, pour la longueur des jours.
HOMMAGES

Citation :
Vous fûtes quelqu’un d’admirable chère Illinda.
L’Eglise de peut que vous louez d’avoir été un brin de lumière dans la vie religieuse bretonne et en général.
Jarkov

Citation :
Nous vous regretterons vous et votre esprit tenace qui fit notre admiration.
Arikel

Citation :
Paix à son âme. Ce fut une conquérante de l'église : la première femme ordonnée et la première évêque aussi. Sans nul doute, la Curie l'aurait accueillie avec le temps. Elle savait hausser le ton quand il le fallait. Ce fut une grande femme et l'ordre cistercien peut s'enorgueillir de l'avoir vu éclore en son sein ! Gloire à dieu et à Illinda qui désormais réside dans aux côtés de l’Eternel ! Amen.
Anonyme

Citation :
Paix à votre âme Illinda, l'Eglise d'Aristote va perdre une forte personnalité.
Gloth

Citation :
Que le Seigneur vous accueille auprès de lui, Dame Illinda...
Abysmo

Citation :
Illinda je vous ai toujours soutenu et je viens de perdre une amie, qui a toujours fait preuve de courage et de détermination.
Que Dieu t'accueilles comme tu le mérites.
Fredstleu

Citation :
Nous regretterons tes coups de gueule souvent salutaires
Moile de Suzémont

Citation :
Paix à votre âme Illinda, nous nous retrouverons certainement un jour là-haut près de Notre Seigneur où nous pourrons rire des velléités d'ici-bas.
Et ce sera peut-être plus rapide qu'on ne le pense, car je me sens fatigué aussi. Les coups durs, les méchancetés, les insultes vous usent et on finit par ne plus penser qu'à rejoindre le Soleil.
Egmont
MAXIMES

Citation :
Au secours Ô mon Dieu, faites que vos bergers de campagne ne se fassent pas larguer...

Citation :
Je resterais oui, sans céder, car c’est bien sous la chemise que l’épi de maïs gratte le plus.

Citation :
Ne versons pas de l’eau-de-vie de prune sur ces braises déjà endormies.
RELIQUES

Son porte-voix, ses binocles de soleil.

ELEMENTS DEDIES

Illinda est proposée comme sainte patronne des Flandres.
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